samedi 2 juillet 2016

Hugo Marchand en répétition avec William Forsythe


Hugo Marchand, Premier danseur au Ballet de l'Opéra national de Paris ICI, en répétition avec le chorégraphe William Forsythe à l'Opéra de Paris (France) pour la nouvelle création de ce dernier, Blake Works I (musique de James Blake), présentée avec Of Any If And (créée en 1995 avec le Ballet de Francfort) et Approximate Sonata (créée en 1996 avec le Ballet de Francfort) au Palais Garnier du 4 au 16 juillet 2016 ICI. La hiérarchie des danseurs s'organise successivement de stagiaires, quadrilles, coryphées, sujets, premiers danseurs à étoiles.  
Fabien Rivière
Photo Ann Ray - OnP

Festival d'Avignon 2016 - Parler de Danse

     Jeudi 7 juillet     
Danse: présentation des travaux de la commission
LES JOURNÉES PROFESSIONNELLES DU SYNDEAC
14h30-16h – Salle de commission 2e étage – ISTS 
Avec Mylène Benoît, Valérie Deulin, Herman Diephuis, Emmanuelle Jouan, Patrick Germain-Thomas, chercheur et économiste spécialiste du secteur chorégraphique
> Réunion réservée [a priori] aux adhérents du Syndeac et membres de la Commission [mais consulter notre Syndeac : Élargissement des publics de la danse contemporaine]  

     Lundi 11 juillet    
Un, nous
RENDEZ-VOUS DU CONSERVATOIRE/SACD
16h-17h30 – Conservatoire du Grand Avignon
Rencontre avec le chorégraphe, son parcours, sa famille artistique, sa pluridisciplinarité, son engagement, sa sensibilité à l’art et surtout aux êtres. 
Avec Thierry Thieû Niang
Organisé par la SACD
> Réunion publique                      Thierry Thieû Niang


        Mercredi 13 juillet        
La danse à l’école
RENCONTRE DE LA MAISON JEAN VILAR
17h – Calade de la Maison Jean Vilar 
Dans le cadre des missions d’éducation artistique portées par les organismes départementaux et à l’occasion de la parution de l’ouvrage de Patrick Germain-Thomas Que fait la danse à l’école? / enquête autour d’une utopie possible, aux Éditions de l’Attribut ICI, la fédération Arts Vivants et Départements, en partenariat avec Arts Vivants en Vaucluse et la Maison Jean Vilar, organise une rencontre sur le thème de la danse à l’école. La présentation de Patrick Germain-Thomas sera éclairée par des témoignages de représentants de la fédération Arts Vivants et Départements engagés dans des projets Danse à l’école, des témoignages d’artistes chorégraphiques et de représentants de l’Education nationale.
Avec Patrick Germain-Thomas, docteur en sociologie
Organisée par la fédération Arts Vivants et Départements en partenariat avec la Maison Jean Vilar
> Réunion publique
Renseignements et réservations : Fabienne Arsicaud - Tél. 06 10 78 59 92


     Jeudi 14 juillet     
La scène augmentée et le spectacle du futur
Les nouvelles technologies sonores du spectacle vivant
CONFÉRENCE - PERFORMANCE
14h30-16h – Atelier théâtre – ISTS
Le métissage des formes classiques, théâtre - danse - musique s’accélère avec les nouvelles technologies. La scène augmentée, devenue installation collective, fait interagir l’auteur 2.0, le scientifique et le performer total. La dramaturgie se raconte avec de nouvelles pratiques scéniques.
Avec Greg Beller, directeur artistique de la compagnie Synekine et directeur du département Interfaces Recherche et Création de l’Ircam et Valencia James, performer/danseuse.
Organisée par l’Adami
> Réunion publique

       Lundi 18 juillet       
Corps sensible/corps social
DÉBAT DU SYNDICAT CHORÉGRAPHES ASSOCIÉS
14h30 – Cloître Saint-Louis
Les chorégraphes créent de la relation au monde, ils créent donc du social. Comment cela interroge le vivre ensemble dans la cité?
Cinq regards sur la question avec Nadia Vadori-Gauthier, chorégraphe, Mickaël Phelippeau, chorégraphe, Yvain von Stebut, artiste plasticien - docteur en arts plastiques, Emmanuel Wallon, Professeur de sociologie politique à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense et un élu.
Modéré par Micheline Lelièvre, chorégraphe
> Réunion publique

      Mardi 19 juillet      
DANSE : LE CORPS À L’ÉPREUVE DU TEMPS
18h – Jardin du Théâtre des Doms 
Avec Dominique Genevois (CNSMD de Lyon), David Le Breton (anthropologue et sociologue), Jean-Pierre Aviotte, Christian Ubl, Claudio Bernardo, Mauro Paccagnella
En collaboration avec Charleroi-Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Contredanse et avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique dans le cadre d’EXTRA.
Animée par Sylvia Botella
> Réunion publique

BAL DES 10 ANS / BAR DU FESTIVAL EN AVIGNON 2016
mardi 19 juillet de 23h30 à 3h
Portes ouvertes à la danse pour fêter les 10 ans de Chorégraphes Associés.
Venez danser avec Nadia Vadori-Gauthier, Roser Montlló Guberna, Micheline Lelièvre et Christian Bourrigault.
ATTENTION, Inscription obligatoire ici (dans la limite des places disponibles)

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LES HIVERNALES : RENCONTRE AVEC LA DANSE   Site
les 10, 17, 22, 24 juillet à 11h30 – les 12 et 14 juillet à 15h30 – le 19 juillet à 17h30 
Village du OFF 
Les rendez-vous qui rassemblent l’été à Avignon, les artistes chorégraphiques, le public et les professionnels, s’inscrivent dans l’histoire des Hivernales.
Le CDC-Les Hivernales poursuit donc ce cycle de rencontres. Cette année, en co -organisation avec Avignon Festival & Compagnies et animées par le journaliste et critique de danse Philippe Verrièle, elles permettront de découvrir et d’échanger avec les chorégraphes et danseurs présents à Avignon cet été.
> Réunion publique

jeudi 30 juin 2016

Syndeac : Élargissement des publics de la danse contemporaine

Communiqué de Presse

La commission Danse, pilotée par Mylène Benoit, Valérie Deulin, Herman Diephuis et Emmanuelle Jouan, a travaillé cette année sur plusieurs objets : 
  • Les moyens généraux accordés à la Danse et plus particulièrement les arrêtés relatifs aux aides aux équipes artistiques et résidences ;
  • Les arrêtés relatifs aux cahiers des charges des CCN et des CDC ;
  • L’extrême tension entre la production et la diffusion dans le secteur chorégraphique. La commission a par exemple constaté que, compte tenu des cahiers des charges des équipes chorégraphiques, les seules compagnies soutenues par l’État devaient produire 250 spectacles par an et trouver à diffuser 2742 représentations, et ce pour seulement 150 lieux diffusant de la danse de manière régulière (essentiellement en  scènes pluridisciplinaires et festivals). Ce ratio est intenable et ne prend pas en considération les compagnies étrangères ou les compagnies non soutenues par L’État programmées dans ces mêmes lieux. Cette tension est accrue par l’injonction faite aux scènes pluridisciplinaires de remplissage de leurs salles, ce qui prévient toute possibilité de série de représentations (même lors d’une création) et rend difficile les prises de risque. 

La question de l’élargissement des publics est donc devenue la priorité de la commission. Attendu que la Danse est la 2è pratique amateur derrière le football, il n’est pas acceptable que le public de la création chorégraphique contemporaine ne soit pas plus développé.
La commission a donc travaillé sur les leviers possibles de l’élargissement de ce public, par exemple :
  • réorientation des cahiers des charges des compagnies sur le développement du travail d’éducation artistique chorégraphique ;
  • révision de la politique de remplissage des lieux pluridisciplinaires, permettant aux lieux de soutenir davantage les créations chorégraphiques qu’elles co-produisent (plusieurs représentations sont indispensables), et de prendre davantage de risque quant à la programmation chorégraphique ;
  • développement de la culture chorégraphique des lieux pluridisciplinaires, notamment par le biais de la sensibilisation des programmateurs de leurs territoires par les CDC et les CCN ;
  • accompagnement des pratiques des futurs publics par le biais de politique incitative hors temps scolaire et politiques tarifaires adaptées ;
  • médiatisation de la danse contemporaine sur le service public de la télévision ;
  • naissance d’une manifestation populaire autour de la danse contemporaine (sous le modèle de la fête de la musique ou de nuit Blanche).

Lors du festival d’Avignon, la commission Danse vous invite à une rencontre avec Patrick Germain-Thomas, chercheur et économiste spécialiste du secteur chorégraphique. [Jeudi 7 juillet - 14h30-16h – Salle de commission 2e étage – ISTS cf. Guide du professionnel du spectacle vivant 2016 (fichier PDF - 2.6 mb), page 31]

mardi 28 juin 2016

Avec "Le syndrome Ian", Christian Rizzo se révèle alchimiste

Christian Rizzo, Photo Mario Sinistaj

Christian Rizzo a présenté les 24 et 25 juin dans le cadre du Festival Montpellier Danse sa nouvelle création pour dix interprètes, Le syndrome Ian. Le lieu, l'Opéra Comédie, un théâtre à l'italienne, ne se prête guère à la pièce puisque le public situé à l'orchestre n'a pas vu que le sol était de couleur or. Le second jour, on a donc rapatrié en urgence les professionnels importants au balcon. Mais le balcon n'est pas extensible. 

Visuel du Centre chorégraphique national de Montpellier dirigé par Christian Rizzo

J'ai préféré assister à la seconde représentation afin de laisser à la compagnie un peu de temps de maturation. J'étais situé à l'orchestre. 

Christian Rizzo présente le projet dans la feuille de salle : « Troisième volet consacré à l’exploration des pratiques de danses anonymes confrontées à la notion d’auteur, le syndrome ian accueille des souvenirs de clubbing et de la nuit. Ni hommage, ni reconstitution. 1979, première sortie en discothèque. » Né en 1965 à Cannes, le chorégraphe a alors 14 ou 15 ans.  

Le syndrome Ian, de Christian Rizzo, Photo Fabien Rivière 

La proposition est construite comme une longue variation de 55 minutes. L'espace est celui d'une boite de nuit. La musique électro est l'élément dominant : une puissante pulsation à laquelle sont adjointes des fluctuations mélodiques (très bonne musique de Pénélope Michel et  Nicolas Devos - Cercueil / Puce Moment). Dans la scène d'ouverture, qui va durer dix minutes, les danseurs sont regroupés, debout, enlacés. Puis ils vont lentement se séparer pour former pour l'essentiel des duos où ils se prennent dans les bras. Il est possible de penser à des slows.     

Peut-on parler de chaleur humaine et de tendresse ? Il est plutôt question d'une agrégation de molécules qui va se scinder. C'est de la physique, plutôt que de la psychologie. Les relations des uns aux autres ne cessent de se reconfigurer, mais rien de durable n'advient. Il y a bien quelques tentatives de construction, mais elles tournent court. Il s'agit d'un magma.



La danse a d'ailleurs une place spécifique. Christian Rizzo : « Alors que la planète vibre sous le son du disco et de ses adeptes d'une danse ondulatoire et lancinante, l'Angleterre voit naître une musique sombre et poétique rythmée par des corps électriques, angulaires, saccadés [le punk rock] » Ian, c'est Ian Curtis, chanteur de Joy Division, atteint de crises d'épilepsies, qui se suicide à l'âge de 23 ans en 1980. Pendant les concerts du groupe, la gestuelle de Curtis était hallucinante de beauté. Cependant, les corps chez Rizzo ne sont ni disco ni punk. Ceux qui attendent une "belle" danse ou une belle écriture en seront pour leurs frais. Certains parlent de pauvreté des mouvements, à notre avis à tort. Le piège consistant à esthétiser la situation a été justement évitée. Cela dit, cela donne une danse un peu down, ou "chewing-gum". On perçoit que la marge de progression demeure importante.   

Les costumes sont étonnants : baskets blanches, jogging noir, chemises blanches à manches courtes. Propres et banals à la fois.

Le chorégraphe est autant ethnologue que magicien. Le réel et l'imaginaire. Une première séquence et une deuxième. Mais c'est surtout un alchimiste : « L'un des objectifs de l'alchimie est le grand œuvre, c'est-à-dire la réalisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des métaux, principalement des métaux « vils », comme le plomb, en métaux nobles comme l'argent ou l'or. Un autre objectif classique de l'alchimie est la recherche de la panacée (médecine universelle) et la prolongation de la vie via un élixir de longue vie. La pratique de l'alchimie et les théories de la matière sur lesquelles elle se fonde, sont parfois accompagnées, notamment à partir de la Renaissance, de spéculations philosophiques, mystiques ou spirituelles. » (1) La troisième et dernière partie est brève, où une jeune femme danse de façon très narcissique devant un totem. 

On peut rapprocher Le syndrome Ian d'une autre trilogie, présentée au Festival d'Avignon par Romeo Castellucci en 2008 avec Inferno, Purgatorio et Paradiso. La présence de la mort est aussi massive, sans être morbide. D'où la question : sommes-nous au paradis, en enfer ou au purgatoire ? Paradis ? Non. Enfer ? Peut-être. Purgatoire ? Sans doute.

Comme avec Levée des conflits de Boris Charmatz (qui pensait faire exactement le contraire), la pièce montre des humains incapables de relations véritablement humaines les uns avec les autres. Edgar Morin n'en appelle-t-il pas à « une nouvelle « politique de civilisation », pour sortir de cet « âge de fer planétaire... préhistoire de l'esprit humain »».
Fabien Rivière
(1) Source : wikipedia

Christian Rizzo dirige depuis 2015 le Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon devenu Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées depuis quelques mois, regroupement de régions oblige, — mais à vrai dire, depuis un vote du Conseil régional ce 24 juin (1), on doit écrire désormais «Occitanie» avec comme sous-titre «Pyrénées-Méditerranée» — structure qu'il a rebaptisé ICI, pour Institut Chorégraphique International. 
(1) Sud Ouest

Nous avons aussi publié :  

TOURNÉE de Le syndrome Ian :
30 juin et 1er juillet 2016. Stadsschouwburg Amsterdam / Grote Zaal, Amsterdam (Pays-Bas) dans le cadre de Julidans Festival
6 septembre. Château Rouge - Centre culturel, Annemasse, dans le cadre de la Bâtie, Festival de Genève (Suisse)
21, 22 septembre. Opéra de Lyon, dans le cadre du focus de la Biennale de la danse de Lyon
26, 27 septembre. La Comédie de Clermont-Ferrand - Scène nationale
30 septembre 2016. Le Parvis, Tarbes, en collaboration avec le Centre de Développement Chorégraphique (CDC) Toulouse / Midi-Pyrénées
27, 28 janvier 2017. Opéra de Lille
3 février 2017. Le bateau feu, Dunkerque
18 février. L'Autre Scène, Vedène, dans le cadre du Festival Les Hivernales OPTION 
23, 24, 25 février 2017. Kampnagel, Hamburg (Allemagne) OPTION
20 et 21 mars 2017. Comédie de Valence. 
26, 27, 28 avril 2017. Théâtre de Chaillot, Paris, dans le cadre de "Hors les murs" 
                                        du Théâtre de la Ville
15 septembre 2017. Teatro Municipal do Porto (Portugal) 
— Entre le 9 et le 15 octobre 2017. 2 représentations, National Theater Taichung (Taiwan)
— Entre le 8 et le 17 décembre 2017. 1 représentation, Concertgebouw Brugge, Bruges (Belgique). 
À préciser en 2017. lieu unique - Scène nationale de Nantes / TU - Nantes

lundi 27 juin 2016

Min Tanaka est à Paris

Min Tanaka

Figure du butoh, le Japonais Min Tanaka, 71 ans, est actuellement à Paris. Vendredi dernier il dansait Locus Focus à la Maison de la culture du Japon à Paris. Qu'il redonne ce mercredi au Jardin de la succursale de la Banque de France à Pantin ICI.  

Cerise sur le gâteau, nous remercions une lectrice de nous informer qu'il sera visible à Paris : 
Lundi 27 juin — 21h — Place Saint-André-des-Arts 
(cf. plan ci-dessous) Métro Saint-Michel


Mardi 28 juin — 21h — derrière le Centre Pompidou, pas le parvis, rue derrière.

dimanche 26 juin 2016

Décès du danseur Syrien Hassan Rabeh à 25 ans



Le site anglophone TheNewArab basé à Londres nous apprend une nouvelle tragique : le suicide du danseur Syrien Hassan Rabeh (orthographié aussi Hassan Rebeh ou Hassan Rabah) à 25 ans à Beyrouth (Liban) le 22 juin. Il s'est jeté d'un balcon situé au septième étage d'un immeuble situé rue Hamra. 

Selon ses amis Hassan Rabeh souffrait de problèmes psychologiques depuis les deux années difficiles vécues à Beyrouth, ayant dû fuir sa maison et son pays à cause de la guerre. Il travaillait pour la Sima Dance Company. 


Sur son compte Facebook le danseur a écrit [traduction de l'anglais] : « La paix soit avec vous, pardonnez-moi mes amis, ma famille et ma bien-aimée, et que tous les régimes tombent, en commençant par le régime syrien meurtrier, raciste, qui a échoué, et son chef Bachar et son père, et le régime colon Sioniste capitaliste et ISIS [Islamic State of Iraq and the Levant], l'autre côté de la même médaille, et [le ministre de l'intérieur libanais] Nouhad al-Machnouk dans le même cercle, et les services de renseignement mondiaux immoraux... May Palestine return. »

Le nombre de réfugiés Syriens enregistrés au Liban a dépassé le million en avril de l'année dernière, dont 185.000 âgés de 15 à 24 ans.

Sur les réseaux sociaux certains écrivent que cette mort « arrive après sa défaite et la défaite de la plupart des Syriens dans les pays d'immigration. » (Notons que le concours Danse élargie à Paris a remis ce 18 juin le 1er prix (mérité) au (réfugié en France) Syrien Mithkal Alzghair, lire notre Concours - Danse élargie entre Danse de surface et Danse du monde)
Fabien Rivière
Sources : TheNewArab — Enab Baladi
Facebook Hassan Rabeh
Facebook - Sima Dance Studio Lebanon