Un beau ratage.
Mme Pietragalla, en s'installant à Bagnolet, aurait dû se souvenir de tout ce qui a été fait dans cette ville, depuis 1960, pour promouvoir la danse aussi bien dans la population que sur le plan national et international.
Elle aurait dû réaliser que, si la Municipalité lui ouvrait si grand les portes c'est que cette dernière attendait, secrètement, qu'une grande étoile de la danse apporte sa contribution au travail entrepris depuis des années et le poursuive dans le même esprit. Les deux parties avaient tout à gagner : un lieu, pour la compagnie, un nouveau centre d'intérêt pour l'art chorégraphique, pour la population.
Mais, au lieu de créer un centre de vie, ouvert à tous les Bagnoletais (ce qui, apparemment, ne l'intéresse absolument pas) Mme Pietragalla a commis une énorme erreur en faisant, de ce lieu, une sorte de chasse gardée, d'académie de danse privée et réservée aux professionnels.
Les expériences passées ont prouvé que les Bagnoletais sont des gens que l'on peut mobiliser sur des projets artistiques et qui, alors, sont les premiers à les défendre, envers et contre tous, Mairie ou Ministères...
Aujourd'hui, au lieu d'avoir ces forces avec elle, Mme Pietragalla les a contre elle car son centre de danse privé est devenu une véritable verrue pour tous les habitants du quartier.
C'est vraiment dommage pour la danse, pour Bagnolet car c'est une occasion ratée mais c'est ce qui arrive quand un artiste oublie que l'égocentrisme n'est pas un moyen pour avoir des supporters...
En général, je m'insurge quand une Municipalité veut "détruire" un lieu de danse ou ne l'aide pas à rester dans ses locaux (comme les Hivernales d''Avignon). Dans le cas présent, qui en pâtira ? : ni la danse, ni Bagnolet ni la population dont on ne s'est pas occupés mais uniquement Mme Pietragalla... ce qui est un moindre mal.
... Et son éviction logique et prévue de longue date, permettra, aux enfants du quartier, d'avoir, enfin, une école digne de ce nom... et tous les Bagnoletais applaudiront, ce que je comprends parfaitement !
Germaine Bedler
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