ANNULATION DU FESTIVAL
UZÈS DANSE 2014
UZÈS DANSE 2014
Nous avons décidé d'annuler le festival pour des raisons de sécurité. Nous comprenons les revendications légitimes des intermittents du spectacle. Notre volonté était d'assurer les représentations des compagnies et des artistes et de permettre aux chorégraphes de s’exprimer et de réfléchir aux interventions possibles à mettre en place pour informer le public des difficultés actuelles bien réelles. Nous avons envisagé, dès le début du mouvement des intermittents, d'autres formes d’actions. Ces propositions n'ont pas permis d'apaiser les tensions qui ont déstabilisé les équipes et augmenté la nervosité et la fatigue de chacun, avec pour conséquence l'affaiblissement de la concentration de tous. Et malgré la vigilance et l’observation rigoureuse des règles de sécurité, un certain nombre de signes nous ont montré que cette déconcentration pouvait provoquer des accidents et compromettre la santé et la sécurité des personnes, des équipes, des artistes et du public. Dans ces conditions, nous n’avons pas eu d’autre choix que d'annuler le festival.
Nous sommes une petite structure qui depuis sa création parvient à réaliser un festival reconnu avec des moyens financiers modestes. Nous y parvenons parce que nos partenaires institutionnels sont très présents à nos côtés, parce que chaque membre de notre équipe travaille avec ardeur et passion, parce que les artistes aiment ce festival et nous apportent chaque année leur entier soutien et leur pleine collaboration. En temps normal, notre petite équipe travaille déjà en flux très tendus tant les imprévus et les problèmes à régler dans l'urgence sont multiples. Elle ne peut absorber des tensions supplémentaires aussi légitimes soient-elles sans faire prendre des risques aux personnes qui les subissent directement et indirectement. Ce constat met en lumière la fragilité de notre structure et qu'il est indispensable pour ceux qui la dirigent de savoir protéger les personnes qui y travaillent.
Nous pensons que l'obligation d'annuler un festival est toujours une défaite pour la culture.
Dès aujourd'hui, nous allons faire le bilan de ces derniers événements et en tirer les enseignements pour continuer à assurer avec encore plus de conviction nos missions de Centre de développement chorégraphique sur le territoire.
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui depuis samedi nous ont manifesté leur soutien malgré leur tristesse face à cette annulation.
Le CDC Uzès danse
LA PAROLE DE L'ÉQUIPE TECHNIQUE
L’annulation est le résultat d’une incapacité, dans l’état actuel de la situation, pour l’équipe, à faire face à la quantité de travail nécessaire à un bon déroulement du festival.
Dès le début, il a été choisi de mettre l’outil en place pour accueillir comme prévu les artistes et le public. Dans le contexte initial, l’équipe a décidé de donner priorité au festival, de permettre aux artistes de s’exprimer, et de réfléchir ensemble aux actions possibles à mettre en place pour informer le public des difficultés actuelles et bien réelles.
La réalité budgétaire impose une embauche calculée au plus juste et un investissement important de tous les membres de l’équipe. Ce qui se traduit par un fonctionnement à flux tendu depuis de nombreuses années pour le bon déroulement du festival. Malgré la vigilance et l’observation rigoureuse des règles de sécurité, la fatigue est rapidement présente.
La réalité des lieux mis à disposition impose un travail considérable pour offrir aux artistes un outil fonctionnel, de qualité, et garantissant la sécurité de tous.
Si nous sommes ainsi habitués à travailler avec cette précarité depuis de nombreuses années, cela veut dire aussi que le moindre évènement perturbateur fragilise rapidement notre équilibre.
Cette année, nous avons d’abord assisté à un accident du travail pour un membre de l’équipe, résultant d’un malaise. Le mouvement national prenant de l’ampleur, les questionnements collectifs mais aussi individuels sur le positionnement à adopter dans cette action se sont rajoutés à la pénibilité du travail déjà importante dans un fonctionnement normal. A l’ouverture d’un festival de six jours et dans un tel contexte, il n’est pas envisageable d’assurer un déroulement correct du festival.
Les conditions précaires locales rejoignent ainsi le combat contre la précarité d’un point de vue plus national.
La volonté de l’équipe reste pourtant plus que jamais d’agir pour l’avenir, pour que le festival perdure à Uzès et qu’il puisse se dérouler dans des conditions normales, pour que le CDC continue ses actions et son développement en Uzège, pour que les lieux et les moyens évoluent afin d’éviter des prises de risque excessives.
En souhaitant rester dans l’action jusqu’à la fin, nous avons montré notre conscience de la difficulté pour tous de faire face à cette réalité, tant au niveau de la ville d’Uzès qui fait tout son possible à travers les lieux et les équipes mis à disposition, que des financeurs qui nous soutiennent depuis le début. Nous avons montré notre volonté d’amener d’autres réflexions qu’une grève générale, confiant dans notre programmation et dans les réactions de nos artistes. Nous avons montré notre détermination à rester solidaire des revendications exprimées par les autres festivals et structures culturelles tout en défendant notre existence locale.
Nous ne pouvons aller plus loin pour cette fois, sans mettre en danger les membres de l’équipe, et par voie de conséquence, les artistes et le public. Quand le risque devient trop grand il faut savoir dire non. Cependant, nous allons mettre tout en œuvre pour reconstruire la suite et pour que les difficultés rencontrées cette année nous renforcent.
Cette année, nous avons d’abord assisté à un accident du travail pour un membre de l’équipe, résultant d’un malaise. Le mouvement national prenant de l’ampleur, les questionnements collectifs mais aussi individuels sur le positionnement à adopter dans cette action se sont rajoutés à la pénibilité du travail déjà importante dans un fonctionnement normal. A l’ouverture d’un festival de six jours et dans un tel contexte, il n’est pas envisageable d’assurer un déroulement correct du festival.
Les conditions précaires locales rejoignent ainsi le combat contre la précarité d’un point de vue plus national.
La volonté de l’équipe reste pourtant plus que jamais d’agir pour l’avenir, pour que le festival perdure à Uzès et qu’il puisse se dérouler dans des conditions normales, pour que le CDC continue ses actions et son développement en Uzège, pour que les lieux et les moyens évoluent afin d’éviter des prises de risque excessives.
En souhaitant rester dans l’action jusqu’à la fin, nous avons montré notre conscience de la difficulté pour tous de faire face à cette réalité, tant au niveau de la ville d’Uzès qui fait tout son possible à travers les lieux et les équipes mis à disposition, que des financeurs qui nous soutiennent depuis le début. Nous avons montré notre volonté d’amener d’autres réflexions qu’une grève générale, confiant dans notre programmation et dans les réactions de nos artistes. Nous avons montré notre détermination à rester solidaire des revendications exprimées par les autres festivals et structures culturelles tout en défendant notre existence locale.
Nous ne pouvons aller plus loin pour cette fois, sans mettre en danger les membres de l’équipe, et par voie de conséquence, les artistes et le public. Quand le risque devient trop grand il faut savoir dire non. Cependant, nous allons mettre tout en œuvre pour reconstruire la suite et pour que les difficultés rencontrées cette année nous renforcent.
L’équipe technique du festival Uzès danse 2014
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