vendredi 17 juin 2016

Livre - Cage amoureux de Cunningham

John Cage’s Intensely Beautiful Love Letters to Merce Cunningham

“i would like to measure my breath in relation to the air between us.”

John Cage’s Intensely Beautiful Love Letters to Merce Cunningham
Composer, writer, artist, and Zen Buddhist John Cage (September 5, 1912–August 12, 1992) pioneered the aesthetics of silence, but he was animated by a clamorous inner life. When he was twenty-two, while dating another young man, Cage met artist Xenia Kashevaroff — the Alaskan-born daughter of a Russian priest. He fell instantly in love — perhaps with Xenia herself, perhaps with the promise of life that conformed to social convention and appeased his inner conflictedness about his orientation, perhaps with some combination of the two. They were married in the spring of 1935. But as Cage continued to discover his voice creatively, he had no choice but to make room for his whole self. By the early 1940s, the couple had begun to grow apart and their marriage soon ended in divorce. > SUITE

jeudi 16 juin 2016

Intermittents - Samuel Churin : VICTOIRE

6 JUIN 2003 – 16 JUIN 2016

C’est fait. L’accord sur l’assurance chômage des intermittents contre lequel nous nous battons depuis 13 ans va être remplacé par l’accord du 28 avril. Cette longue parenthèse pendant laquelle beaucoup d’intermittents ont été précarisés d’avantage est refermée. A partir de mi-juillet c’est 507 h 12 mois avec ouverture de droits sur une période de 12 mois pour tout le monde. Finis la période glissante et les 243 jours !

Les négociations sur l’assurance chômage ont échoué, autrement dit le Medef et la CFDT ne se sont pas mis d’accord pour ouvrir les discussions sur le régime général. L’état reprend donc la main et n’a pas besoin de leur avis. Il procède par décret. La convention générale est prorogée et l’accord du 28 avril sur les intermittents est intégré et sera applicable mi-juillet. 

Nous nous battons toujours contre la loi El Khomri et son monde mais nous pouvons crier, hurler VICTOIRE avant de continuer. Notre parenthèse sera plus courte et plus joyeuse que la leur !

Cette victoire est emblématique de la lutte. Elle prouve évidemment que la lutte paye, qu’il ne faut pas baisser les bras, et que OUI c’est possible.

Mais cette victoire n’est pas éternelle, à chaque discussion de convention d’assurance chômage le régime spécifique des intermittents sera remis en cause.

Cette victoire est due à l’action de toutes celles et tous ceux qui ont au moins une fois participé à la mobilisation. Je pense notamment aux grévistes qui ont dû se demander depuis ces treize longues années si leur grève servirait un jour à quelque chose. 

Cette victoire nous engage à étendre l’intermittence du spectacle à toute l’intermittence de l’emploi. Nous ne pouvons pas continuer à accepter que d’autres précaires voient leurs droits diminuer. Nous savons intimement ce que représente l’assurance chômage dans nos vies, nous pouvons d’autant plus facilement imaginer ce que nous deviendrions sans. 

Cette victoire nous engage à continuer de lutter pour des droits attachés à la personne, pour que tous les chômeurs soient indemnisés. 

Et aujourd’hui cette victoire est dédiée aux 4 camarades toulousains arrêtés cet après-midi pour avoir déménagé pacifiquement les meubles de la CFDT et plus généralement à toutes celles et ceux victimes de la répression des luttes. 

Continuons sans relâche à lutter pour une société plus juste et rendons illégal ce qui est illégitime.

Benjamin Millepied en résidence secondaire à Arles

Vue aérienne du site du Parc des Ateliers à Arles au début des années 1980, 
Photo DRAC PACA : M. Heller

La compagnie de danse de Benjamin Millepied, le L.A. Dance Project, a  mis en œuvre un partenariat de trois ans avec la Fondation LUMA à Arles, au sud de la France. 

La Fondation LUMA est dirigée par Maja Hoffmann, une cohéritière de l'empire pharmaceutique Hoffmann-La Roche, qui l'a fondé en 2004.

Le partenariat consiste en une résidence au Parc des Ateliers (cf. vue ci-dessus), site d'une surface de 11 hectares, ou 110.000 mètres carrés. Un programme de rénovation des bâtiments industriels appartenant à la SNCF jusqu'à leurs fermetures en 1984 est en cours ainsi que la construction d'une tour de 56 mètres de haut signée Frank Gehry qui doit être livrée en 2018. Elle accueillera un Centre d’art et de recherche de 24.000 m2. La rénovation de l'édifice « La Formation », 1.000 m2 sur deux niveaux, dédié aux résidences d’artistes et qui recevra la compagnie, est achevée. Il convient maintenant de mettre en œuvre à partir d'octobre les aménagements intérieurs avec la création « de studios de répétition, de salles de kinésithérapie, de logements et d'espaces de vie commune. »

Maja Hoffmann a déclaré au Figaro qu'il ne s'agit « que d'un début. Le fondateur du L.A. Dance Project va venir pour des résidences régulières de 10 jours, bases de son travail de recherche. » La compagnie, qui demeure implantée comme son nom l'indique à Los Angeles, sera présente cinq semaines par an. 


Benjamin Millepied et Maja Hoffmann, Photo Jason Alden

Une série de représentations du L.A. Dance Project de pièces de Benjamin Millepied, Merce Cunningham et Justin Peck sera donnée du 7 au 13 juillet et du 23 au 25 septembre 2016 (programme détaillé ci-dessous).
Fabien Rivière

Source : nytimes
www.luma-arles.org


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Sous l’impulsion de Maja Hoffmann, le programme artistique de la Fondation LUMA à Arles a été développé par un « Core Group » de conseillers internationaux comprenant des commissaires, des directeurs de musées et des artistes ; Tom Eccles, Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist, Philippe Parreno et Beatrix Ruf.

Depuis son lancement en 2010, la Fondation LUMA à Arles a commandité et présenté le travail de nombreux artistes et intellectuels en privilégiant l’expérimentation, l’innovation et la collaboration, les relations artistiques et intellectuelles développées à Arles faisant écho à des problématiques globales.

La collaboration étant au coeur des prérogatives de LUMA Arles, le programme s’est efforcé de développer des activités de recherche, de production, d’exposition, de présentation et d’archives, reflétant le trois axes de programmation de la Fondation LUMA que sont l’art, les droits de l’homme et l’environnement.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 


L.A. Dance Project

La Fondation LUMA est très heureuse d’annoncer un nouveau partenariat avec le L.A. Dance Project pour les trois années à venir. Le bâtiment de la Formation, dans le Parc des ateliers, sera dédié à des résidences d’artistes du spectacle vivant et comportera des studios de répétition, des salles de kinésithérapie, des logements et des espaces de vie commune.

Le L.A. Dance Project a pour objectif de créer des œuvres nouvelles et de redonner vie à des créations marquantes de grands chorégraphes, aussi bien sur scène que dans des cadres moins attendus. Les nouvelles œuvres de la compagnie sont issues de collaborations pluridisciplinaires et réunissent des peintres, des plasticiens, des musiciens, des décorateurs, des metteurs en scène et des compositeurs. Depuis sa fondation, la compagnie a fait des tournées et donné des master classes dans des lieux et des festivals de réputation internationale : Holland Festival, festival international d’Edimbourg, la Maison de la Danse, le Saitama Arts Center, le théâtre Sadler’s Wells, les opéras de Shanghai et de Beijing et le théâtre du Châtelet…

Aux États-Unis, elle s’est produite au centre Jacob’s Pillow, à la Brooklyn Academy of Music et au New York City Center. Ses studios se trouvent au Los Angeles Theatre Center, dans le centre de Los Angeles. À L.A., la compagnie a joué dans le Walt Disney Music Hall du Music Center, au MOCA, à la Union Station, au théâtre du Ace Hotel et au Wallis Annenberg Center for the Performing Arts.

[jeudi] 7- [mercredi ]13 juillet et [vendredi] 23-[dimanche] 25 septembre 2016

Lieu : La Mécanique générale

Les billets seront mis en vente à partir du 25 juin 2016

Dans ce programme, Benjamin Millepied présente sa chorégraphie Hearts & Arrows, unanimement applaudie, sur une musique de Philip Glass et un concept visuel de Liam Gillick.

Helix 
Chorégraphie : Justin Peck
Musique : Esa-Pekka Salonen
Costumes : Janie Taylor   Photo DR

MinEvent 
Musique : John Cage
Chorégraphie : Merce Cunningham
Costumes : Banu Ogan
Danseurs : Stephanie Amurao, Anthony Bryant, Aaron Carr, Julia Eichten, Morgan Lugo, Nathan Makolandra, Robbie Moore, Rachelle Rafailedes, Lilja Rúriksdóttir

Hearts & Arrows 
Chorégraphie : Benjamin Millepied
Musique : Philip Glass, Quatuor à cordes n°3 Mishima
Costumes : Janie Taylor

mercredi 15 juin 2016

La CIP-IDF vote la grève pour Avignon, et l'exclusion des spectacles des membres du Gouvernement

Nous publions ci-dessous in extenso le communiqué de presse publié hier par la CIP-IDF [Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France], qui, à la suite d'une réunion à la Bouse du Travail à Paris le 13 juin, a « voté à l’unanimité, Persona Non Grata dans nos spectacles tous les membres du Gouvernement et leurs amis. Vous n’êtes pas les bienvenus » ET décide : « De même, en prévision du non-accord qu’il y aura ce jeudi 16, l’ensemble des Compagnies présentes ont voté la grève de leurs spectacle lors des Festivals d’été (Avignon et son monde). On ne joue plus. » Une question demeure : comment ce mot d'ordre sera-t-il suivi ? 
Fabien Rivière
Source : ICI

Chômeu-ses-rs, précaires, intermittent-e-s, interimaires, avec ou sans papiers, intensifions le rapport de force

Publié, le mardi 14 juin 2016 | Imprimer Imprimer | 
Dernière modification : mardi 14 juin 2016
Alors que les dernières négociations de l’assurance chômage se tiendront ce jeudi 16 juin au MEDEF et que nous prévoyons la casse du régime général et la non validation de l’accord spécifique aux annexes 8 et 10,

Alors que la Loi « Travaille ! » est actuellement étudiée au sénat et qu’elle prévoit la casse du code du travail,

Alors qu’une nouvelle journée de manifestations se prépare ce mardi 14 juin et que la réponse à la rue sera toujours plus de violence policière,

Nous, chômeu-ses-rs, précaires, intermittent-e-s, interimaires, avec ou sans papiers, réunis aujourd’hui lundi 13 juin en Assemblée Générale à la Bourse du Travail de Paris, continuons notre combat et intensifions le rapport de force en nous déclarant solidaires de tous les mouvements de luttes, de grèves, de blocages quels qu’ils soient.
C’est pourquoi nous avons voté à l’unanimité, Persona Non Grata dans nos spectacles tous les membres du Gouvernement et leurs amis. Vous n’êtes pas les bienvenus.

De même, en prévision du non-accord qu’il y aura ce jeudi 16, l’ensemble des Compagnies présentes ont voté la grève de leurs spectacle lors des Festivals d’été (Avignon et son monde). On ne joue plus.

Nos actions ne connaitront pas de pause. Partout et chaque jour des actions sont prévues. Après l’occupation du Théâtre de l’Odéon, de la Comédie Française, du MEDEF (et de sa répression abjecte), nous ne nous arrêterons pas là. Nous appelons toutes les forces vives à stopper le travail et à rejoindre le mouvement.

Ce que nous défendons, nous le défendons avec tous.

Mercredi 15 juin
13h Appel Action, cour de Rome devant la Gare Saint Lazare ! Soyons Nombreux

Jeudi 16 juin
11h30 cour de Rome devant Gare Saint Lazare. Baskets, duvets, nourriture, etc., Nombreux

Nominations au Centre dramatique national (CDN), et au Centre Chorégraphique National (CCN) d’Orléans de Maud Le Pladec

Maud Le Pladec nommée au CCN d'Orléans, Photo DR

Communiqué de presse - 14 juin 2016 

Nominations au Centre dramatique national (CDN) et au Centre Chorégraphique National (CCN) d’Orléans 

 Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, en plein accord avec Olivier Carré, député du Loiret, maire d'Orléans, et François Bonneau, président de la Région Centre-Val-de-Loire, a nommé Séverine Chavrier et Maud Le Pladec, respectivement à la direction du Centre dramatique national d'Orléans (CDN) et du Centre Chorégraphique National (CCN) d’Orléans, à compter du 1er janvier 2017. Ces deux nominations représentent un beau passage de témoin entre ces deux artistes et leurs prédécesseurs, le metteur en scène Arthur Nauzyciel pour le CDN et le chorégraphe Josef Nadj, fondateur du CCN, auxquels la ministre tient à rendre un hommage chaleureux. 

 Séverine Chavrier et Maud Le Pladec incarnent une nouvelle génération d’artistes. Elles partagent toutes deux une approche artistique similaire, développant un travail singulier sur l’écriture et mêlant leur discipline avec les autres arts. 

 Fortes de leurs expériences en France mais également à l’étranger, nourries de rencontres avec des artistes du monde entier, elles portent dans ces deux établissements une vision ouverte sur leur art, à travers des créations originales et une programmation tournée vers les expressions contemporaines. 

 C’est le sens du projet de Séverine Chavrier au CDN, en accueillant des artistes comme les metteurs en scène Jonathan Capdevielle et Sanja Mitrovic ou le projet de Louise Sari, scénographe et plasticienne. 

 C’est aussi le sens du projet de Maud le Pladec au CCN, qui entend favoriser la collaboration avec le champ de la création musicale et la réflexion portée vers les pratiques artistiques au sein de la société.

lundi 13 juin 2016

Montalvo à Créteil, Decouflé à Chaillot

Source : Lettre du spectacle, n°386, 10 juin 2016

José Montalvo a 62 ans et Philippe Decouflé 54 ans. Manifestement, le maire PS de Créteil depuis 1977 Laurent Cathala a fait céder le Ministère de la Culture et de la Communication qui ne voulait pas d'artiste à la tête de ce type d'établissement. La Maison des arts de Créteil accueille 100.000 spectateurs par an.
Fabien Rivière

Humour - On ne parle que de ça ! Le Billet de François Morel

Revue du Crieur, n°4 - « Corruption du journalisme culturel » et « Pouvoir de nomination du Ministère de la Culture »


La Revue du Crieur est publiée tous les trois mois par le site d'information indépendant Mediapart et les éditions La Découverte. Le numéro 4 vient de paraître. On y trouve notamment deux articles du plus grand intérêt : Les secrets inavoués du journalisme culturel, par Dan Israel, ainsi présenté : « Pour remplir les pages Culture, on hésite de moins en moins à accepter les largesses des institutions culturelles : voyages de presse, « partenariats » discrets, et publi-information camouflée sont présentés aujourd'hui comme les conditions nécessaires à l'existence même de ces pages... dont l'intérêt décroît en proportion. » Et Le pouvoir de nommer comme seule politique : Enquête sur la déréliction de l'État culturel, par Joseph Confavreux et Aurore Gorius.
Fabien Rivière

— La Revue du Crieur, n°4, 160 pages, 15 €. En savoir +
  SOMMAIRE
Ce que lisent, écoutent, collectionnent les grands patrons, par Laura Raim
L'ère de la postdémocratie, par Yves Sintomer
Les secrets inavoués du journalisme culturel, par Dan Israel
Toucher pas à ma musique ! [« l'appropriation culturelle »], par Richard Mèmeteau
Beaufort West, par Mikhael Subotzky [Afrique du Sud, photographies couleur]
Le pouvoir de nommer ou la déréliction de l'État culturel, par Joseph Confavreux et Aurore Gorius
Les étudiants contre les statues de l'Empire, par Isabelle Mayault
La droite extrême à l'assaut du livre, par Ellen Salvi
Le Kurdistan, nouvelle utopie, par Mathieu Léonard
Notre insconscient numérique, par Yves Citton.

dimanche 12 juin 2016

Revue - Repères, Cahier de danse - Mai 2016


Le numéro se penche sur le passé des revues de danse, donne la parole à trois publications, une française, une belge et une australienne, et s'interroge sur ce que serait le périodique idéal. Quant à Repères, cahier de danse, sa rédactrice en chef pendant treize ans est partie vers d'autres aventures, et une offre d'emploi a été diffusée pour recruter  la personne qui lui succédera, pour un nouveau projet éditorial. 

On peut se demander si l'entreprise ne doit pas réunir plusieurs qualités : être viable économiquement (sauf à bénéficier de mécène/s), sortir de l'entre-soi et refuser le publi-reportage. 
Fabien Rivière

REPÈRES, CAHIER DE DANSE  

Repères, cahier de danse, c'est une longue histoire : celle d'un semestriel dont le premier numéro paraît en mars 2003, nouvelle forme de la revue Adage, — éditée par la Biennale nationale de danse du Val-de-Marne qui va devenir un Centre de développement chorégraphique (CDC) installé dans un bâtiment industriel réhabilité, La Briqueterie, à Vitry-sur-Seine, à un peu plus d'un kilomètre au sud de Paris, — dont la publication s’était interrompue en 1995. La revue Adage était elle-même la « descendante » du Bulletin de l’Académie municipale de danse de Vitry-sur-Seine, lancé par Michel Caserta dans les années 1970 lorsqu’il avait créé cette école, et la Biennale nationale de danse. 

Anciens numéros : n°28 Se souvenir de la danse — 29 Prendre des risques   30 Sorcières [en lien avec la thématique de la Biennale de danse du Val-de-Marne]   31 En studio - La danse entre lieux et non-lieux  32 De la douceur — 33 Appuis — 34 Entre - danses de l'écart et de la traversée — 35 Répétitions — 36 Enfants. 

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Repères, Cahier de danse, Mai 2016, n°37 (SOMMAIRE ci-dessous). En savoir +