jeudi 24 avril 2014

Passionnant : Entretien avec Daniel Defert


Joseph Confavreux, journaliste à Mediapart, interroge Daniel Defert. Ce philosophe, sociologue, légataire de Michel Foucault dont il fut le compagnon, a été le président-fondateur de la première association française de lutte contre le sida, AIDES. Il publie ses mémoires au Seuil (entretien réalisé le 24 avril 2014).

C’est sous le titre : Une vie politique que sort, le 3 avril aux éditions Le Seuil (éditeur), l’ouvrage d’entretiens de Daniel Defert, sociologue, avec Philippe Artières et Eric Favereau. 

« En 1984, le sida entre tragiquement dans la vie de Daniel Defert avec la mort de Michel Foucault. En hommage à celui qui fut son compagnon de vie pendant près de vingt-cinq ans, le sociologue crée AIDES, la première association française de lutte contre le sida, dont l’action sera déterminante dans la gestion de l’épidémie. 

En plaçant le malade au centre, l’association redéfinit la façon de penser la santé publique et convoque la sexualité, l’affect et l’intime au cœur de la lutte. Une nouvelle forme de militantisme voit le jour, dont Daniel Defert est l’un des artisans. 

Mais comme le rappelle l’éditeur de l’ouvrage, "cette histoire s’inscrit dans la continuité d’une vie d’engagement : le combat en faveur de la décolonisation, Mai 68 et l’aventure de la Gauche prolétarienne, la création avec Foucault du Groupe d’information sur les prisons (GIP), etc.". A chaque fois, Daniel Defert part des besoins et de la parole des premiers concernés, qu’ils soient ouvriers, détenus, homosexuels, usagers de drogues ou personnes vivant avec VIH. 

Sous la forme d’un entretien avec Philippe Artières, directeur de recherches au CNRS et le journaliste Eric Favereau et d’une sélection de textes d’intervention, ce livre restitue le parcours d’un intellectuel qui a pris part aux grandes mutations sociales et politiques de la seconde moitié du XXe siècle et qui a su mettre ses expériences antérieures au service de la lutte contre le sida. » (c'est nous qui soulignons)

mercredi 23 avril 2014

Le cabinet du Ministère de la Culture se gave-t-il ?

Portrait officiel d'Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication

Chaque année, la plus grande partie des membres des cabinets ministériels reçoit une/des prime/s, en plus de son salaire.

Pour l'année 2013, le quotidien Le Figaro vient de révéler le 13 avril dernier les montants en jeu (article), publiant un tableau comparatif entre Ministères : 
Parmi les 565 membres des cabinets du gouvernement Ayrault déclarés au 1er août 2013, 449 très précisément se sont répartis l'an dernier plus de 12 millions d'euros de «primes de cabinet», des rémunérations aujourd'hui officialisées, mais sur lesquelles continue de régner une certaine opacité. Les ministres les plus généreux ont distribué par collaborateur plus de 3.500 euros mensuels (soit 42.000 euros par an) de revenus bruts complémentaires. Plus de deux smics par mois, en somme. En plus du salaire donc. Et il ne s'agit là que d'une moyenne.
Et de préciser le nom officiel de cette prime : 
«Indemnité pour sujétions particulières» (ISP). C'est sous ce vocable pudique que l'administration qualifie les enveloppes qui se distribuaient autrefois de la main à la main et que Lionel Jospin, dès 2001, a souhaité intégrer dans les fiches de paie des collaborateurs de ministres. Ces bonus sont accordés en principe pour compenser les servitudes de la fonction. Avec 42.000 euros de complément de revenu annuel par personne, c'est donc à la Décentralisation, chez Anne-Marie ­Escoffier, pourtant simple ministre déléguée, que les membres de cabinet étaient les mieux lotis en 2013. Une situation enviable qu'ils partageaient avec l'écurie Filippetti, qui arrive en deuxième place, à équivalence de primes.
La lettre du spectacle d'avril 2014, rappelant l'article du Figaro, indique que le Ministère de la Culture et de la Communication avait octroyé pour l'ensemble de l'année 2013 une prime brute annuelle moyenne de 42 123 euros à chacun des onze collaborateurs du cabinet (en plus du salaire).

Selon sa propre observation, sur le document budgétaire (le "jaune"), les primes dites "indemnités pour sujétions particulières" (ISP) destinées aux collaborateurs politiques de la ministre ont représenté 270 295 € entre le 1er janvier et le 30 aout 2013 répartis entre 11 personnes (soit 24 600 en moyenne par personne).


Sur la période du 1er au 30 juin 2011 (ministère Frédéric Mitterand) 12 collaborateurs se partageaient 195 500 €, soit 16 300 € chacun.
 
Sur sa page Facebook, le chorégraphe contemporain Christophe Haleb a réagi : 
Que faisons - nous?
Judith Butler lorsqu'elle a reçu le prix Adorno en juin 2012 posait la question de savoir qu'est-ce qu'une vie bonne quand les formes du pouvoir contemporain organisent les vies, quand elles leur attribuent des valeurs variables, quand elles instituent partout des inégalités ? "Je pense que les situations de pouvoir donnent naissance à des problèmes éthiques, et je ne crois pas, par conséquent, que la politique et l'éthique constituent des domaines radicalement hétérogènes. Je refuserais toute distinction absolue entre eux". 
Les collaborateurs de Madame la ministre de la Culture devraient particulièrement lui suggérer de lire les philosophes contemporains, et de manière plus pragmatique de réfléchir et d'agir à nos obligations réciproques de produire ensemble des conditions de vies vivables. Reconnaître que nous avons besoin les uns des autres, comme base des conditions de la vie démocratique et sociale. Conditions critiques qui appartiennent bien à la crise en cours. Cela répondrait aux urgences de notre temps. Christophe
N'est-ce pas ce qui distingue la République de ce qui reste de monarchie ?
Fabien Rivière

mardi 22 avril 2014

Publicité - Donner de la légitimité aux Transgenres


KATIE AND ARIN (durée 4 mn.47, En savoir +)

Barneys New York, la chaine de magasin de luxe États-unienne (vêtement, maroquinerie et chaussures), a décidé de filmer et photographier des transgenres pour sa nouvelle campagne printemps/été 2014, « Brothers, Sisters, Sons and Daughters » (en français, « Frères, sœurs, fils et filles »). C'est le célèbre Bruce Weber qui l'a réalisé.

Dix-sept mannequins transexuels se retrouvent à l’affiche. Ils sont accompagnés de membres de leur famille ou d’amis.  

THE FILM (durée 36 mn.)

Danse - Promotions de la Légion d'honneur 2014


Trois fois par an — le jour de l'An, à Pâques et le 14 juillet —, l'État distribue ses Légions d'honneur. Du côté des civils — les militaires ont un autre régime — le "parcours" progresse ainsi : on débute en étant promu pour prendre rang au grade de chevalier, puis officier et commandeur; on est élevé aux dignités de grand'croix et de grand officier.   

PROMOTION DU JOUR DE L'AN

— Ministère de la culture et de la communication
Au grade de chevalier
Mme Barbaroux, née Bourriot (Monique, Marie, Louise), directrice générale du Centre national de la danse [2008-2013] ; 36 ans de services 
[Monique Barbaroux souhaitait être reconduite pour un troisième mandat de trois ans à la tête du Centre national de la danse. Mais le Ministère de la Culture et de la Communication a annoncé le 26 novembre 2013 qu'il nommait à ce poste la chorégraphe Mathilde Monnier] 
Monique Barbaroux

PROMOTION DE PÂQUES

— Affaires étrangères et développement international
PROTOCOLE
Au grade de chevalier
Mme Agnel, née Maciuk (Romana, Paulina), danseuse et chorégraphe, directrice de ballet (Pologne) ; 20 ans de services.
Romana Agnel

— Education nationale, enseignement supérieur et recherche
Au grade de chevalier
M. Tribalat (Thierry, Maurice, Henri), inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional d'éducation physique et sportive, fondateur d'une association et d'un festival de danse contemporaine [festival de danse de la ville d'Arques, Pas-de-Calais] ; 37 ans de services.
Thierry Tribalat