samedi 16 mars 2024

Metz (Toronto, Ontario), Acetate + Live on KEXP

— Premier morceau du deuxième album du groupe Metz, II, publié le 4 mai 2015.
Après une tournée aux États-Unis en avril, direction l'Europe en novembre prochain, et notamment la France avec Rennes (Antipode, le 2), La Rochelle (La Sirène, le 3), Paris (La Maroquinerie, le 4), Clermont-Ferrand (La Coopérative De Mai - Grande Coopé, le 5) et Villeurbanne (Le Transbordeur, le 6).  
— L'ALBUM II (achat) >  bandcamp 

vendredi 15 mars 2024

Nouvel album de Pissed Jeans - extrait : « Moving On » + Live in Studio


Sept ans après l'excellent album Why Love Now en février 2017, voici enfin des nouvelles de Pissed Jeans, en français Jeans Pissés, ou, si l'on veut, Jeans dans lesquels on a pissé, rien de bien grave en quelque sorte n'est-ce pas ?, un groupe de rock américain originaire de Allentown, Pennsylvanie, situé à 140 km à l'ouest de New York. La formation a d'ailleurs failli s'appeler Unrequited Hard On, soit Érection indésirable. 

Nouvel album, le 6°, ce 1er mars 2024, Half Divorced, tout un programme. Après presque vingt ans de musique, après être devenu père, après des mariages et des divorces, passer ainsi de l'optimisme de la jeunesse aux réalités de la vie d'adulte dans une énergie intacte et explosive mais noire. 
Fabien Rivière 
L'ALBUM Half Divorced sur Bandcamp (écoute et achat)  >  ICI     
Pissed Jeans sur Espaces Magnétiques (VIDÉOS) >  ICI 
Pissed Jeans
Pochette de l'album Half Divorced de Pissed Jeans (ci-dessous)
Pochette de l'album Why Love Now de Pissed Jeans (ci-dessous)

mercredi 13 mars 2024

Stuck (Chicago, Illinois) : Deux nouveaux morceaux avant la tournée européenne

 
Ils sont brefs mais percutants : les deux nouveaux morceaux d'un mini-album, Deep Tunnel b/w AITA?, sorti hier, de l'un des meilleurs groupes de la scène rock mondiale, STUCK, de Chicago. 

Au sujet du premier morceau, Deep Tunnel, le parolier, compositeur et chanteur du groupe Greg Obis explique : « La chanson a été inspirée par un article sur le projet Deep Tunnel de Chicago, un système de réservoirs conçu dans les années 1960 pour atténuer les inondations. Après tout, la ville est construite sur un marécage. Les pluies des derniers étés ont débordé le système, entraînant l'inondation de maisons dans tout Chicagoland et le déversement d'eaux usées dans le lac Michigan ». À ce regard global et sombre mais sans pathos, le second morceau, AITA?, se veut un contrepoint ludique et auto-centré d'esprit punk.  

L'album est publié trois semaines avant leur première tournée européenne, 21 dates du 4 au 27 avril, qui passe notamment en France dans deux villes : le mardi 16 à Paris (au Supersonic, métro Bastille, gratuit, en savoir +) et le mercredi 17 à Lyon (Le Trokson, en savoir +). 

Soit, chronologiquement : Hollande (3 dates), Belgique (1 date), Royaume-Uni (6 dates), France (Paris et Lyon), Suisse (2 dates), Italie (2 dates), Slovénie (1 date), Slovaquie (1 date), Autriche (1 date) et enfin Allemagne (2 dates : Halle [nord-ouest de Leipzig] et Berlin).  
Fabien Rivière 
— ALBUM Deep Tunnel b/w AITA? sur Bandcamp  >  ICI 
— STUCK sur ESPACES MAGNÉTIQUES (vidéos)  >  ICI   
Pochette du nouvel album 2 titres de Stuck : Deep Tunnel b​/​w AITA?

mardi 12 mars 2024

« Good Vibrations », by The Beach Boys (Black Market Dub, Los Angeles, California)

Extrait de l'album de remixes > bandcamp.

jeudi 7 mars 2024

Conan Gray (USA), Lonely Dancers

Mis en ligne le 8 février dernier. 
Movement Coach - Max Pham. 
Extrait du nouvel album, Found Heaven, qui est publié le 5 avril prochain. 

dimanche 3 mars 2024

Les étoiles montantes du breakdance au "Battle KIDS Rally of Culture" (Le Kids Club, Quotidien)

Dans son Kids Club, Angèle Imbert nous amène à Lyon, où se tenait en ce début d'année le Battle KIDS Rally of Culture (R.O.C.) (Site, Chaine YouTube), une compétition de hip-hop réservée aux enfants. (9 février 2024, sur TMC)
Fabien Rivière

TOMMY CASH (Estonie) x bbno$ (Canada) : TANGO

Mis en ligne le 14 janvier 2024. 
DANCERS : 
Alina Potapova 
Ronald Kogan
— Tommy Cash sur Espaces Magnétiques :

lundi 26 février 2024

Saïdo Lehlouh, un "Je" sans "Nous" ? (« Témoin »)

Saluts à l'issue de la première à Paris de Témoin, de Saïdo Lehlouh, Photo Fabien Rivière
.
La scène est vide et suggère un terrain vague qui va demeurer constamment plongé dans une nuit profonde, éclairée à minima et brutalement. En ouverture, à droite, un homme seul danse, devant, à gauche, un groupe de 19 personnes debout face à lui, qui l'observent, immobiles. Pendant la première moitié de la pièce d'un peu moins d'une heure, 58 minutes pour être précis, un individu va se détacher successivement du groupe ou plutôt de la foule, et se mouvoir devant les autres, qui regardent sans intervenir, dans différents points de l'espace. Dans la seconde partie, on pourra observer des sous-ensembles où les individus dansent dans des regroupements provisoires. La distribution est métissée, ce qui est banal en danse hip-hop, et n'arrive jamais en danse contemporaine. Mais justement, s'agit-il de danse hip-hop ou de danse contemporaine ? Ou les deux ? 

Nous sommes dans la grande salle historique qui vient de réouvrir après 7 ans de travaux, du Théâtre de la Ville - Paris. Il s'agit de Témoin, la nouvelle création de Saïdo Lehlouh, co-directeur du Collectif Fair-e - Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. Il est artiste associé au Théâtre de la Ville - Paris et au Cratère, scène nationale d'Alès.
 
Le chorégraphe explique dans la feuille de salle qu'il s'agit d'« une pièce pour et avec une réunion d'artistes autodidactes d'esthétiques diverses, engagés dans des démarches authentiques. » Leurs âges sont précisés : « de 19 à 48 ans (...) ». Il s'intéresse à « leurs façons de penser, leurs esthétiques et le vocabulaire personnel de leurs danses, à savoir break, top-rock, waacking, voguing, hip hop freestyle, krump, électro ou autres. »    

La feuille de salle ne permet pas cependant de nommer les uns et les autres. Comment s'appellent ce jeune homme et cette jeune femme par exemple ? Une photo, un nom et un prénom et une biographie détaillée pour chacun s'imposent. Et il s'agit plutôt d'extraits de danses, qui ne permet pas de faire vraiment connaissance, même si le tout manifeste une maturation certaine du travail. 

Nommons les interprètes, de façon plus claire :
«    Avec 20 danseur·ses 
Ndoho Ange,
                                              Mehdi Baki, 
Audric Chauvin
                                                              Marina de Remedios, 
Jerson Diasonama,
                                                    Johanna Faye, 
Evan Greenaway
                                                                     Théodora Guermonprez, 
Linda Hayford
                                                                                Karim Khouader aka Karim KH, 
Odile Lacides
                                           Timotkn, 
Mattéo Raoelison aka Rao
                                                                           Mathieu Rassin aka Thieu, 
Émilie Spencer aka Wounded
                                                       Raphaël Stora, 
Clarisse Tognella
                                                                             Lorenzo «Sweet» Vayssière

& en alternance
                                                                        Ilyess Benali aka Pocket, 
Sofiane « Double So » El Boukhari, 
                                                        Chris Fargeot, 
Aliashka Hilsum,
                                                                                Timothée Lejolivet aka Timo, 
       Yonas Perou aka Cosmos
                                                                                Mulunesh aka Wrestler X    »

La musique industrielle est omniprésente. Assumer un peu de silence parfois aurait été bienvenu.

Première page de la feuille de salle

Le proposition entend affirmer avec force, à juste titre, l'existence, la puissance, la créativité et la légitimité de ces danses hip-hop maintenues à la marge. Mais si c'est un unique chorégraphe qui risque de ramasser la mise, son nom est en énorme sur la première page de la feuille de salle (cf. photo ci-dessus), les noms des interprètes en minuscule à l'intérieur, il n'en demeure pas moins que les forces vives de la créativité en danse hip-hop sont bien les interprètes dans le cadre du studio où ils expérimentent seuls leurs gestes, et des fameux battles, bien plus que du côté des chorégraphes dans les théâtres où ils présentent des spectacles. De ce point de vue, on peut parler de politique ce soir : nous sommes là, et nous sommes à notre place (au centre du pouvoir, peut-on ajouter). 

Mais, à contrario, il n'y aura aucun projet de mobilisation collective de nature politique, en un autre sens. En ces temps de menaces multiples, cela peut étonner. Même les rares duos n'aboutissent pas. On peut toujours affirmer que c'est un constat de l'état de dépolitisation de la société. Mais les gilets jaunes et les manifestations contre la réforme des retraites demeurent dans les esprits, sans même parler des luttes présentes des agriculteurs. Travailler à une politisation pourrait être un but. Mais, remarquerait le sociologue français Pierre Bourdieu, il l'a fait dans le documentaire de Pierre Carles La sociologie est un sport de combat (ICI, bande-annonce), il faudrait se mettre à la tâche, travailler, mobiliser les savoirs constitués par les sciences sociales et humaines. Mais les milieux culturels les considèrent au mieux avec condescendance, au pire avec mépris. À la fin de la représentation, le public applaudit. Tout va bien. 

La logique du projet implique une suite. À l'équipe de la réfléchir. Mais d'ores et déjà il serait souhaitable de reconnaître enfin la valeur artistique du battle en en programmant un chaque année dans les salles de spectacles traditionnelles. Et pourquoi pas réaliser un livre, donnant la place nécessaire à la parole des quarante artistes, puisqu'il y a deux distributions, à travers par exemple autant d'interviews. 
Fabien Rivière 
Saïdo Lehlouh, Témoin, Théâtre de la Ville (Paris), du 24 au 27 février 2024. En savoir +  

vendredi 23 février 2024

Expo : « La Danse et ses révolutions au 20° siècle »

Coiffe pour Les Danses polovtsiennes du prince Igor, 1945, Lamé, satin, laine,
tissu métallique, paillettes et feutrines, Dpt. Arts du spectacle
, Photo Fabien Rivière
Natalia Gontcharova (1881-1962), Costume du Boyard pour Le Coq d'or,
1937, Soie, satin, velours. Dpt. Arts du spectacle, Photo Fabien Rivière
Natalia Gontcharova (1881-1962), Costume du Boyard pour Le Coq d'or,
1937, Soie, satin, velours. Dpt. Arts du spectacle, Photo Fabien Rivière

La Danse et ses révolutions au 20° siècle est une exposition au titre ambitieux, mais en réalité plus modeste, et sympathique, située en une salle unique, gratuite aussi, à voir à la Bibliothèque nationale de France (BnF), en son site Richelieu, pas très loin du Ministère de la Culture et du Louvre à Paris. Elle s'organise en cinq parties : Les Ballets russes, Loïe Fuller et Isadora Duncan, Les Ballets suédois, Les Modernes en France, et Quelques figures de la danse contemporaine. C'est aussi l'occasion de visiter deux autres expositions, et les bâtiments qui ont été rénovés superbement.
Fabien Rivière
  • La Danse et ses révolutions au 20° siècle (jusqu'au dimanche 24 mars 2024),  La Rotonde (1er étage), Bibliothèque nationale de France (BnF), Site Richelieu (En savoir +), accès par le 58 rue de Richelieu, Paris. En savoir +
  • L’invention de la Renaissance - L’humaniste, le prince et l'artisteBibliothèque nationale de France (BnF), 1er étage, Site Richelieu (En savoir +), accès par le 58 rue de Richelieu, Paris. En savoir +  
  • Le musée de la BnF (900 pièces), 1er étage, Site Richelieu (En savoir +), accès par le 58 rue de Richelieu, Paris. 

lundi 19 février 2024

Idles (Bristol), Grace

Troisième vidéo extraite du nouvel album du groupe britannique de Bristol Idles, Tangk (précédentes vidéos > Dancer ICI et Gift Horse ICI). Elle utilise la technique du deepfake (et l'IA), l'expression est déjà tout un programme, qui jusqu'à présent oscille entre le nul et l'odieux. Mais ici, surprise, le résultat est une merveille, qui plus est, hantée. Il utilise un clip de Coldplay. Le chanteur du groupe, Chris Martin, a donné son accord. L'idée vient d'un rêve du leader de Idles, Joe Talbot.  
Fabien Rivière
— Ci-dessous : vidéo originale de Coldplay, Yellow, de l'album Parachute, publié en 2000. 
Réalisation : James Frost et Alex Smith. 
1.027.511.500 vues. 

vendredi 2 février 2024

Pour Marco Berrettini, olé ! (« El Adaptador »)

Visuel proposé par la compagnie

Le public entre tranquillement dans la salle. À droite, se trouvent les gradins, où il va s'installer. À gauche, le plateau, vaste étendue vide plongée dans la nuit. On est à Micadanses (Paris) lors du festival de danse Faits d'hiver, à la première française d'une création récente de l'Italien installé à Genève (Suisse) Marco BerrettiniEl Adaptador. C'est d'ores et déjà l'un des moments forts de la manifestation qui vient d'atteindre sa 26° édition. 

On distingue au sol quelques cercles concentriques qui peuvent suggérer l'emprise d'un circuit automobile pour enfants. Quand la lumière se fait, il est possible d'y voir plutôt un désert, peut-être une steppe, où deux indiens évoluent. À vrai dire ils sont habillés en toreros, dans leurs habits (moulants) de lumière comme l'on dit, d'un puissant violet avec ses broderies blanches très travaillées. Chaussettes roses intenses du plus bel effet. Le tout est très élégant. 

Un homme et une femme. L'homme, masculin certes, ne correspond pas exactement à la définition du mâle alpha classique prêt à tuer la bête sans trop se poser de question-s. Il ne cherche pas non plus à séduire la femme, ou à s'imposer à elle. Bonne nouvelle. 

Mais où sont le ou les taureaux demanderont peut-être certain-e-s ? Bonne question. On ne sait pas. 

Les deux humains se croisent, s'arrêtent un temps, basculent doucement du bassin de façon sobre, mais aussi assez sexuelle et sensuelle. Nouvelle façon dans l'avenir de faire l'amour sans se toucher, mais avec intensité cependant ? Brièvement. 

L'homme lâche quelques jeux de mots légers. 

On est à l'air libre. Il n'y a pas de maison. La maison comme métaphore du repli. Peut-être s'agit-il de deux nomades, exposés. 

Pendant que dans la dernière création du Ballet national de Marseille - (La)Horde, Age of Content, on se castagne violemment dans la scène d'ouverture, on met ses mains dans la bouche de l'autre pour le tuer dans la scène qui suit, et on baise mécaniquement et pauvrement après, pour clore dans une comédie musicale qui affiche des rictus, ce soir on ne maltraite personne, ni un animal ni un humain. On fait des jeux de mots tranquilles donc, qui ne blessent personne. On fait part de ses perplexités. On énonce la prolifération de nouvelles catégories d'ordres sexuelles (dont polysexuels, etc.), ne sachant qu'en penser (ou n'osant qu'en penser ?).

Soudain, le chorégraphe nous apparait comme un gentil nounours, un gros bébé qui veut que sa maman vienne lui faire des câlins. 

La proposition suit son chemin tranquillement et sans temps mort, superbe road movie qui traverse différents paysages. Le public d'une salle pleine semble un peu décontenancé, mais après discussions avec les uns et les autres manifeste un respect du travail. 

Il ne s'agit pas de faire le malin ou d'épater la galerie, mais d'essayer d'exister ici et maintenant. C'est peut-être la pièce la plus tendre et émouvante du chorégraphe. 
Fabien Rivière
Marco Berrettini, El Adaptador, Micadanses, Paris, Festival Faits d'Hiver, jeudi 1er et vendredi 2 février 2024. En savoir plus    
En partenariat avec le Centre Culturel Suisse On Tour. 

EXTRAITS de la pièce
Tu es gentil et on te jette des pierres.
Tu es méchant et on te jette des pierres.
Peu importe ce que tu feras, peu importe où tu iras, 
Dans la figure pleins de pierres tu t’en prendras (...)

Tu travailles et on te jette des pierres
Tu fous rien et on te jette des pierres
Peu importe ce que tu feras, 
tu ne comprendras pas si ce que tu fais est bon ou mauvais

mardi 30 janvier 2024

Soulwax (Ghent, Belgium), Empty Dancefloor

Publié le 8 décembre 2020.

dimanche 28 janvier 2024

Vidéo - Little Big : Euro Tour 2023 - Vlog #1

Épatant vlog — soit un blog qui utilise la vidéo — d'IIyukha Prusikin, le leader du groupe Russe de Saint-Pétersbourg Little Big dorénavant réfugié à Los Angeles, qui rend compte d'une tournée européenne du groupe en 2023 qui est passée par Barcelone, Madrid, Helsinski, Tallinn (capitale de l'Estonie) et Riga (capitale de la Lettonie). Avec comme invité spécial Tommy Cash
Little Big sur Espaces Magnétiques  >  ICI  —  ICI 
Tommy Cash sur Espaces Magnétiques  >  ICI  
TOURNÉE 2024 de Little Big : 
(Grande-Bretagne - Turquie - États-Unis - Canada)
🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 May 12 - Glasgow @ Classic Grand 🇬🇧 May 13 - Manchester @ O2 Ritz 🇬🇧 May 15 - London @ The Clapham Grand 🇹🇷 May 17 - Istanbul (TR) @ TBA 🇹🇷 May 18 - Istanbul (TR) @ TBA 🇺🇸 May 23 - Washington, DC @ Atlantis 🇺🇸 May 24 - Philadelphia, PA @ Brooklyn Bowl 🇺🇸 May 25 - Brooklyn, NY @ Brooklyn Steel 🇺🇸 May 26 - Boston, MA @ The Sinclair 🇨🇦 May 28 - Montreal, QC @ Club Soda 🇨🇦 May 29 - Toronto, ON @ The Opera House 🇺🇸 May 30 - Detroit, MI @ St. Andrew's 🇺🇸 May 31 - Chicago, IL @ Concord Music Hall 🇺🇸 June 1 - Minneapolis, MN @ Lyric at Skyway 🇨🇦 June 4 - Edmonton, AB @ Union Hall 🇨🇦 June 5 - Calgary, AB @ Palace Theater 🇨🇦 June 7 - Vancouver, BC @ Vogue 🇺🇸 June 8 - Seattle, WA @ Showbox Market 🇺🇸 June 10 - Portland, OR @ Wonder Ballroom 🇺🇸 June 14 - Berkeley, CA @ UC Theatre 🇺🇸 June 15 - Los Angeles, CA @ Belasco
  

dimanche 21 janvier 2024

Foofwa d'Imobilité se lance dans une Dancewalk "Paris - Versailles - Mantes"

Foofwa d'Imobilité

Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 janvier 2024, à partir de minuit, le danseur et chorégraphe genevois Foofwa d'Imobilté se lance dans un pari costaud mais qu'il connait parfaitement : une Dancewalk, ou marche dansée (et non une course ou un marathon), au départ de Versailles devant le château, qui aboutit au petit matin au complexe sportif Félicien Dantan à Mantes-la-Jolie. Soit 54 kilomètres en une traite

L'artiste ne sera pas seul puisque cette performance s'inscrit dans la 87° édition de la manifestation "Paris-Versailles-Mantes à la marche". On peut préciser que la Protection Civile des Yvelines est présente tout au long de la manifestation ainsi qu'à l'arrivée. De plus, des podologues et des ostéopathes accueillent les participants à l'arrivée pour aider à mieux récupérer.

De la cinquantaine de Dancewalks performées depuis 2015, c’est la première qui ne sera pas filmée mais où l’attention se portera sur le son uniquement. La température prévue est de 5 degrés. 
Fabien Rivière 
Pour en savoir plus :  Le parcours  —   Le projet  —  La Dancewalk 

Hommage à John Juan Mendez - Sandwell District : Live In Berlin

Pilier du collectif Sandwell District, le Californien John Juan Mendez est mort le 18 janvier, à 46 ans, de causes pour le moment inconnues.
La piste sur Bandcamp >  ICI 


mercredi 17 janvier 2024

Killing Joke (London), Wardance + Song and Dance

Le 26 novembre dernier le guitariste du groupe britannique Killing JokeGeordie Walker, est mort d'un AVC à 64 ans. Il a été « le cofondateur de Killing Joke, à la fin des années 70, Killing Joke, la blague qui tue, bien un nom d’époque, avec le chanteur charismatique Jaz Coleman, un musicien aux multiples talents qui, sur scène, semblait entrer dans une sorte de transe hallucinée », selon Michka Assayas (France Inter).

Wardance (2005 Digital Remaster) + Song and Dance (2007 Digital Remaster)

Wardance est extrait du premier album (studio), Killing Joke, publié en 1980. 
Song & Dance est extrait du 4° album studio, Fire Dances, sorti en 1983. 

— « Wardance - 2005 Digital Remaster » album « Killing Joke (1980) » 
Par ailleurs, Live dans l'album de Killing Joke 25th Gathering Let Us Prey bandcamp 
Et dans Killing Joke 40th Anniversary Glasgow (2020) > bandcamp

— Wardance - Released on: 1980-10-05
Drums: Paul Ferguson
Guitar: Geordie Walker
Keyboards: Jaz Coleman
Producer: Killing Joke - Composer: Walker, Coleman, Ferguson, Glover

LYRICS >  War dance
The atmosphere's strange
Out on the town
Music for pleasure
It's not music no more
Music to dance to
Music to move
This is music to march to
Do a war dance

A war dance
A war dance
A war dance
A war dance

Look at graffiti
Scrawled on the wall
You know the the reason
Outside the door
You got something
Nasty in your mind
Trying to get out
Do a war dance

A war dance
A war dance
A war dance
A war dance

You've opened the pit
Honesty is sick
You try to be honest
Look what you get
The foods run short
And then the money talks
One way out
Your premonition is correct

A war dance
A war dance
A war dance
A war dance
A war dance
A war dance
A war dance
A war dance
Pochette de l'album Killing Joke 40th Anniversary Glasgow, avec Geordie Walker


lundi 15 janvier 2024

Idles (UK), Gift Horse

Après Dancer et Grace, voici le troisième morceau, Gift Horse, publié aujourd'hui, du nouvel album du groupe britannique Idles, Tangk, prévu pour le 16 février prochain.
NOUVEL ALBUM  >  bandcamp 
IDLES sur ESPACES MAGNÉTIQUES  >  ICI  
Pochette du EP

dimanche 7 janvier 2024

Hommage au danseur russe Dmitry Krasilov


Le 18 décembre dernier on apprenait la disparition soudaine de Dmitry Krasilov, danseur russe pour le groupe Little Big dans trois clips mémorables (à retrouver ci-dessous : Uno pour l'Eurovision 2020 et ses 280 millions de vues, Sex Machine, 45 millions de vues et Tacos, 205 millions de vues), et par ailleurs acteur et showman, à l'âge de 29 ans. Il a été retrouvé mort chez lui à Moscou. Il est décrit comme une personne joyeuse. RIP. Rappelons que Little Big, quand il n'est pas en tournée, passée récemment à Paris pour un show puissant auquel nous avons pu assister au Bataclan, est réfugié à Los Angeles. 
Fabien Rivière
Little Big sur Espaces Magnétiques  >  ICI 

mercredi 3 janvier 2024

Culture - 4° texte de soutien au peuple palestinien

Drapeau palestinien


                                                  
TRIBUNE Mediapart, 2 janvier 2024  Site

Révolte de la conscience

« C’est avec un sentiment d’horreur et de révolte que nous assistons à la poursuite acharnée du massacre à Gaza ». Plus de 100 personnalités, dont de nombreux artistes, signent cette lettre à Emmanuel Macron pour lui demander d'user de toute son autorité pour imposer un cessez-le-feu immédiat (...) et relancer le processus politique qui permettrait de « sortir enfin de ce conflit qui n’en finit pas et menace la paix du monde. »
 
Monsieur le président,

C’est avec un sentiment d’horreur et de révolte que nous assistons à la poursuite acharnée du massacre à Gaza. Suite à l’attaque du Hamas, l’Etat d’Israël se livre à une véritable entreprise d’extermination des Palestiniens, dans la bande de Gaza mais aussi dans plusieurs lieux de Cisjordanie. Déjà plus de 20 000 morts, dont 9 000 enfants ! Des camps de réfugiés, des écoles de l’ONU, des hôpitaux bombardés... Au prétexte de « traquer les terroristes », des journalistes, des poètes, des ingénieurs sont tués, parfois avec toute leur famille, lors d’attentats ciblés. C’est le peuple et l’élite de la société palestinienne que l’armée d’occupation israélienne cherche à décimer.

Gaza, qui était déjà depuis des années un ghetto, une prison à ciel ouvert, est maintenant un camp de concentration dont les habitants sont promis à la mort, violente ou lente, par la faim et la soif provoquées par la privation délibérée d’eau et d’alimentation !

Depuis la Seconde Guerre mondiale, nous avons connu peu d’entreprises meurtrières telles que celle-ci. Il est sidérant de constater que des descendants des victimes du nazisme se comportent à leur tour aujourd’hui en génocidaires racistes pour qui les autres, les Palestiniens, ne sont que des « animaux » pour reprendre l’expression de plusieurs hauts responsables israéliens. Ils sont en train de détruire l’héritage spirituel et humaniste du peuple juif et entachent durablement son honneur.

Qu’il soit juif ou arabe, - donc sémite, aussi -, ou de tout autre origine, aucun d’entre nous ne peut être soupçonné d’antisémitisme et nous n’acceptons pas le détournement de langage, qui pour dédouaner un régime colonial d’apartheid, assimile anti-sionisme et antisémitisme. En vertu de cette confusion organisée, beaucoup d’intellectuels et de pacifistes juifs, en Israël et dans le monde, peuvent être et sont parfois traités d’antisémites.

Pour notre part, nous ne pouvons pas rester silencieux devant l’hypocrisie qui consiste à renvoyer dos à dos bourreaux et victimes. Oui nous pensons que Benjamin Netanyahu est un criminel de guerre et que son cas relève de la Cour Internationale de Justice !

Nous pensons qu’un peuple opprimé a le droit de résister et de s’insurger, et ne partageons pas pour autant l’idéologie ni les méthodes du groupe Hamas dont la stratégie s’avère désastreuse pour la population de Gaza… Mais en matière de terrorisme, l’État d’Israël bat tous les records. Devant la disproportion des armes et du nombre des victimes, nul ne peut invoquer un quelconque droit à la vengeance. Nous sommes bien loin de l’antique loi du talion.

Nul ne peut invoquer non plus le droit d’Israël à préserver sa sécurité. La « solution finale » que Netanyahu et son gouvernement sont en train de mettre en œuvre ne résoudra rien. Elle ne peut au contraire que nourrir la haine, la volonté de revanche et la violence. C’est son action qui pousse aujourd’hui la majorité de la population palestinienne dans les bras du Hamas.

Il n’y a pas d’avenir pour les juifs d’Israël, ni pour les Palestiniens, sans la cohabitation pacifique des uns avec les autres.

Il n’y a pas d’avenir et pas de paix sans justice, sans reconnaissance des droits du peuple palestinien, sans respect des résolutions de l’ONU.

En tant que président de la République française nous vous demandons d’user de toute votre autorité pour imposer un cessez-le-feu immédiat, l’organisation de secours d’urgence pour la population de Gaza, la reconstruction des maisons, des services publics de santé, d’éducation et la reprise du processus politique pour sortir enfin de ce conflit qui n’en finit pas et menace la paix du monde.

(Signataires à retrouver au bas de la page initiale : Site)

James Batchelor (Australie), Dance & Science: 'Deepspace' (2017)

lundi 1 janvier 2024

Les travaux de rénovation des façades du Centre national de la danse enfin réalisés ?

Une des façades du Centre national de la danse en septembre 2023, Photo Fabien Rivière 
Ce n'est pas encore officiel. Mais on dispose enfin d'un calendrier prévisionnel des travaux de rénovation des façades fortement dégradées du Centre national de la danse (CND) de Pantin, qui sont depuis juillet 2017 (soit six ans et demi) recouvertes d'un filet de protection pour éviter les chutes de morceaux de béton. 

Rappelons que le bâtiment a été commandé en 1965 à l'architecte Jacques Kalisz, qui défend une architecture dite brutaliste de béton brut et de verre. Il a été inauguré en 1972 comme cité administrative, avec ses services sociaux, son commissariat de police dans une aile du rez-de-chaussée et son tribunal au dernier étage, dans le cadre d'une utopie communiste. 

Il a changé de destination pour être réaménagé pour son usage actuel par les architectes Antoinette Robain et Claire Guieysse en 2004 (récompensé par l’équerre d’argent), puis en 2013 pour les niveaux supérieurs. L'inauguration de cet espace de 11.800 m², dont la rénovation a coûté 15 millions d'euros TTC, eu lieu le 18 juin 2004 en présence du ministre de la culture de l'époque Renaud Donnedieu de Vabres. 

Philippe Verrièle écrivait déjà dans La Lettre du Spectacle du 12 juin 2015 : « Le béton du bâtiment historique continuant à se dégrader, un traitement important s’imposera rapidement. » On savourera évidemment le « s'imposera rapidement. » Il y a presque six ans, il revenait de nouveau sur l'affaire dans La Lettre du Spectacle du 17 janvier 2018 (à lire ICI). Il rappelait que le problème est connu... depuis l'inauguration de 2004.

On a appris par Le Parisien du 23 novembre 2022 (ICI) que la ville de Pantin (Seine-Saint-Denis) a vendu le CND, présenté par le quotidien comme « l'un des joyaux culturels du département », dont le prix est estimé à 20.680.000 €, à l’État, pour 5 millions d’euros. Un prix au rabais qui s’explique notamment par l’état des façades du bâtiment. Mais la vente comporte une clause d’agrément garantissant que le CND reste à Pantin. L’opposition a remis en question le coût annoncé, regrettant que cette vente n’ait fait l’objet d’aucune concertation publique.

À cette occasion, un point important est précisé : « Les travaux de rénovation s’élèvent à 20 millions d’euros », a confié le maire (PS) de Pantin au journal. « La Cour des comptes a dit que pour réaliser un tel investissement, il fallait mieux que l’État soit propriétaire. »  Mais le coût de la rénovation était estimé il y a six ans à 24 millions d'euros. On peut penser qu'il a augmenté sensiblement depuis puisque les matériaux ont continué à se dégrader. Qui croire ? 

Un texte de l'Oppic, Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la Culture, présente les enjeux actuels. C'est lui qui dirige les opérations de rénovation extérieure et intérieure des bâtiments à finalité culturelle, ou leur construction. 

En 2018 il a demandé au ministère de la Culture des garanties sur la soutenabilité financière de l’opération du CND avant d’engager un appel d’offres. Il les a obtenues. Il écrit : « La dégradation des bétons en façades d’abord sur les parements, puis sur des ouvrages structurels avait été constatée dès la première opération mais les tentatives de réparations ponctuelles n’ont pas tenu et beaucoup de nouvelles zones dégradées sont apparues [nous soulignons]. Dans ce cadre, un nouveau diagnostic a été réalisé entre 2016 et 2018 et a démontré la nécessité d’étendre le périmètre des travaux à l’ensemble des parements et structures extérieures. »  

Calendrier prévisionnel :
Début des travaux : 2025 
Fin des travaux : 2027

Le programme est ainsi précisé : « Mandaté fin 2022 pour mener à bien cette opération, l’Oppic a lancé la consultation de maîtrise d’œuvre [personne physique ou morale choisie par le maître d'ouvrage pour la conduite opérationnelle des travaux], sous la forme d’une procédure négociée, en février [2023]. Après une phase de sélection des candidatures, les échanges menés avec les quatre candidats retenus ont permis de préciser et stabiliser les offres en matière de moyens humains mobilisés, de méthodologie et de processus qualité envisagé. Le marché de maîtrise d’œuvre a été notifié fin octobre [2023]. Les études pourront ainsi être menées pendant l’année 2024, avec l’objectif de lancer les travaux en 2025 pour une durée prévisionnelle d’environ deux ans. De nombreux diagnostics et chantiers test permettront de définir les modes opératoires d’intervention, encore très expérimentaux compte tenu de la forte dégradation de cette façade en béton brut [nous soulignons] et de vérifier leur adéquation avec des travaux menés en site occupé. L’enjeu sera de garantir la pérennité des interventions, sans remettre en cause l’aspect d’origine du bâtiment. » 

L'opération s'annonce comme très délicate. Il faut de plus espérer qu'elle sera durable, et ne nécessitera pas de nouveaux travaux à court ou moyen terme. Affaire à suivre.  
Fabien Rivière

dimanche 24 décembre 2023

Culture - Trois textes de soutien au peuple palestinien

Drapeau palestinien
                                                  
TRIBUNE  Mediapart, 7 novembre 2023  Site 

La scène culturelle française en soutien au peuple palestinien

« Nous dénonçons l'insupportable silence, voire complicité de nos politiques, et plus largement de la communauté internationale. » Plus de 7000 artistes de la scène française, travailleurs et travailleuses de l'art, unissent leurs voix pour exprimer leur solidarité envers le peuple palestinien. Ils et elles appellent à la mobilisation collective pour le cessez-le-feu, et à « mettre un frein à la politique coloniale de l’État israélien ». 

Nous, artistes de la scène française, travailleurs et travailleuses de l'art, unissons nos voix pour exprimer notre solidarité et notre soutien au peuple palestinien.

Nous faisons appel à vous aujourd'hui Madame Rima Abdul-Malak, ministre de la culture, et vous directeurs et directrices d'institutions artistiques. Nous portons à votre attention notre profonde inquiétude face aux événements se déroulant actuellement dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. 

Contrairement à ce qui a été affirmé par le président de la République, tous les Français et Françaises ne se tiennent pas à ses côtés pour soutenir le régime colonial d’extrême-droite israélien qui, par son non-respect du droit international a mené à cette tragédie. Il s'inscrit d’ailleurs dans la succession des gouvernements israéliens qui ont bafoué eux-aussi le plan de partition convenu par l’ONU en 1947 comme les multiples résolutions adoptées par l'ONU depuis 1967.

C'est pour cette raison, et parce que nous refusons l'injonction selon laquelle le sionisme est une idéologie soutenue par l'intégralité de la communauté juive, et le Hamas représente l'intégralité de la communauté Palestinienne, que nous publions aujourd'hui cette tribune. Nous affirmons notre droit de remettre en question les actes commis par un gouvernement dont les dérives constituent des violations du droit international.

Nous rejetons l'association dangereuse qui tend injustement à mettre en opposition les civils israéliens et palestiniens, et appelons à combattre d'un élan commun l'antisémitisme sous toutes ses formes, tout autant que la haine envers les Palestiniens et Palestiniennes dont les conséquences dramatiques se lisent aujourd’hui dans les bombardements extrêmes que subissent les habitants de la bande de Gaza.  

SUITE > ICI
Signataires (Une sélection de 2000 signataires sur 6898 à la date du 7 novembre 12:00)

                                                  
TRIBUNE  Télérama, 2 décembre 2023  Site 

“Monsieur le Président…”, le monde de la culture appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza 

Rebecca Zlotowski, Leïla Bekhti, Laetitia Casta, ​​Édouard Louis, Éric Cantona, Cédric Klapisch… Dans une lettre à Emmanuel Macron, artistes et personnalités de la culture s’unissent pour exiger que tout soit mis en œuvre pour que cesse le massacre. 

« Monsieur le Président,

Notre humanité, et le sens que nous lui donnons, se défait chaque jour un peu plus. C’est avec un effroi et une douleur immense que nous voyons se dérouler une catastrophe insoutenable à Gaza. Ce monde dont on nous tend aujourd’hui le miroir, nous n’y croyons pas plus que nous ne le voulons. 

Nous, citoyennes et citoyens, membres du monde de la culture, appelons à la reconnaissance des droits de tout être humain. Nous rappelons qu’ils sont universels et inconditionnels. Nous disons l’impossible justification morale des immenses désastres, humains, matériels et éthiques, qui gisent à Gaza, désormais décrite par un représentant de l’ONU comme « l’enfer sur terre » (1). Exiger la fin d’un massacre et le respect des droits fondamentaux des êtres humains ne peut pas prêter à controverse quand l’Histoire nous a appris le prix du silence. 

Nous, de toutes les origines et de toutes les confessions, unis par la condamnation de cette catastrophe, vous adressons cette lettre et vous demandons de tout mettre en œuvre pour que ce massacre cesse. Nous vous demandons, Monsieur le Président, d’agir, de vous faire la voix de notre désaccord, de notre révulsion, et de notre espoir. Cette lettre vous appelle à votre devoir. Nous nous lèverons, nous manifesterons, nous écrirons, nous interpellerons, nous nous réunirons, jusqu’à ce qu’il y ait les signes d’un nouveau jour. 

Nous saluons les récents votes de la France au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale des Nations unies, qui, de toute évidence, ne sont pas suffisants. Nous vous exhortons à poursuivre cet élan et à vous faire le représentant de celles et ceux qui, toujours plus nombreux, aux côtés d’innombrables organisations dont l’ONU, Amnesty International, Human Rights Watch, Unicef, Médecins sans frontières ou la Croix-Rouge, exigent un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza.

Il en va de la dignité humaine. Nous sommes horrifiés par la mort de plus de 19 000 Palestiniens dont plus de 7 000 enfants et par l’inacceptable politique d’apartheid mise en place par le gouvernement israélien en Palestine, qu’Amnesty International – dans le sillage de nombreuses organisations des droits humains palestiniennes, israéliennes et internationales (2) – qualifie de « système cruel de domination et de crime contre l’humanité » (3). Nous sommes horrifiés par la mort de plus de 1 200 Israéliens le 7 octobre et la prise d’otages, pour lesquels nous appelons au retour immédiat. Nous partageons l’immense douleur de toutes celles et ceux confrontés à des pertes injustes. 

Nous exigeons l’égalité des droits pour les Israéliens et les Palestiniens. Nous condamnons unanimement les personnes, les organisations et les États responsables ou complices des massacres de civils innocents. Nous condamnons unanimement la haine, où qu’elle soit, et qui qu’elle touche. Nous rejetons sans réserve l’islamophobie et l’antisémitisme, qui nourrissent l’un et l’autre les mêmes abysses. 

Nous dénoncerons aussi désormais tous les actes d’intimidation, de censure et de mise au pas. Nous dénoncerons toute tentative d’entrave à la liberté d’expression de celles et ceux qui défendent l’égalité des êtres. Nous ne céderons pas aux attaques de celles et ceux qui veulent le crime, la rage, la guerre et l’aveuglement, et qui tentent d’imposer le silence à celles et ceux qui élèvent leurs voix contre l’intolérable.

Nous sommes guidés par les valeurs qui constituent la raison d’être de la culture et de l’humanité, et par ce regard que l’on se doit de garder toujours rivé sur le sort que l’on y fait à l’autre. Nous rejoignons aujourd’hui les millions de personnes qui demandent partout la fin de ce désastre. 

Nous sommes et resterons bouleversés par l’injustice, mus par la solidarité, et unis pour la reconnaissance des droits de tous les êtres humains. 

Monsieur le Président, Il est encore temps de sauver les cœurs vivants et battants de Gaza, et avec eux notre humanité à toutes et tous. »
   
     La pétition est à retrouver sur le site
Vous pouvez également la signer en cliquant ici.


Signataires (extrait sur un total de plus de 5.600) :
Noée Abita ; Antoine d’Agata ; Kamir Aïnouz ; Sofia Alaoui ; Aïtor Alfonso ; Oulaya Amamra ; Méryll Ampe ; Silvia Ammon ; Gil Anselmi ; Danielle Arbid ; Swann Arlaud ; Lotte Arndt ; Cynthia Arra ; Ariane Ascaride ; François Aubart ; Guillaume Aubry ; Gaspard Augé ; Cédric Aurelle ; Philippe Azoury ; Rosa Attab ; Agnès B. ; Laëtitia Badaut Haussmann ; Ismail Bahri ; Bonnie Banane ; Eva Barois de Caevel ; Lauren Bastide ; Éric Baudelaire ; Marie Bechetoille ; Melha Bedia ; Leila Bekhti ; Aurélien Bellanger ; Neil Beloufa ; Yasmine Benkirane ; Meryem Benmbarek ; Meriem Bennani ; Dali Benssalah ; Farid Bentoumi ; Houda Benyamina ; Flavien Berger ; Omar Berrada ; Victoire du Bois ; Lucie Borleteau ; Mohamed Bourouissa ; Rachida Brakni ; Iris Brey ; Celeste Brunnquell ; Tania Bruna-Rosso ; Laure Calamy ; Eric Cantona ; Baptiste Carrion-Weiss ; Laetitia Casta ; Christophe Chemin ; Marie Chênel ; Luc Chessel ; Louise Chevillotte ; Antoine Chevrollier ; Julie Crenn ; Jagna Ciuchta ; Clara 3000 ; Corine ; Alain Damasio ; Jean-Pierre Daroussin ; Jonathan Debrouwer ; Claire Denis ; Virginie Despentes ; Émilie Dequenne ; Audrey Diwan ; Alice Diop ; Mati Diop ; Malik Djoudi ; Caroline Ducey ; Elodie Dufour ; Virginie Efira ; Sayyid El Alami ; Ismaël El Iraki ; Mohamed El Khatib ; Didier Eribon ; Annie Ernaux ; Pauline Etienne ; Cécile B. Evans ; Adèle Exarchopoulos ; Imane Farès ; Corentin Fila ; Sophie Fontanel ; Jackson Tennessee Fourgeaud ; Florian Gaîté ; Vanina Géré ; Hélène Giannecchini ; Sara Giraudeau ; Félix de Givry ; Brigitte Giraud ; Thierry Godard ; Fiona Godivier ; Alain Gomis ; Lilith Grasmug ; Faïza Guene ; Naïla Guiguet ; Sophie Guillemin ; Alice Guittard ; Habibitch ; Rym Hachimi ; Joana Hadjithomas ; Adèle Haenel ; Zita Hanrot ; Arthur Harari ; Kaoutar Harchi ; Arthur Harel ; Loïc Hecht ; Clotilde Hesme ; Izia Higelin ; Armel Hostiou ; Cédric Ido ; Tewfik Jallab ; Alma Jodorowsky ; Khalil Joreige ; Katia Kameli ; Karim Kattan ; Reda Kateb ; Farida Kelfa ; Martha Kirszenbaum ; Tarik Kiswanson ; Lyna Khoudri ; Cédric Klapisch ; Ariane Labed ; Lafawndah ; Geoffroy de Lagasnerie ; Rebecca Lamarche-Vadel ; Emilie Lauriola ; Charlotte Le Bon ; J. M. G. Le Clézio ; Erwan Le Duc ; Noëlig Le Roux ; Thomas Lélu ; Alice de Lencquesaing ; Thomas Lévy-Lasne ; Julien Lilti ; Philippe Lioret ; Florence Loiret Caille ; Judith Lou Levy ; ​​Édouard Louis ; Marie-Ange Luciani ; Ingrid Luquet-Gad ; Alex Lutz ; Saif Mahdhi ; Paul Maheke ; Maïwenn ; Enora Malagré ; Guslagie Malanda ; Philippe Mangeot ; Felix Maritaud ; Laila Marrakchi ; Valerie Massadian ; Chloé Mazlo ; Mohamed Mbougar Sarr ; Elli Medeiros ; Salma Mochtari ; Christophe Montenez ; Pedro Morais ; Lucas Morin ; Anna Mouglalis ; Léa Mysius ; Estelle Nabeyrat ; Stanislas Nordey ; Émilie Notéris ; Lewis OfMan ; Felipe Oliveira de Baptista ; Owlle ; Philippe Parreno ; Caroline Pascal ; Daphné Patakia ; Antonin Peretjatko ; Nahuel Perez Biscayart ; Amélie Pichard ; François Piron ; Bettina Pittaluga ; Caroline Poggi ; Clara Ponsot ; Paul B. Preciado ; Philippe Quesne ; Tahar Rahim ; Natacha Ramsay-Levi ; Jules Reinartz ; Jérémie Renier ; Camille Richert ; Olivia Ross ; Badroudine Said Abdallah ; Ludivine Sagnier ; Céline Salette ; Thomas Salvador ; Maud Santini ; Meriem Sebti ; Niels Schneider ; Pierre Schoeller ; Liv Schulman ; Patrick Sobelman ; Apolonia Sokol ; Artus Solaro ; Zinedine Soualem ; Mohamed Sqalli ; Eleonora Strano ; Mara Taquin ; Sandra Terdjman ; Florence Tetier ; Jenna Thiam ; David Thion ; Antoine Thirion ; Ramdane Touhami ; Claire Touzart ; Justine Triet ; Nadia Turincev ; Arnaud Valois ; Marine Vazzoler ; Gisèle Vienne ; Karin Viard ; Jonathan Vinel ; Hugo Vitrani : Camille Vivier Eduardo Williams ; Arieh Worthalter ; Maud Wyler ; Jean Pascal Zadi ; Sofiane Zermani ; Rebecca Zlotowski ; Khadija Zeggaï ; Dali Zourabichvili. 

                                                  
TRIBUNE Libération, 28 décembre 2023  Site

Gaza : des cinéastes du monde entier demandent un cessez-le-feu immédiat

Aki Kaurismaki, André Téchiné, Kiyoshi Kurosawa ou encore Rithy Panh demandent l’arrêt des bombardements sur Gaza, la mise en place des couloirs humanitaires et la libération des otages.

par Un collectif de cinéastes

La violence terrible du 7 octobre a fait plonger des Israéliens et des Palestiniens dans un nouvel épisode de tuerie et de cruauté. Il s’en suit actuellement, à Gaza, un massacre d’une ampleur extrême, qui tue par milliers des femmes et des enfants et détruit les conditions minimales de survie de tout un peuple. Nous exigeons l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, la mise en place des couloirs humanitaires et des moyens matériels réclamée par toutes les organisations internationales et la libération des otages.

Cette situation tragique, des Israéliens l’ont annoncée il y a plus de cinquante ans, comme l’a rappelé le texte lu à Paris le 2 décembre par le cinéaste Avi Mograbi : «Notre droit de nous défendre contre l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres. L’occupation entraîne une domination étrangère. Une domination étrangère entraîne la résistance. La résistance entraîne la répression. La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont en général des innocents. La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins et des assassinés. Sortons des territoires occupés maintenant !»

Ce texte avait été publié dans Haaretz en septembre 1967, cosigné par Shimon Tsabar, Haim Hanegbi, Rafi Zichroni, David Ehrenfeld, Uri Lifschitz, Arié Bober, Dan Omer, Moshé Machover, Schneour Sherman, Raif Elias, Eli Aminov, Yehuda Rozenstrauch.

Nous nous rallions à ces mots à notre tour aujourd’hui.

Les signataires :
Nadav Lapid, Pedro Costa, Aki Kaurismaki, Wang Bing, Béla Tarr, Apichatpong Weerasethakul, Victor Erice, Radu Jude, Abderrahmane Sissako, Ryusuke Hamaguchi, Walter Salles, Claire Denis, Robert Guédiguian, Kiyoshi Kurosawa, Laurent Cantet, Claire Simon, Cédric Kahn, André Téchiné, Corneliu Porumboiu, Jia Zhangke, Mahamat-Saleh Haroun, Anand Patwardhan, Ira Sachs, Nobuhiro Suwa, Arthur Harari, Philippe Faucon, Patricia Mazuy, Kiyoshi Kurosawa, Rithy Panh, Lav Diaz.