jeudi 9 mai 2013

Les Shadoks, Série 1 - Episodes 1 et 2

Talking Heads, Once in A Lifetime


Extrait de l'album Remain in Light (1980), réédité en version remasterisée en 2005. 

kap bambino (France), Shampoo

"Manif pour tous" et contre-manifestation le 5 mai à Rennes : une tension à son paroxysme

Excellent reportage de RennesTV consacré aux deux manifestations simultanées qui se déroulaient à Rennes (chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne) le dimanche 5 mai, « La manif pour tous » (s'opposant à la loi pour l'élargissement du mariage aux couples de même sexe) et une contre-manifestation, qui se sont terminées par une agression (filmée) de l'équipe de tournage de RennesTV par trois hommes (la scène est visible à la fin du reportage). D'après le rédacteur en chef de RennesTV, Gaspard Glanz, le co-fondateur du site, Olivier Roth, a été « pris à partie et isolé par trois manifestants anti-mariage gay ». Il a été pris à la gorge par un homme puis mis à terre et frappé par les trois assaillants. La caméra a été cassée. Une plainte a été déposée auprès de la préfecture de police.   

Instructif et hilarant : Les DurEs à Queer questionnent l'hétérosexualité



L'association nantaise Les durEs à Queer (Facebook) a réalisé un excellent reporta-ge consacré... aux hétérose-xuel/le/s, en les rencon-trant...
Ils le présentent ainsi : « En attendant "le jour" où les trans, les gouines et les pédés auront le droit d'être fièrEs sans se faire taxer de prosélytes, les durEs à queer se sont interrogéEs sur cette autre face du monde.... les hétérosexuelLEs ! »

Pétition de soutien au Théâtre universitaire de Nantes

Ouest France du 14 mars 2013, Capture d'écran Espaces Magnétiques


                                                                                                                              

    (Février 2013)
Monsieur le Directeur régional des affaires culturelles, 
Monsieur le Président de l'Université de Nantes, 

Le Théâtre Universitaire de Nantes subit cette année une baisse importante de son budget, suite à des coupes annoncées dans les subventions versées par l'Etat et l'Université. Si ces baisses s'avéraient exactes, c'est 90000 euros sur le montant de ses subventions que l'établissement aurait perdu entre 2010 et 2012. Vous ne pouvez ignorer que ces montants sont énormes et vont gravement compromettre le projet artistique de ce théâtre. SUITE

                                                                                                                               

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mercredi 8 mai 2013

Grimes (Canada), Venus in Fleurs

Pétition : Les Conservatoires de musique, théâtre et danse sont menacés

Nous publions volontiers cet appel à signer une pétition
Bonjour,

Le saviez-vous ? La subvention de l'Etat représente entre 5 et 10 % du budget des conservatoires à rayonnement régional et départemental ; elle a déjà baissé en 2012 de 6%.

Or dans le cadre du projet de loi de finances 2013 prévoyant une baisse du budget de la culture de 2%, l'Etat programme une baisse de 25 % de la subvention allouée aux 142 conservatoires de musique, danse et théâtre à rayonnement régional et départemental.

Comment les établissements d'enseignement musical vont-ils pouvoir continuer leur mission de formation de jeunes musiciens et de transmission du patrimoine ? Comment pourront-ils poursuivre également leur travail de démocratisation grâce aux actions dans les écoles et les quartiers avec une baisse aussi brutale de leur budget ?

Quel impact l'exemple de ce désengagement de l'Etat aura-t-il sur les subventions des conservatoires à rayonnement municipal et sur les associations musicales ?

Quel impact enfin aura-t-il par ricochet sur les droits d'inscription et donc sur l'accès pour tous à la musique ?

Les messages d'alarme de la profession se font de plus en plus nombreux :

- Lettre ouverte de l'association des Directeurs de Conservatoires en Rhône-Alpes :
 Extrait cité par La Lettre du Musicien

- Lettre ouverte de Robert Llorca, secrétaire général du Syndicat des Personnels de Direction des Conservatoires (Spedic) :
 La plus grande partie de la Lettre publiée par La Lettre du Musicien

- Pétitions des conservatoires de Douai et d'Aubervilliers sur le net.

À notre tour, mobilisons-nous !

Citoyens, parents, élèves, étudiants, professeurs, merci de signer cette pétition et de la faire circuler autour de vous.

Pétition Enseignement artistique spécialisé en danger :

Bien cordialement

Catherine GUINAMARD

Catherine GUINAMARD 69970 Marennes [sud de Lyon] catherineguinamard@gmail.com

Appel à projet de Pôle Pik (Bron)

« Le centre chorégraphique Pôle Pik [dirigé par Mourad Merzouki, site, à Bron, ville limitrophe de l'est de Lyon] organise un plateau danse le 16 octobre 2013 pendant le Festival Karavel.

Pour participer à ce nouveau rendez vous, nous lançons un appel à projet.


Les compagnies sélectionnées présentent sur la scène de l’Espace Albert-Camus [site, à Bron] un court extrait de leur spectacle ou création en cours devant un jury de professionnels. Il retiendra le projet le plus original (écriture chorégraphique, mise en scène, musique, costume…)

Le lauréat bénéficiera d’un accompagnement artistique et administratif du centre chorégraphique Pôle Pik pendant deux ans.

Calendrier :
Du 1 mai 2013 au 1 Juillet 2013 : inscriptions des compagnies
Le 2 août 2013 : annonce des compagnies retenues sur dossier
Le 16 octobre 2013 : sélection finale devant un jury et le public. »

Documents téléchargeables (pdf) :

Contact : 04 78 21 48 74 ou info@polepik.com

lundi 6 mai 2013

Exposition au Musée d'Orsay : Danse. Dessin (7 avril- 7 juillet 2013)

Accrochages d'art graphique, salle 68
Le matériel de cet article provient du Musée d'Orsay
Auguste Rodin (1840-1917)
Danseuse (Hanako)
Aquarelle, crayon graphite, H. 38 ; L. 25 cm

De nombreux artistes ont traduit par le dessin la danse : la légèreté de la danseuse qui s’affranchit des limites de la pesanteur (Carpeaux, Bernard), le tourbillonnement du corps en mouvement (Cappiello, Dehodencq), le plaisir procuré par le spectacle de la danse et la beauté du corps dansant. 

Le dessin emploie des méthodes similaires à la danse : mouvement de la main, geste maîtrisé et souple sur un espace afin de dessiner une figure, d'exprimer un rythme, à travers l'aventure d'une ligne.

La danseuse est porteuse de contradictions plastiques particulièrement appréciées par les dessinateurs : légèreté et poids, envol et ancrage au sol, équilibre et déséquilibre, forme et informe, espace et temps…

Dans leurs dessins, les sculpteurs (Carpeaux, Rodin, Bernard, Piot, Bourdelle) se sont particulièrement intéressés à la représentation de la danse et des artistes aussi différents que Fantin-Latour, Dehodencq, Toulouse-Lautrec, Sérusier… ont tenté de traduire le rythme, le tournoiement, le mouvement de la danse à l'aide de toutes les ressources de l'art graphique.

La danse, un voyage dans l'espace et le temps

Marius Perret (1853-1900)
Danseuses cambodgiennes, Pnom Penh, 1900
Aquarelle, encre de Chine, crayon graphite et mis au carreau sur papier
H. 47, ; L. 33,6 cm
Gouache, aquarelle, crayon graphite, crayon noir, encre noire, plume sur papier épais

Lors de l'exposition de 1900, les visiteurs peuvent découvrir les troupes de danseurs des pavillons de l'Inde, de la Chine, du Japon, de l'Egypte. Dans le théâtre indochinois danse Cléo de Mérode inspirée par les arts d'Annam et dessinée par Capiello.

Rythmes et couleurs de l'Orient : À la fin du XIXe siècle, à l'occasion des expositions universelles, les artistes découvrent les danses des pays lointains et de cultures extra-occidentales : les danses asiatiques, annamites, javanaises, khmères attirent l'attention de Toulouse-Lautrec (1889) et de Rodin (1906). Ils en retiennent les rythmes et postures inhabituelles.

Des danseuses asiatiques atteignent la célébrité, telles Mata Hari, danseuse javanaise, qui débute en 1905 ou la japonaise Hanako, qui devient l'un des modèles favoris de Rodin. Des artistes voyageurs ramènent de leurs séjours en Extrême-Orient des dessins où éclatent la magnificence des costumes de danseuses hiératiques (Joseph Daviel de la Nézières, Marius Perret).

L'Antiquité rêvée : Un autre exotisme parcourt le XIXe siècle et le début du XXe siècle : celui des temps lointains de l'Antiquité, associés à la mythologie dans les ballets (Fantin-Latour) et à la liberté retrouvée face à la nature dans les nouvelles danses qui voient le jour autour de 1900-1910 : danse libre d'Isadora Duncan, danses des Ballets russes…

Le tournant du XIXe siècle connaît un grand engouement pour la Grèce antique dans les arts ; musique et danse sont associées à un âge d'or antique (Osbert) et à une énergie dionysiaque revalorisée par Nietzsche (Bourdelle, Rodin).

Dessiner les qualités de la danse

Joseph Bernard (1866-1931)Danseuse au voileVers 1912Crayon noir, lavis gris, papier beige, pinceauH. 42,6 ; L. 23,7 cm

Apesanteur : La danseuse, comme la funambule et l'acrobate, s'affranchit des contraintes du corps. Aérienne, elle incarne la grâce, la légèreté, l'immatériel, l'évanescence. Elle dépasse les limites imposées à l'humain et atteint le surnaturel, à l'instar des génies ailés et des fées.

La légèreté est traduite par les matériaux du dessinateur : pastel poudreux et craie (Armand Berton), graphite peu appuyé, aquarelle et lavis d'encres tout en transparences…

Ce sont les sculpteurs, en prises avec la matière et la masse qui se sont le plus intéressés à cette dimension de la danse (Carpeaux, Joseph Bernard, Rodin).

Mouvement : Le mouvement est au cœur des débats et des recherches des artistes de la seconde moitié du XIXe siècle, notamment en lien avec la naissance de la photographie.
A travers la danse, les artistes tentent de capter le mouvement : l'enchaînement de postures et de gestes, non figés, le rythme et la scansion du corps qui se déploie à travers l'espace et le temps.

Le dessin est particulièrement propice à la captation du mouvement : art où une certaine immédiateté est possible, il peut être réalisé rapidement, supportant reprises, variations, ratures, gommages.

Fruit de l’observation sur le vif ou du travail d’après photographies et d’après chronophotographies, les dessins de danse mettent en œuvre une fraternité de gestes entre le danseur et le dessinateur.

Antoine Bourdelle (1861-1929)Isadora DuncanEncre brune, plume (dessin)H. 21 ; L. 14 cm

Plaisir : Danseur et danseuses aux corps souples et dénudés, parés ou voilés, sont un objet de désir. La liberté du corps est associée à une liberté de mœurs réelle ou supposée de la danseuse de cabaret et de ballet. Le spectacle de danse appartient au monde nocturne du divertissement et des plaisirs (Bottini, Forain).

Au début du XXe siècle, des danseurs émancipent le corps des carcans traditionnels : Isadora Duncan, inspirée par les ménades, danse pieds nus couverte de voiles à demi-transparents ; Nijinski exprime l'ivresse corporelle du Faune et introduit la sensualité masculine dans un art jusque là très largement dominé par les danseuses tandis que les couleurs et mouvements des voiles de Loïe créent une sensualité indépendante du corps.

Danseuses de Degas

Edgar Degas (1834-1917)Danseuse vue de profil vers la droite ou Danseuse se grattant le dosVers 1874Fusain, pierre noire, rehauts de craie blanche sur papier bistreH. 45 ; L. 30 cm

Degas, célèbre pour ses danseuses, a inspiré à Paul Valéry l'essai Degas. Danse. Dessin (1936). S'il a beaucoup dessiné les danseuses de ballet en pause, entre deux passages sur scène, se recoiffant, se rechaussant, tordues voire disgracieuses dans leurs positions prosaïques, il a aussi représenté l'extase et la féérie de la danse dans de lumineux pastels, rapprochés dans l'accrochage des dessins qui les ont préparés.

A l'aide de calques, de reprises incessantes, de variations sur un même thème, il cerne son modèle : la danseuse, c'est-à-dire le corps et ses torsions, le spectacle et son éclat, la solitude et le groupe, le travail et la grâce, le point limite entre équilibre et déséquilibre, entre sublime et grotesque, entre le vivant et le mécanique…

"On doit répéter le même sujet dix fois, cent fois" disait Degas, qui, pour maîtriser chaque geste de ses danseuses, les dessina des centaines de fois, au crayon graphite, au fusain, à l'encre, au pastel… et les déclina en peinture et en sculpture.