samedi 19 mai 2012

Donna Summer, I Feel Love 2007 White Label Remix

Les conseillers Culture du Président de la République et du Premier Ministre

Si le poste de Ministre de la Culture et de la Communication a son importance, on oublie toujours de parler des conseillers Culture du Président de la République et du Premier Ministre, qui sont loin d'être sans influence. 

David Kessler, Conseiller Culture et Médias du Président de la République
David Kessler : des "Inrocks" à l'Élysée, Emmanuel Berretta, Le Point, 16/05/2012.ICI 
INTERVIEW David Kessler : « Un ministère d'orientation stratégique », Jean-Christophe Castelain, LeJournaldesArts.fr, n° 359, 16 décembre 2011. ICI
La gauche, les médias et les conflits d'intérêts, Laurent Mauduit, Mediapart, 24 mai 2012. ICI
« L’Elysée a pris comme conseiller pour les médias et la culture David Kessler, qui était le bras droit pour les médias du banquier d’affaires Matthieu Pigasse. Le gouvernement doit confier à Pierre Lescure une mission sur Hadopi, alors qu'il est administrateur de grands groupes de ce secteur. Entachées par d'évidents conflits d'intérêts, ces deux missions témoignent d’un détestable mélange des genres. François Hollande avait pourtant promis de «gouverner autrement». Parti pris. »
Hadopi : les lobbies à l'assaut du nouveau gouvernement, Martin Untersinger, Rue 89, 24 mai 2012. ICI
Pierre Lescure, des intérêts en question, Sophian Fanen, écrans - Libération, 24 mai 2012. ICI

Denis Berthomier, Conseiller Culture du Premier Ministre
Denis Berthomier rejoint Jean-Marc Ayrault, Emmanuel Berretta, Le Point, 18 mai 2012. ICI  

vendredi 18 mai 2012

Deuxième semaine de répétitions du Fenix de Foofwa


Le Suisse installé à Genève Foofwa d'Imobilité poursuit les répétitions de sa création, Fenix, pour le Théâtre La Fenice – en français, Théâtre Le Phénix – les 27 et 28 juillet 2012, à Venise.
Il vient de nous envoyer le résultat de la deuxième semaine de recherches, Fenix Préparépétitions 2.

Avec Anja Schmidt, Ruth Childs, Michèle Gurtner, Richard Kaboré, Nicolas Leresche, Filbert Tologo, et la voix de Foofwa. Caméra et montage Foofwa.  

NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ 
Les premiers pas du Fenix de Foofwa
Filibert Tologo, Kellem + Empreinte

jeudi 17 mai 2012

Aurélie Filippetti succède à Frédéric Mitterrand à la direction du Ministère de la Culture et de la Communication


Passation de pouvoir entre Frédéric Mitterrand et Aurélie Filippetti le 17 mai 2012.

  Aurélie Filippetti    « Née le 17 juin 1973 à Villerupt (Meurthe-et-Moselle), Aurélie Filippetti a été élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, elle est agrégée de lettres classiques. Avant de s’engager dans la vie politique, elle a enseigné comme professeur de lettres.

Elle adhère au Parti socialiste en 2006 et est élue en 2007 député de la 8e circonscription de Moselle (Rombas-Bouzonville). En 2011, elle apporte son soutien à François Hollande pour la primaire présidentielle socialiste de 2011. Elle intégrera ensuite son équipe de campagne, comme conseillère chargée de la Culture. 


Aurélie Filippetti est aussi l’auteur de deux romans : Les Derniers Jours de la classe ouvrière (2003) ; Un homme dans la poche (2006). »

NOUS AVONS PUBLIÉ
(1/3) François Hollande et la Culture : le discours de Nantes 

Reconduction de trois directeurs de Centres chorégraphiques nationaux

En ce mois de mai 2012, à l'issue de trois appels à candidature, trois directeurs de centres chorégraphiques nationaux (CCN) ont été finalement reconduits à leur poste pour un mandat de trois ans : 
Josef Nadj installé à Orléans depuis 1995.
Claude Brumachon et Benjamin Lamarche à Nantes depuis 1992, reconduits pour (les ultimes) trois ans. 
Thierry Malandain à Biarritz depuis 1998.

Dans le cas d'Orléans (chef-lieu du département du Loiret, région Centre), cinq candidats ont postulé, et trois restaient en lice : Josef Nadj, Hamid Ben Mahi de Bordeaux et Gilles Jobin de Genève en Suisse.

À Nantes (chef-lieu du département de Loire-Atlantique, région des Pays de la Loire), quinze candidats ont postulé, et trois restaient en lice : Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, Rachid Ouramdane dont la compagnie est associée au Théâtre de la Ville - Paris, et Denis Plassard de Lyon. 
Communiqué de presse de nomination du Ministère de la Culture et de la Communication

À Biarritz (département des Pyrénées-Atlantiques, région Aquitaine), neuf candidats se sont présentés, et trois demeuraient en lice : Thierry Malandain, Lode Devos, danseur au Béjart Ballet Lausanne (BBL), et Hervé Palito, ancien danseur du Ballet du XX° siècle et du BBL, directeur artistique de plusieurs compagnies et directeur artistique par intérim du Ballet National d'Espagne.
Communiqué de presse de nomination du Ministère de la Culture et de la Communication 

Josef Nadj, Photo Christophe Raynaud de Lage                               Thierry Malandain, Photo DR
Benjamin Lamarche et Claude Brumachon, Photo Jean-Jacques Brumachon

Les danseuses du Crazy Horse veulent être mieux payées

Crazy Horse : les danseuses en grève pour leurs salaires, A. G. et B. M., Le Parisien, 16 mai 2012. ICI 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Grève des danseuses du Crazy Horse, Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA-CGT), non daté [15 mai 2012]. ICI

« En raison de ce mouvement, la direction du temple parisien du nu chic avait annulé les représentations de mardi et de mercredi.

Lors d'une réunion jeudi [17 mai 2012] en fin de journée, les représentants des 18 danseuses concernées et la direction ont abouti à un accord sur une augmentation de 15% assortie de "flexibilité sur les opérations de promotion", a indiqué à l'AFP Philippe Lhomme, un des propriétaires du cabaret, sans préciser davantage ces dispositions. » (extrait d'une dépêche AFP)

lundi 14 mai 2012

Promenons-nous dans un champ avec Serge Ricci

Serge Ricci en juillet 2011. La performance aura lieu dans le champ d'un paysan.                 
       Atavus       Performance
Festival Ma rue prend l'aire (site) - 6° édition
Nicey-sur-Aire (Meuse, région Lorraine) Dimanche 20 mai à 13h15
Accès SNCF : Gare Meuse TGV, à 1 heure de Paris, puis navette 4 €
Avec la collaboration du Vent des Forêts - Espace rural d'Art contemporain (site), où la compagnie de Serge Ricci est en résidence depuis juillet 2011, pour trois ans

«En extériorité de l'Ère, sur l'Aire, à l'Air du temps, là où nous ne faisons plus de distinction entre être et manière de réapparaître, jusqu'à la source nous nous sommes glissés, l'amour nous a désaltéré. À ta vue, à ce que tu vois, entre-aperçois, de ce qui n'existe plus que par l'oeil pour révéler d'autres sens qui nous auraient autrement inclinés.»

Conception Serge Ricci et Fabien Almakiewicz
Artistes chorégraphiques Fabien Almakiewicz, Yann Cardin, Marc Plançon, Aurélie Mouilhade et Serge Ricci
Collaboration artistique - Création sonore Jean François Domingues

Vue aérienne du village de Nicey-sur-Aire
La performance aura lieu à Nicey-sur-Aire, noté A sur la carte

Bernardo Montet & Thomas Ferrand, Switch me off

« Le chorégraphe Bernardo Montet présent[ait] sa nouvelle création contemporaine, Switch me off [Éteignez-moi], du 26 au 30 janvier 2010 au Nouvel Olympia [Centre dramatique régional de Tours]. Un solo mis en scène par le dramaturge Thomas Ferrand, et dans lequel l'artiste a voulu revenir à l'essentiel pour mieux montrer les tensions qui animent l'être humain. Une démarche qui passe entre autre  par une nudité totale. » 
Bernardo Montet a créé depuis un remarquable Des hommes, pour 7 interprètes, fin novembre 2011 (cf. notre Bernardo Montet déménage).
Facebook de Bernardo Montet - compagnie Mawguerite 
ici. 

Richard Nadal & Olivier de Sagazan (France), Transit

Extraits de la performance en duo d'Olivier de Sagazan avec Richard Nadal – rencontre entre un sculpteur et un chorégraphe – qui a reçu le "Grand Prix du Jury 2011" aux Rencontres Improbables #6 à Anglet [à la lisière nord de Biarritz, département des Pyrénées-Atlantique].
Richard Nadal - compagnie Divergences (site) vit à Cazals (département du Lot, région Midi-Pyrénées).

Images et montage de Lisa Grimaud. "Transit" sera rebaptisé "Transept" (production en cours pour 2013). 

dimanche 13 mai 2012

Turquie: le gouvernement islamo-conservateur veut privatiser les théâtres + Exil du pianiste Fazil Say

Ankara (Turquie), 9 mai 2012, AFP - Le gouvernement islamo-conservateur turc veut privatiser les théâtres nationaux, provoquant la colère d'une partie du monde du spectacle qui dénonce un "arrêt de mort" des arts en Turquie.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan
"Dans presque tous les pays développés, les théâtres ne sont pas entre les mains de l'Etat", a lancé le mois dernier le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan [du Parti pour la Justice et le développement (PJD)].

De nombreux artistes n'ont pas tardé à réagir, affirmant dans une pétition que la privatisation des théâtres équivaudrait à un "arrêt de mort".

"Il est difficile pour les théâtres nationaux de survivre sans les fonds publics", a expliqué à l'AFP Sahin Erguney qui dirige l'Association des artistes des théâtres nationaux, un des groupes signataires de la pétition.

"Si on retire les fonds publics aux théâtres, ce pays va aller vers une désertification culturelle", a-t-il ajouté.

Les théâtres subventionnés totalisent 5.000 ou 6.000 représentations par an, touchant un large public sur l'ensemble du territoire, a-t-il ajouté.

Il y a 58 théâtres nationaux en Turquie et des dizaines de théâtres privés plus ou moins subventionnés, pour la plupart dans les grandes villes telles qu'Ankara, Istanbul ou Izmir.
En 2012, le ministère a distribué près de 140 millions de livres (60 millions d'euros) aux théâtres nationaux et en 2011, environ 3,5 millions de livres (1,5 million d'euros) aux théâtres privés.

Ce conflit sur le financement des théâtres est le dernier d'une longue série entre le gouvernement et l'opposition laïque. La précédente polémique avait trait à la décision des autorités d'introduire des changements dans le système éducatif avec l'autorisation donnée aux enfants de 10 ans, et non plus 14, d'entrer dans les écoles religieuses.

La dispute concernant les théâtres a démarré avec l'annonce par le maire d'Istanbul, qui est membre du parti au pouvoir, de modifier le règlement des théâtres de la ville en nommant des fonctionnaires dans leurs organes de direction. Une initiative interprétée par certains comme une tentative d'ingérence.

M. Erdogan a défendu cette décision et s'en est pris aux artistes.

"Est-ce que les théâtres vous appartiennent dans ce pays ? Est-ce que les arts vous appartiennent ? a-t-il lancé aux intellectuels.

Des centaines d'acteurs et de personnels des théâtres ont manifesté le 1er mai, à Istanbul et Ankara, derrière des banderoles telles que: "Sultan ! Touche pas à mon théâtre !"

"Nous sommes des créateurs, notre liberté ne peut pas être limitée", affirme Tamer Levent qui dirige la Fondation des personnels du théâtre-opéra-ballets.

"Le Premier ministre a lancé contre nous une campagne de lynchage", fustige-t-il.
M. Erdogan a fait monter encore un peu plus la pression en laissant entendre que l'Etat pourrait donner de l'argent pour les oeuvres qui lui conviennent.

"S'il y a besoin d'un soutien, alors nous, en tant que gouvernement, nous pouvons aider les pièces que nous voulons", a-t-il dit.

Pour les artistes contestataires, il est clair que le gouvernement veut promouvoir un art "conservateur" conforme à l'idéologie du régime.

Le ministre de la culture, Ertugrul Günay, un modéré, s'est pour l'instant tenu à l'écart du conflit, se contenant d'affirmer que les artistes restent protégés par la constitution.

"Je suis sûr que le ministre trouvera une solution... et qu'il proposera une marche à suivre au Premier ministre qui lui permettra de se réconcilier avec les acteurs et les amateurs de théâtre", a pour a part souhaité l'éditorialiste Gungor Mengi, dans le journal Vatan.

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Le discret renouveau du théâtre turc, Hatice Ahsen Utku, Zaman, 24 avril 2012. ICI 

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   Turquie : Harcelé par le régime, le pianiste Fazil Say décide de s'exiler      

Ankara (Turquie), 23 avril 2012, AFP Fazil Say, compositeur et pianiste turc de renom international, a annoncé qu'il avait décidé de s'exiler au Japon, s'inquiétant de la montée d'un conservatisme islamiste opéré par le régime turc, dans un entretien au journal Hürriyet publié lundi.



"J'ai été exclu à 100% (de la société turque). Je pense qu'il est temps pour moi de m'installer au Japon", a indiqué l'un des plus grands talents contemporains de Turquie et porte-parole des milieux laïcs, se disant victime d'une intolérance sociale et d'une censure du régime sur ses oeuvres.

"Quand j'ai dis que j'étais athée (...) on m'a insulté. La justice a été saisie sur ce que j'ai écrit sur Twitter. Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme", a-t-il dit.

Le pianiste avait récemment attiré les foudres des conservateurs en Turquie par des messages avec une pointe de provocation sur l'Islam sur Twitter. Un influent député du parti issu de la mouvance islamiste au pouvoir, (AKP, Parti de la justice et du développement), Samil Tayyar, lui avait répondu en insultant ouvertement sa mère "sortie d'un bordel", provoquant des remous dans la classe politique, la presse et les réseaux sociaux.

"Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée", a ajouté le musicien âgé de 41 ans qui passe une grande partie de son temps entre deux continents.

Dans le passé, il avait déclaré qu'en Turquie où les épouses de presque tous les ministres portent aujourdhui le voile islamique, les laïcs devenus minoritaires subissent la pression de la majorité qui cherche à imposer à tous, de plus en plus ouvertement, un mode de vie traditionnel basé sur les valeurs religieuses.

La loi turque réprime l'"insulte aux valeurs religieuses" de 3 mois à un an de prison.

En Turquie, dirigée par l'AKP depuis 2002, les laïcs craignent de plus en plus pour leurs libertés individuelles. Le femmes en particulier ont peur de ne plus avoir le libre arbitre dans le choix de la vie publique et privée quelles voudraient mener, selon les enquêtes.

La "pression du quartier", une pression sociale gagnerait en intensité, notamment dans les petites villes et les zones rurales.

L'AKP pour sa part nie toute volonté d'islamiser la société turque, officiellement à 99% musulmane.

    SOURCE    : Conseils aux voyageurs, site de l'ambassade de France en Turquie, le 13 mai 2012. ICI 

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  Turquie : Un procureur réclame la prison pour le pianiste Fazil Say (presse)  

ANKARA, 26 mai 2012 (AFP) Un procureur d'Istanbul a réclamé jusqu'à un an et demi de prison pour Fazil Say, le compositeur et pianiste turc de renom international, accusé d'atteinte aux valeurs religieuses pour des messages jugées offensants sur l'Islam sur Twitter, rapporte samedi la presse turque.

Le virtuose du clavier âgé de 42 ans est accusé notamment d'avoir "sans raison apparente porté atteinte aux valeurs religieuses qui sont sacrées", soulignent les journaux Hürriyet et Milliyet.

Le parquet d'Istanbul doit encore approuver l'acte d'accusation rédigé après des plaintes déposées par des particuliers pour l'ouverture d'un procès dans les jours à venir.

Le pianiste avait récemment attiré les foudres des conservateurs en Turquie par des messages sur Twitter. Affichant son athéisme, il s'était moqué de l'appel à la prière du muezzin avec à l'appui des vers du grand poète persan du XIème siècle, Omar Khayyam, critiquant la religion.

Le virtuose, aussi célèbre pour ses talents de compositeur que pour ses interprétations du répertoire classique, avait affirmé le mois dernier n'avoir "plus d'autre voie" que de quitter la Turquie en butte, selon lui, à la montée de l'islam radical intolérant à toute autre mode de vie sous le régime du gouvernement islamo-conservateur turc.

Il a indiqué envisager de s'exiler au Japon.

"Je pense qu'il est temps pour moi de m'installer au Japon", a indiqué l'un des plus grands talents contemporains de Turquie et porte-parole des milieux laïcs, se disant victime d'une intolérance sociale et d'une censure du régime sur ses oeuvres.

"Je suis peut-être la première personne au monde à faire l'objet d'une enquête en justice pour avoir déclaré mon athéisme", a-t-il dit dans cet entretien à Hürriyet, ajoutant: "Si je suis condamné à la prison, ma carrière sera terminée".