On trouve sur le site des ballets C de la B, basés à Gent (ou Gand) en Belgique, où officie Alain Platel, ce texte, que nous publions pour information, in extenso et avec son visuel (page consultée le 1er décembre 2012, ici).
Les ballets C de la B ne jouent pas en Israël. Voici notre point de vue relatif à nos soutiens actif du boycott culturel à l'égard d'Israël.
Depuis novembre 2004, notamment après le décès d’Arafat, il semble que la situation en Israël et dans les Territoires Occupés évolue de manière positive. On notera tout d’abord le démantèlement des colonies dans la Bande de Gaza, la libération de prisonniers palestiniens et, élément très important, la diminution sensible du nombre des attentats mortels. Mais il n’en reste pas moins que la réalité reste très dure pour les Palestiniens, comme nous avons pu l’apprendre de notre collaboration avec des artistes palestiniens à Ramallah. L’occupation des territoires palestiniens se poursuit, l’oppression et la discrimination du peuple palestinien également, et de nouvelles colonies sont toujours construites dans des territoires palestiniens. Et puis, il y a bien sûr le 'Mur de la Honte', que plus personne ne peut ignorer.
Jusqu’à ce jour, nous considérons la situation et le traitement des Palestiniens, en Israël et dans les Territoires Occupés, comme fondamentalement injustes. Tant que le gouvernement israélien, en concertation avec les autorités palestiniennes, n’aura pas pris de mesures radicales afin de mettre fin à ce que nous qualifions d’oppression, d’humiliation et de traitement raciste du peuple palestinien, nous considérerons, en tant que compagnie, que donner une représentation en Israël constituerait un soutien indirect à cette occupation et à cette oppression.
Nous pensons que les citoyens israéliens et plus particulièrement les artistes et les travailleurs du secteur culturel en Israël, doivent entreprendre des actions afin de dénoncer et de lutter contre les situations intolérables provoquées par leur gouvernement.
Un boycott culturel constitue, selon nous, un moyen légitime, clair et non violent d’accroître la pression sur les responsables. Parallèlement, nous souhaitons continuer à développer, en collaboration avec des artistes israéliens, une réflexion quant au soutien possible de leurs actions, de même que nous souhaitons poursuivre le dialogue. Nous savons qu’il est extrêmement difficile pour eux de mener ces actions, sans devoir en subir les conséquences directes à leurs dépens.
Nous avons pu comprendre, du fait de notre collaboration avec des artistes palestiniens, que les activités culturelles menées en Israël avec la participation d’artistes palestiniens, ne sont que trop souvent utilisées pour dissimuler la réalité. Entre-temps, le ‘Mur de la Honte’ est toujours là, des faits horribles se déroulent aux points de contrôle et en d’autres endroits, et de nouvelles colonies sont bâties dans les Territoires Occupés. Tant que l’occupation et l’oppression se poursuivront, la collaboration entre artistes palestiniens et israéliens sera toujours celle d’ 'opprimés' par rapport à des 'oppresseurs' et ne pourra donc être considérée comme étant équilibrée.
C’est la raison pour laquelle nous voulons soutenir activement un boycott culturel à l’égard de Israël.
Nous souhaitons pour terminer insister sur le fait que nous réévaluerons régulièrement notre point de vue. Pour cela, nous utiliserons les informations que nous obtenons de nos interlocuteurs tant israéliens que palestiniens. Dès que nous modifierons ce point de vue, nous ne manquerons pas de le faire savoir publiquement.
Vous trouvez plus d’infos sur notre engagement pour Palestine en cliquant ici.
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