vendredi 17 octobre 2014

sans titre

Harcèlement moral : l'Opéra de Paris condamné pour la troisième fois

Par Alexia Eychenne, L'Express, 17 octobre 2014.

Une caissière de l'institution lyrique vient d'obtenir gain de cause aux prud'hommes. L'Opéra de Paris a déjà fait l'objet de deux condamnations pour ses méthodes de management musclées. Une pratique "du passé", promet la nouvelle direction.

Harcèlement moral à l'Opéra de Paris, acte III. Après deux premières condamnations en avril puis en juin 2012, l'institution lyrique vient à nouveau de perdre un procès aux prud'hommes face à une salariée. D'après le syndicat SUD, l'Opéra devra lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts, ainsi que le remboursement de ses frais d'avocat.  > SUITE

Opéra de Paris - Soirée d'adieux à Brigitte Lefèvre

(de gauche à droite) Fleur Pellerin Ministre de la Culture et de la Communication, Brigitte Lefèvre, Philippe Jordan Directeur Musical de l'Opéra national de Paris, Manuel Valls Premier Ministre, Photo Sébastien Mathé - Opéra national de Paris.

Le samedi 4 octobre, à la salle Garnier de l'Opéra national de Paris, un gala exceptionnel a rendu hommage à Brigitte Lefèvre, directrice de la danse pendant 20 ans, qui cède sa place à Benjamin Millepied. 

VOIR la soirée ci-dessous (disponible jusqu'au 4 avril 2015), programme détaillé ICI
Quinze photos souvenir commentées par Brigitte Lefèvre ICI

jeudi 16 octobre 2014

Spectacles sans personne sur scène, un scandale ?

Photo Cuqui Jerez

À Genève (Suisse), le Festival La Bâtie a présenté le 28 août et le 1er septembre dernier   El Triunfo de La Libertad signée par « La Ribot, danseuse, chorégraphe établie à Genève. Juan Loriente, vu lors de la dernière édition de La Bâtie dans le Daisy de Rodrigo García, dont il est un complice fidèle. Juan Domínguez, compagnon de route de longue date de La Ribot, curateur, danseur et chorégraphe (cf. photo ci-dessus). ICI » À voir au Centre Pompidou - Paris en décembre prochain ICI.

Au dernier moment les trois performers ont décidé qu'ils seraient absents de la scène. Cette absence a suscité des réactions contrastées. Du côté de ceux qui condamnent cette proposition on trouve Sylvain Thévoz, conseiller municipal socialiste de la ville de Genève depuis 2011 et président de la commission culturelle de cette même ville, qui s'en explique dans un texte publié sur son blog le 4 septembre, La Bâtie: triomphe de quelle liberté ? ICI. Il écrit : « J'ai été touché par le désarroi de nombreux spectateurs ayant payé leur écot de 26.- [Francs Suisses; 21,45 €] s'étant fait une fête d'une rencontre, et s'estimant trahi dans leur confiance donnée, leurs attentes. Pour une spectatrice, c’était sa première pièce à la Bâtie. Est-ce qu'elle en a eu pour son argent ? Elle a juré qu’on ne l'y reprendrait plus. Le public des experts et critiques avait l’air satisfait. La Bâtie, pour quel public finalement, les convaincus uniquement ? » 

On trouve à la suite du texte, en défense, des réponses argumentées du chorégraphe basé à Genève Gilles Jobin, dans la vie compagnon de La Ribot, du chorégraphe Yann Marussich et de Myriam Kridi qui fut programmatrice arts vivants du Théâtre de l'Usine à Genève pendant six ans, jusqu'à juin 2014

El Triunfo de La Libertad a aussi été présenté à Essen (Allemagne) début septembre dans le cadre de la Ruhrtriennale ICI. Selon Gilles Jobin, sur sa page Facebook, le 5 septembre :  
« L'accueil à la Ruhrtriennale a été excellent, salle pleine, publique intéressant et intéressé, rencontre avec le public. Heiner Goebels, et l'équipe du festival trouvent la proposition fascinante, et l'immatérialisation est un des grands thèmes du festival (Castelluci, Goebells).... Pendant ce temps à Genève, des élus se transforment en critiques d'art du dimanche, remettent en question le financement du spectacle et des programmateurs accusent les artistes de manque de générosité! Au lieu de soutenir son "équipe" à l'éxterieur, on l'attaque! Quant aux allemands, face à une proposition qu'ils ne comprennent pas, ils ne vont pas accuser les artistes de ne pas comprendre mais essayer de chercher les réponses! Vraiment, au delà d'aimer ou pas un spectacle, l’accueil fait à ces artistes à Genève fut honteux. Ich bin ein Berliner... »
Ivana Müller, We Are Still Watching


Sur sa page Facebook, Gilles Jobin est revenu sur cette affaire, à l'occasion d'un spectacle d'Ivana Muller, We are Still Watching, présenté à New York, les 30 septembre, 1er et 3 octobre 2014 ICI, dans le cadre du Festival New York Live Arts, qu'il a pu voir alors. Il n'y pas de performers sur scène. Il décrit la pièce ainsi : « Il s’agit d’une pièce ou l’artiste est absente, et c’est le public qui doit lire un script. Des scripts sont ainsi disposés sous les chaises, et chacun doit lire quelques phrases, se passer les scripts des uns aux autres. Mais pas d’artistes en scène, un espace vide avec 50 spectateurs disposées en carrés. »

J’étais à New York hier et dans le festival Crossing The Line je me suis rendu à la représentation du spectacle d’Ivana Muller We are still watching.

Il s’agit d’une pièce ou l’artiste est absente, et c’est le public qui doit lire un script. Des scripts sont ainsi disposés sous les chaises, et chacun doit lire quelques phrases, se passer les scripts des uns aux autres. Mais pas d’artistes en scène, un espace vide avec 50 spectateurs disposées en carrés.
Je ne développe pas ici la question de savoir si le spectacle est réussi ou non, la n’est pas la question. Mais par contre, il y a des artistes qui en ce moment, en 2014, questionnent la présence des artistes sur scène. Cela devrait faire réfléchir le public et les directeurs de festivals. Peut être qu’à force de voir tellement d’agitation vaine sur les plateaux, de pièces surproduites, des artistes se posent la question de la représentation et invitent le public à se poser la question ensemble ? Quand on «révolutionna» la danse en s’immobilisant questionnaient «la danse au kilomètre » au milieu des années 90, il y eu aussi des scandales et des cris. Des « scandales » qui ont consacrés ceux que désormais l’on appelle les « incontournables » ou les « références». Mais pour obtenir cette consécration il a fallu que ces artistes soient devenus en quelque sorte prévisibles, contextualisé, emballés par les textes des programmes, défendus par la critique.
Le système est fait de tel manière que l’on ne peut pas « décevoir les attentes du public ». Mais est-ce la bonne attitude pour un spectateur d’attendre un résultat ? N’enseigne-t-on pas dans les études d’art que l’artiste doit déjouer les attentes ? Godard n’a-t-il pas établi dans les années soixante déjà que le public devait travailler lui aussi ? Une position qui a guidé depuis bon nombre de programmation de festivals, Godard offrant sur un plateau le contexte théorique. L’art contemporain n’est pas un produit qui doit plaire mais constamment reposer des questions essentielles, sinon ce n’est pas de l’art contemporain mais de l’art décoratif. Un chercheur du CERN [Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, anciennement « Conseil européen pour la Recherche nucléaire »] à qui on posait la question de savoir si ils trouvaient toujours ce qu’il cherchait a répondu que si les chercheurs trouvaient à tous le coups ce qu’ils cherchaient, ils ne seraient plus des chercheurs mais des producteurs ! Les questions posées par La Ribot, Juan Dominguez et Juan Loriente dans El Triunfo de la LIbertad sont des questions qui sont en cours dans l’art contemporain actuel. On peut trouver cela inintéressant, mais de la à se scandaliser et demander que des têtes roulent, il y a une différence… Si on continue à « exiger » (mais quoi au fait?) on arrive à des situations ou on censure une exposition, comme celle de Brett Bailey au South Bank Center de Londres (http://mg.co.za/…/2014-09-30-theatre-reps-brett-baileys-sho…), accusé de racisme du fait de sa description de la condition des esclaves… Il y a donc un mouvement moralisant en Europe et qui voudrait que le « petit peuple des spectateurs » s’exprime, alors que de fait la liberté d’expression des uns muselle celle des autres. Cela s’appelle de la censure et cela amène a l’auto censure et la lâcheté comme celle de la direction du South Bank Center qui ferme une exposition car on manifeste devant ses locaux. Les commentaires de ceux qui ont demandé la fermeture se teintent eux même de racisme.
Ce qui s’est passé autour de El Triunfo de la Libertad à Genève sont les prémices de cette censure morale. Car, en sous-texte on sous entend qu’un tel travail est moralement interdit car il remet en question la prévisibilité auquel le public a été habitué par les programmations ou tout est déjà dit avant même d’entrer dans la salle: un clip du spectacle sur le site du festival, un texte descriptif dans le programme, la réputaiotn d'un/e artiste. Quand un/e artiste sort de la boite, propose autre chose, on doit le remercier de nous aider à réfléchir. Ou juste passer son chemin. Mais en aucun cas le censurer ou se scandaliser, pire, demander à être remboursé. Cette demande étrange de remboursement face à la déception est étrange, le billet est le contrat entre le spectateur et le théâtre ou festival, c'est un contrat qui nous lie en tant que spectateur à l'inconnu et l'imprévisible.
Si on censure moralement on passe à côté de Marcel Duchamp (et bien d’autres artistes), ce qui il faut l’avouer serait quand même dommage quand on sait ce que Duchamp a apporté à la modernité. Et pas seulement au niveau de l’art mais de la perception de ce qu’est un objet dans notre société. On peut d'ailleurs dire que son commentaire sur la société de consommation fut de l’ordre de la prescience.

Voici donc des pièces versées au dossier, sans prétendre juger (en grande partie faute d'avoir vu les œuvres). 
Fabien Rivière

mercredi 15 octobre 2014

Une pétition pour sauver le Forum de Blanc-Mesnil


La nouvelle mairie UMP de la commune de Seine-Saint-Denis estime la programmation de cette salle de spectacles trop élitiste. 
Son crédo : du boulevard, de la variété et du stand-up. Les projets pour 2015 sont en suspens, le public se mobilise au travers d'une pétition, Sauvons le Forum, scène nationale conventionnée !

LIRE 
L’avenir incertain du Forum du Blanc-Mesnil, Le Monde, 8 octobre 2014. ICI
Main basse sur le Forum culturel du Blanc-Mesnil, L'Humanité, 13 octobre 2014. ICI 
Appel à la solidarité, culture en danger ! ICI

mardi 14 octobre 2014

Le Théâtre du Châtelet censure Espaces Magnétiques

Fabien Rivière pour Espaces Magnétiques ©

Il y a un mois j’étais à la première de Limb’s Theorem (1990) de William Forsythe, repris par le Ballet de l’Opéra de Lyon au Théâtre du Châtelet. Nous écrirons dans un autre article ce que l’on peut penser, d’un point de vue artistique, de cette soirée,.

Lors d’un entracte, je discutais tranquillement avec Éric Ruf, le nouveau patron depuis peu de la Comédie-Française. Soudain, une femme s’approche de nous, veut nous couper la parole. J’arrive malgré tout à finir ma phrase. Elle demande à Eric Ruf qu’il la suive immédiatement. Je les observe et m’aperçois qu’il est immédiatement "repris en main" par la responsable du service de presse du Châtelet, Anne Marret.

Anne Marret, responsable du service de presse du Théâtre du Châtelet 

Un peu plus tard, je discute avec deux personnes, dans la salle. Quand nous nous séparons, je constate avec surprise qu’un homme est à ma gauche, immobile, écoutant la conversation. Il apparait comme mécontent. Il m’ordonne de regagner ma place… J’apprendrais plus tard qu’il s’agit du responsable de la sécurité du Théâtre du Châtelet…

À la fin du spectacle, après les applaudissements, dans la salle, je croise le secrétaire général du Théâtre du Châtelet, Jean-François Brégy, un homme d'un certain âge, aux cheveux blancs. Je demande à lui parler. Je sens bien que cela ne l’intéresse pas. Il me dit que ce n’est pas le moment, mais ne propose aucun autre espace d’échange. Je suis alors immédiatement ceinturé et écarté par… le responsable de la sécurité du Théâtre du Châtelet… 

Depuis quand la responsable du service de presse intervient pour interdire à un journaliste de parler avec un autre professionnel ? Depuis quand le responsable de la sécurité d’un théâtre écoute les conversations d’un journaliste, et lui ordonne de regagner sa place ? Depuis quand ce même responsable ceinture et écarte un journaliste sous l’œil indifférent du secrétaire général du théâtre ? Un membre de la sécurité digne de ce nom doit toujours garder son sang froid, et n’intervenir que dans les domaines qui sont de sa compétence. 

Ces comportements violents témoignent-ils de l’idée que le Théâtre du Châtelet se fait de la liberté de la Presse ?

De l'autre côté de la place du Châtelet, le Théâtre de la Ville manifeste heureusement une tout autre idée et pratique de la démocratie. 

Le Théâtre du Châtelet demeure-t-il toujours un lieu de Culture ? Il faut rappeler qu’il est subventionné uniquement par la Mairie de Paris, sur des fonds publics, comme le Théâtre de la Ville

Ces faits sont-ils liés à ma longue analyse (perplexe) du programme que le Los Angeles Dance Project de Benjamin Millepied présentait lors de son deuxième passage au Théâtre du Châtelet en mars dernier (Être soi-même, quel pied !) ? Ce texte figure dans la revue de presse du Théâtre, en bonne place (des pages 32 à 37, sur 137). Mais le service de presse refuse de nous accréditer. 

En conclusion, émettons une hypothèse : quand cette structure ne peut pas contrôler un journaliste, elle refuse de lui donner accès, elle le surveille, et elle utilise même la force physique pour l'écarter. 
Fabien Rivière

Benjamin Millepied et l'histoire de la danse


EXTRAIT : « [L'Opéra de Paris] C'est vraiment le temple de la danse, puisque toute l'histoire... toute... [se reprenant] une grande-grande majorité de l'histoire de la danse a commencé ici. C'est la seule compagnie qui a pu garder une  intégrité, une approche vraiment personnelle dans le monde... (...) L'idée c'est vraiment de... faire avancer le Ballet, de perpétuer cette école Française fantastique tout en la faisant évoluer. » (La vidéo a été publiée le 22 septembre 2014)
   REMARQUE :   Il est possible de trouver l'affirmation concernant l'Opéra de Paris selon laquelle « C'est vraiment le temple de la danse, puisque toute l'histoire... toute... [se reprenant] une grande-grande majorité de l'histoire de la danse a commencé ici » pour le moins ambigüe, sinon contestable. Si l'on considère les trois derniers siècles, peut-être. Mais depuis l'après-guerre, d'autres lieux ont constitué des foyers vitaux, comme le Théâtre de la Ville de Paris depuis son ouverture en 1968. On ne peut pas dire que l'on se fasse une vaste culture en danse à l'Opéra de Paris... Benjamin Millepied manifeste une vision hégémonique de l'histoire de la danse assez préoccupante, qui semblait avoir disparu de l'Opéra depuis les années 80. Il ne connait pas l'histoire de la danse de son pays, nous faisait remarquer une professionnelle récemment. Difficile de la contredire.  
Fabien Rivière

Centre national de la danse - Forum International Danse et Santé #1 - Danse : entre performance et santé, 27 & 28 novembre

Visuels créés par le CND

« Le Centre national de la danse organise son premier Forum International consacré à la Santé, grâce au mécénat et à la collaboration du groupe Harlequin Floors. 

Pendant deux jours, professionnels français et étrangers viendront échanger, témoigner et apporter leur contribution sur les enjeux et pratiques en matière de santé. 

Tables rondes et ateliers permettront d’aborder les questions d’éducation, de nutrition, d’entraînement, de récupération, et de prévention des risques liés à la pratique professionnelle de la danse. 

Ce temps fort souhaite confronter les pratiques développées dans plusieurs pays afin de sensibiliser les professionnels de la danse et de contribuer à une médecine mieux adaptée aux spécificités de la danse. 

PROGRAMME 
Jeudi 27 et vendredi 28 novembre 2014, de 10h à 18h.
30 propositions : 4 tables-rondes, 13 conférences, 10 ateliers, 3 « Regards d’artistes ».
Simultanément dans 3 studios.
En français et en anglais.
Pour échanger, expérimenter, comprendre, découvrir et construire.

QUELS INTERVENANTS ? 
50 intervenants français, allemands, néerlandais, suisses, anglais…
Médecin du sport, kinésithérapeute, ostéopathe, chorégraphe, danseur, responsable de ballet, de compagnie ou de formation, praticien somatique, spécialiste du mouvement, pédagogue, directeur technique...

Avec des intervenants des structures suivantes : INSEP, Ballet de l’Opéra national de Paris, Ballet de l’Opéra de Lyon, Malandain Ballet Biarritz, Ballet Preljocaj, Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP), École supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower, Universités Paris 8 et 10, Audiens, CMB Médecine et Santé du Travail …

En ouverture : Pr Didier Sicard, Président du comité consultatif national d’éthique jusqu’en 2008, professeur de médecine à l’Université Paris Descartes, ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin de Paris.

Avec les « Regards d’artistes » : Dorothée Gilbert, Benjamin Millepied, Mathilde Monnier.

Public 
Ce rendez-vous s’adresse aux acteurs du secteur chorégraphique et aux acteurs de la santé. Danseurs, chorégraphes, professeurs de danse, médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, psychologues, spécialistes du mouvement, responsables des institutions chorégraphiques (CCN, ballets de la ROF, écoles supérieures de danse, conservatoires régionaux…), équipes techniques, venez participer à ces rencontres.

Avec le soutien de Harlequin floors, mécène fondateur du secteur de la santé du CND. »

Inscription préalable indispensable reservation@cnd.fr – 01 41 83 98 98. En savoir +
TARIFS 
Plein tarif : 39 € pour les 2 jours – 23 € pour 1 journée
Tarif réduit : 32 € pour les 2 jours – 18 € pour 1 journée
Tarif spécial si inscription avant le 27 octobre : 30 € pour les 2 jours
Tarif étudiant : 26 € pour les 2 jours – 14 € pour 1 journée

   REMARQUE :   Le programme ne concerne que les danseurs (on notera l'utilisation unique du terme masculin), sans qu'ils soient associés pour l'essentiel aux rencontres pour y prendre aussi la parole. La santé concerne bien l'ensemble des professionnels, notamment les administrateurs (avec le phénomène bien connu du burn out ou « syndrome d'épuisement professionnel » sans même parler du suicide d'un administrateur de Centre chorégraphique national en 2013 ICI). La dimension psychologique et sociologique est aussi absente, comme si le danseur n'était qu'un corps. Rappelons que le danseur et chorégraphe Français Dominique Bagouet (1951-1992) expliquait qu'il travaillait jadis avec "des danseurs", et maintenant avec "des êtres humains dansants". En effet. 

lundi 13 octobre 2014

Exposition photo - Hedi Slimane Sonic

De 15 années d’archives musicales seront extraits les portraits de studio, dont les tirages noirs et blancs, exposés pour la première fois, évoquent les figures héroïques du rock, de Lou Reed, à Brian Wilson, d’Amy Winehouse à Keith Richards. 

Une installation vidéo complètera ce dispositif, juxtaposant les cycles musicaux Londoniens (2003-2007) et Californiens (2007-2014) sous forme documentaire, brossant le portrait alternatif de deux générations de performers et de leurs fans. En savoir + 
(en haut) Nick Robinson - (en bas) Amy Winehouse

La nudité publique pose toujours problème en Croatie, Grèce et France

CROATIE
Trois artistes suisses arrêtés pour avoir défilé nus
Trois artistes suisses ont été arrêtés samedi à Zagreb, la capitale croate, au milieu de leur spectacle consistant à se promener tout nus dans le cadre d'un festival artistique alternatif. (Tribune de Genève, 13 septembre 2014) > ICI

Images de la télévision nationale Croate (HRT). 






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GRÈCE
Matthias Langhoff arrêté par la police en Grèce  
Le metteur en scène suisse est poursuivi pour «outrage à un lieu sacré» alors qu’il tournait une scène de film. (Tribune de Genève, 21 septembre 2014) > ICI



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FRANCE
Fontainebleau (sud de Paris) : poursuivi en justice pour s'être promené nu en forêt
Il voulait juste se promener nu dans la nature... mais après avoir croisé des policiers en patrouille, il se retrouve devant la justice pour exhibition sexuelle. (Le Parisien, 25 septembre 2014) > ICI
Joël (photo médaillon à gauche) est soutenu par l’association pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel). (LP/Cathy Colin et Sé.B.)

FRANCE
Manifester seins nus, est-ce de l'exhibition sexuelle ?, Libération, 11 juillet 2014. ICI
Un sein dans un lieu saint, exhibition sexuelle ou pas ?, Libération Next, 16 octobre 2014. > ICI 
À LA BARRE Le tribunal correctionnel de Paris devra trancher cette question à propos d'une Femen qui avait mené une action topless à l'église de la Madeleine.


Femen France [16 octobre 2014]
Hier, le parquet de Paris a requis une peine de 1500 euros d’amende ainsi que 3 à 4 mois de prison avec sursis contre une ex-activiste FEMEN pour son action à la Madeleine menée en décembre 2013, pour exhibition sexuelle. Les partis civils ont quant à eux demandé 10 000 euros de dommages et intérêts, à bien entendu répartir entre tous les fidèles heurtés par l’action seins nus (nous leur souhaitons bien du courage). 
Encore une fois, ce n’est pas la nudité en tant que telle qui pose problème, mais bien le lieu de l’action, en l’occurrence l’église de la Madeleine. L’accusation d’exhibition sexuelle ne sert que de prétexte à une condamnation pour blasphème, comme l’a d’ailleurs bien fait comprendre l’avocat de la Madeleine.
Révisez votre anatomie, c’est un fait, les seins ne sont par un organe sexuel.  
 
Le verdict est attendu pour le 17 décembre. 

dimanche 12 octobre 2014

Exposition - Suisse - Retour vers les raves

Rudolf Steiner, RAVER, 1996, Schwarzweissfotografie

Adam Cruces, Greenscape, 2014, Foto: Martina Flury Witschi

 « En Suisse, de Langenthal à Fribourg [nord], un parcours en deux parties retrace la période euphorique du milieu des années 90 qui vit la techno et Internet sortir de l’underground. 

 En ce 5 février 1994, plus de 5 000 raveurs investissent l’usine de tissage désaffectée Gugelmann, à Roggwil, en Suisse, et s’agitent, extasiés, sur les basses jusqu’au petit jour lors de la première «Odyssey». Un an plus tard, ce sont 12 000 danseurs venus de toute la Suisse et des pays voisins - soit trois fois le nombre d’habitants que compte le village - qui affluent dans les neuf halles, inaugurant l’ère des mégaraves, jusqu’à ce qu’un grand incendie ne réduise en cendres, en 2001, une grande partie de ce lieu mythique et de ses idéaux.

Situé à cinq kilomètres de là, le Kunsthaus Langenthal revisite ce passé à l’aune de notre société connectée. Sous l’intitulé «Megarave-Metarave», projet en deux parties réalisé avec WallRiss, jeune espace d’art contemporain indépendant de Fribourg, le centre d’art de Langenthal tisse des liens entre l’utopie des raves et celle portée par les débuts d’Internet, et leur inéluctable marchandisation. Le commissaire, Raffael Dörig, identifie l’année 1994 comme un moment charnière. Tandis que ces grands rassemblements font sortir la techno de l’underground, arrive sur le marché le logiciel Netscape Navigator 1.0 qui va populariser le World Wide Web et le transformer en média de masse. » (Marie Lechner, Libération, 21 septembre 2014) > SUITE

INTERVIEW de l'un des curateurs de l'expo, Sylvain Menétrey, Le Temps, oct. 2014. ICI

MEGARAVE METARAVE SUISSE
LIEU  Kunsthaus Langenthal [Maison d'art de Langenthal] 
Megarave
28 août − 16 novembre 2014 En savoir +
LIEU  WallRiss [à Fribourg]
Metarave I – it's only a fantasy
6 − 27 septembre 2014
Metarave II – Intersection
    Methaven & Holly Herndon with Mathew Dryhurst 
5 octobre − 1 novembre 2014
WallRiss Basecamp by Marco Neri 
[Le basecamp est un espace de consultation de documents sur les thèmes abordés, ainsi qu’un lieu d’accueil pour une série d’événements]
6 septembre − 1 novembre 2014

CATALOGUE : Megarave Metarave

Graphisme: Huber / Sterzinger. Distribution: Les presses du réel (France), 152 pages, 
nombreuses illustrations, English/Deutsch/Français. 33 €. En savoir +

SOMMAIRE

Introduction

Raffael Dörig, Nicolas Brulhart, Sylvain Menétrey & Lauris Paulus
Introduction / Einleitung / Introduction


Essays

Sadie Plant
Beating Time

Yann Chateigné
Théories de l'obscurité / Obscurity Theories 

Nicolas Brulhart
L'inconscient pharmacologique de l'art contemporain / The Pharmacological Unconscious of Contemporary Art 

Domenico Quaranta
Art and the Internet 1994–2014 – Notes and comments 

Melanie Bühler
Brand Immersion


Artists' pages

MSHR
Resonant Hyper Symbol Modulator

Kari Altmann

Lialina / Espenschied
Nightmare before Dotcom

Metahaven
Home


Exhibition Views

Kunsthaus Langenthal
Megarave Exhibition Views

WallRiss
Metarave Exhibition Views


Rave

Roggwil rave photos

Raffael Dörig
Mirosch Gerber in conversation / Mirosch Gerber im Gespräch

Rudolf Steiner
Ravers

Roggwil rave flyers


Contributors


Colophon
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MUSIQUE

Musique - Tournée de Bonaparte

À Paris le samedi 15 novembre au Point Éphémère (Site)

Perfect Hand Crew (Montpellier), Winter is Coming