vendredi 9 décembre 2011

Théâtre du Rond-Point : «On ne vous empêche pas de croire, Vous ne nous empêcherez pas de penser.»


Victime de menaces depuis des mois, et d'une tentative de sabotage (ratée) des systèmes d'alarme dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 décembre 2011 (ICI), car programmant Gólgota picnic (ICI) de Rodrigo García, pièce jugée « christianophobe » par des extrémistes "catholiques", on trouvait ces grandes affiches, signées Jean-Michel Ribes, le directeur du lieu, dans le hall du Théâtre du Rond-Point (Paris), le soir de la première le 8 décembre. PHOTO Espaces Magnétiques

jeudi 8 décembre 2011

Interview d'Yvonne Rainer (par Artforum, 17 octobre 2011)


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mercredi 7 décembre 2011

Le corps lors de la fête de l'Achoura dans le monde chiite

Le magazine Le Point publie un intéressant reportage photo signé Olivier Laffargue, consacré à la fête de l'Achoura, dans le monde chiite. Il montre comment le corps est mobilisé, entre auto-flagellations, prières, et reconstitutions historiques. « La partie la plus impressionnante de cette fête est la flagellation : des milliers de processionnaires se fouettent avec des lames ou des chaînes barbelées, se coupent les mains ou le front, comme le montre cette tache de sang sur le trottoir de Beyrouth ». À voir ICI

dimanche 4 décembre 2011

Des faits graves commis contre le Théâtre du Rond-Point à Paris

REMARQUE Les faits relatés ci-dessous marquent une nette aggravation des violences commises contre les théâtres qui proposent des pièces jugées "christianophobes" (Sur le concept du visage du fils de Dieu de Romeo Castellucci en octobre 2011, et aujourd'hui Paris après Toulouse avec Golgota Picnic de Rodrigo Garcia). On peut parler de sabotage (raté). 

Deux intégristes interpellés au sous-sol du Théâtre du Rond-Point 
Paris, AFP, le 3 décembre 2011

Deux hommes évoluant dans la mouvance catholique traditionnaliste ont été interpellés alors qu'ils s'apprêtaient à endommager les alarmes du théâtre du Rond-Point à Paris où doit être prochainement jouée la pièce controversée "Golgota Picnic", a-t-on appris de sources concordantes.

Elles ont été arrêtées dans la nuit de vendredi à samedi du théâtre du Rond-Point à Paris, avant d'être remises en liberté dans la matinée.

L'établissement situé sur les Champs-Elysées s'apprête à donner à partir de jeudi "Golgota Picnic", de Rodrigo Garcia, considérée par les catholiques comme une banalisation de la "christianophobie". Ils en ont perturbé les représentations à Toulouse.

"Les deux types, des Bretons, avaient marteaux, couteaux et gaz lacrymogène sur eux et s'apprêtaient à casser les systèmes d'alarme: ils ont été interpellés et placés en garde à vue", a déclaré le directeur du théâtre Jean-Michel Ribes à l'AFP.

Selon la préfecture de police, les deux hommes de 22 et 23 ans ont été interceptés samedi vers 01H00 par les agents de sécurité du théâtre et remis à la police. Ils "s'inscrivent dans la mouvance traditionnaliste ou intégriste", a-t-on précisé.

Le parquet a décidé d'un simple rappel à la loi et les deux hommes ont été libérés en fin de matinée.

Les deux hommes avaient acheté des billets et se sont laissés enfermer dans le théâtre, dont ils ont gagné sans effraction le deuxième sous-sol, a expliqué M. Ribes.

Selon une source policière, l'un avait un billet pour une représentation et l'autre une réservation au restaurant du théâtre. Ils auraient récupéré le code d'entrée d'un digicode en surveillant un employé du théâtre.

"Ils ont avoué connaître tous les codes des portes d'entrée du théâtre, ce qui veut dire qu'ils nous espionnent et nous ont infiltrés depuis longtemps déjà", s'est inquiété M. Ribes qui a déposé plainte.

Il a annoncé "des rondes de chiens toute la nuit et un énorme dispositif policier" à partir de jeudi.

Plusieurs actions de protestation sont annoncées. Sur le site internet du diocèse de Paris et sur Facebook, le cardinal André Vingt-Trois a appelé les fidèles "à une veillée de prière à Notre-Dame de Paris" jeudi soir pour protester contre une pièce qui "insulte la personne du Christ en croix".  

Capture d'écran du site du diocèse de Paris, cf. ICI

L'Institut Civitas prévient sur son site internet que du 8 au 17 décembre, "pas une représentation de Golgota Picnic à Paris ne se ferait sans une mobilisation des chrétiens devant les portes du Théâtre".

Par ailleurs, ce mouvement qui se donne comme projet de "rechristianiser la France", annonce une "grande manifestation nationale contre la christianophobie" dimanche 11 décembre jusqu'au théâtre.

Capture d'écran du site de Civitas

Le collectif "Foi et culture: et si on se respectait" a appelé à un "dépôt de fleurs blanches devant le théâtre" jeudi.

Les intégristes se sont bruyamment manifestés le mois dernier à Toulouse, avec prières, chants, chemins de croix et défilés devant et dans le théâtre où se jouait "Golgota Picnic".

Des intégristes catholiques ont manifesté plusieurs soirs [en fait tous les jours des 10 représentations] en octobre devant le théâtre de la Ville à Paris [et lors de toutes les représentations au 104], pour protester contre la pièce "Sur le concept du visage du fils de Dieu" qu'ils jugent également "christianophobe".
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ANNEXE  Captures d'écran de la page d'accueil du site du Collectif Culture et Foi ...et si on se respectait ? (au 4 décembre 2011, 0h30) www.culture-foi-respect.fr

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