samedi 12 mai 2018

Cinéma - Bande-annonce de « Girl » de Lukas Dhont



SYNOPSIS : « Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon. »

Ce film est présenté au 71° Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard.
Le réalisateur, Lukas Dhont, 26 ans, est un Belge Flamand. C'est son premier long métrage. 
Le rôle principal est tenu par Victor Polster, 16 ans, en formation de danseur à Anvers (Belgique). 
Chorégraphe : Sidi Larbi Cherkaoui. 
Date de sortie en salle : 10 octobre 2018. Allociné  



Le réalisateur et l'acteur principal invités de On n'est pas couché (France 2, 11 mai 2018), 

Childish Gambino, This Is America (Official Video)


ATTENTION : Comporte deux scènes de MEURTRES par arme à feu. 

Agé de 34 ans, Childish Gambino, dans le civil Donald Glover, est un rappeur et musicien mais aussi acteur, scénariste, réalisateur, producteur, humoriste et DJ. Il a grandi dans la banlieue d'Atlanta, en Georgie, au sud des États-Unis. 

— Mis en ligne le 5 mai dernier, le clip compte, à ce jour, 86.236.828 de vues.

Diesel - Go With The Flaw


Mis en ligne le 7 septembre 2017. 
Le Français Adrien Dantou, danseur et modèle chez Success Models, ouvre le film sur le pont. 

vendredi 11 mai 2018

Exposition Nicolas Schöffer au LaM



Maurice Béjart et Spatiodynamique 16, Photo Yves Hervochon, 1953  
Danseurs avec projections dans Kyldex I, Photo Jean-Jacques Morer, 1973
 Chorégraphie Alwin Nikolaïs. Musique électroacoustique Pierre Henry.
Carolyn Carlson dans Kyldex 1 à Hambourg, Photo Jean-Jacques Morer, 1973

Nicolas Schöffer est né en Hongrie en 1912, et mort à Paris en 1992.
Exposition Nicolas Schöffer. Rétrospective, jusqu'au dimanche 20 mai 2018. > SITE
LaM — Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut.  
Samedi 19 mai : Nuit européenne des musées (Site) : accès gratuit de 18h à minuit. 
LaM, 1 allée du Musée 59650 Villeneuve d’Ascq - France. Accès 

Nicolas Schöffer, Cyspe - 1959

Nicolas Schöffer est né en Hongrie en 1912, et mort à Paris en 1992.

jeudi 10 mai 2018

Revue - Actes de la Recherche en Sciences Sociales « Politiques de la faillite », n° 221-222, mars 2018

CE NUMÉRO VIENT D'ÊTRE PUBLIÉ 
Politiques de la faillite
La loi de survie des services publics 
Pierre-André Juven, Benjamin Lemoine — Page 4 à 19

« Mes enfants l’heure est grave : il va falloir faire des économies »
La faillibilité comme mode de gouvernement des universités 
Jérémy Sinigaglia — Page 20 à 37

Faillite d’État et fragilité juridique
L’Argentine face à l’ordre financier international 
Quentin Deforge, Benjamin Lemoine — Page 38 à 63

Le procès européen fait au logement social
Le droit européen et la faillibilité du logement social en France, aux Pays-Bas et en Suède
Brice Daniel  — Page 64 à 79
 
Économicisation et démocratisation de la faillite : inventer une procédure de défaillance pour les hôpitaux britanniques
Liisa Kurunmäki,  Andrea Mennicken,  Peter Miller (Traduit de l’anglais) — Page 80 à 99
Résumé

La financiarisation des gouvernements locaux
Retour sur la gestion de la crise des emprunts « toxiques » par les collectivités locales, l’État et les banques privées 
Edoardo Ferlazzo  —  Page 100 à 119

Journée d'étude - « Grotowski, le théâtre et au-delà »

Jerzy Grotowski, Photo DR
« Grotowski, le théâtre et au-delà »
Le vendredi 11 mai 2018, au Théâtre Elizabeth Czerczuk (T.E.C.), Paris

  « De la fondation de son Théâtre des 13 Rangs, en 1959 à Opole [sud de la Pologne], à son exil à Pontedera en Italie, Jerzy Grotowski (1933-1999) a développé un nouvel art dramatique basé sur l’art de l’acteur. Un « théâtre pauvre ». Un théâtre de la confrontation avec le mythe porté par un petit groupe d’acteurs formés à sa méthode, qui lui vaut d’être aujourd’hui considéré comme l’un des grands réformateurs de sa discipline.

Un peu moins de vingt ans après la mort du maître, son apport dans la vie artistique et intellectuelle a beau être incontestable, il demeure assez méconnu en France. C’est pourquoi le Théâtre Elizabeth Czerczuk (T.E.C.) lui consacre une journée de rencontres internationales dans le cadre de son Laboratoire de Radicalité Artistique, intitulée « Grotowski, le théâtre et au-delà ». »  > ICI

dimanche 6 mai 2018

Nouvelles de Danse : La Danse est-elle engagée ?

Nouvelles de Danse est une publication francophone semestrielle (gratuite) publiée par Contredanse (Bruxelles, Belgique). 

Toulon - Le Théâtre Liberté avale Châteauvallon dans l'indifférence générale

Vues de Châteauvallon, Photos (haut et bas) DR - (centre) Elian Bachini 

C'est une histoire étrange sinon sidérante : un établissement culturel riche de 53 ans d'histoire vient de se faire absorber par un autre qui n'a que 6 ans d'âge, qui plus est dans l'indifférence générale. Comment qualifier ce qui se passe ? Absorption ou destruction ?  

Le premier est situé à Ollioules, sur les hauteurs de Toulon, ville du sud de la France, au bord de la Méditerranée, dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dont elle est la 3° ville derrière Marseille et Nice. Le second est au centre ville de Toulon. Le lieu que l'on nomme en langage courant Châteauvallon, connu plus précisément comme Centre national de création et de diffusion culturelles (CNCDC) vient de se faire avaler par le Théâtre Liberté.

Rappelons que le Théâtre Liberté a été créé en 2008 et inauguré le 17 septembre 2011. Il offre 1.000 places réparties en quatre espaces. Châteauvallon dispose d'un théâtre couvert de 405 places, d'un studio de 90 places, d'un amphithéâtre de plein air magnifique ouvert l’été et d'appartements pour des résidences d’artistes.

Dans l'histoire du spectacle vivant en général, et dans celle de la danse contemporaine en particulier, Châteauvallon est un lieu important. La liste est longue de tous les chorégraphes qui s'y sont produits.

À l'origine, c'est un fortin du XI° siècle, reconstruit en bastide au XVII°, puis laissé en ruine. En 1964, sous l'impulsion de Gérard Paquet et Henri Komatis, le site est restauré et converti en Centre Culturel consacré à la réflexion, aux arts et à la transmission des connaissances.

Il change de nom en 1987 en devenant le Théâtre national de la danse et de l'image (TNDI) sous la direction de Gérard Paquet. En 1996, le maire Front National de Toulon attaque le directeur, et obtient finalement la dissolution de l'association qui porte le projet. En 1998, une nouvelle association est créée sous le nom de Centre national de création et de diffusion culturelles (CNCDC) et placée sous la direction de Christian Tamet qui demeure 20 ans jusqu'à son départ à la fin 2017, sans successeur. La numéro 2, se résout à partir, laissant libre court au Théâtre Liberté pour le récupérer. Ce qui est fait le 23 février dernier. 

En 2015, l’association CNCDC a 17 ans, avec près de 50 000 spectateurs et environ 90 représentations par an. Elle affiche un taux de fréquentation annuel de plus de 90%. Châteauvallon fête cette année-là ses 50 ans. La gestion est saine. Mais malgré tout, manifestement le lieu gène certains politiques qui veulent sa peau. 

Var Matin ne laisse pas de doute sur les objectifs des nouveaux dirigeants : « "Le travail commence maintenant", a expliqué Charles Berling [co-directeur du Théâtre Liberté], tandis que Pascale Boeglin Rodier [co-directrice] a rappelé que le décret paru en mars 2017 concernant les Scènes nationales prévoit "une seule direction et un seul projet artistique par label". » Et : « Des discussions sont prévues avec les équipes pour l'élaboration du projet. Concernant la vocation de danse contemporaine de Châteauvallon, plus particulièrement, "On parle tout le temps de la danse à Châteauvallon, nous on souhaite revenir sur les 50 ans et plus d'histoire de Châteauvallon", a expliqué Pascale Boeglin Rodier. » (Ici)

Selon la presse locale, tout va bien. Il s'agit d'« un mariage de raison » selon La Marseillaise du 11 février 2018 (Ici). Il est question de « mutualisation » et non de « fusion-absorption », nuance. Le tout « pour des raisons d’économies budgétaires » selon le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région. Le quotidien conclut benoîtement pas un « Finalement, ce qui se concrétise, c’est l’aboutissement rationnel d’une arrière-pensée d’économie de moyens envisagée il y a six ans et dont l’explosion en plein vol de la direction de Châteauvallon n’aura fait que précipiter l’inéluctabilité. » Sauf que l'explosion en vol a été préméditée. 

Seul Zibeline s'inquiète, qui craint une uniformisation de l'offre culturelle : « Pourquoi sacrifier cette richesse sur l’autel de contraintes budgétaires alors que l’un comme l’autre ont su préserver leurs spécificités et capter l’intérêt du public qui va et vient entre les deux pôles ?  » (Ici)

Un bon connaisseur de la situation explique qu'entre Liberté et Châteauvallon se joue des oppositions Centre ville - Périphérie, Théâtre - Danse, Public blanc âgé - Public jeune métissé. Contacté, un chorégraphe explique :
« Pour avoir parlé avec [une bonne source] je sais que la récupération des deux structures par une seule tête est dans la dynamique politique de l'époque comme à Marseille avec Dominique Bluzet qui outre la direction du Théâtre du Gymnase à Marseille depuis 1993, récupère le Théâtre du Jeu de Paume à Aix-en-Provence en 1996, le Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence en 2007,  et les Bernardines à Marseille en 2015.

Pour moi c'est un hold-up financier, un mépris des artistes et de l'art, un rapport à la culture de gestionnaire vue du ciel. Un projection rationnelle et libérale de la culture comme moyen d'aliénation du même, une déconsidération sidérante de plus du terrain de l'art, c'est du TF1, du Claire Chazal [élue le mardi 19 décembre 2017 à la présidence du conseil d’administration du Liberté], de la vulgarité, le nom de notre époque. »  
Fabien Rivière