samedi 29 juin 2024

Meridian Brothers (Colombie), En el Caribe estoy triste + Mandala

Extraits de l'album Mi Latinoamérica Sufre qui sera publié le 12 juillet prochain.
L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp 
NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ  >  ICI 
POCHETTE DE L'ALBUM 
MERIDIAN BROTHERS 





lundi 24 juin 2024

Concours Danse élargie 2024 : la croisière s'amuse

Affiche du concours Danse élargie, Photo Fabien Rivière

AMBIANCE 

Le bonheur règne. Nous sommes dans la salle historique du Théâtre de la Ville à Paris qui a réouvert en septembre dernier après 7 ans de travaux. Dans l'attente des résultats de la 8° édition du concours Danse élargie (la première date de 2010), le dimanche 16 juin à 19h30. Un Crash Test va se dérouler, soit, sur le plateau, 20 propositions de 10 minutes jouées en même temps. Effet garanti. C'est massif et tonique. 

On peut rappeler rapidement les règles du concours : les pièces présentées ne peuvent dépasser 10 minutes, et doivent comporter au minimum 3 interprètes. Cette année, les organisateurs ont reçu 366 propositions provenant de 68 nationalités. Ils en ont retenus 20 (10 de France et 10 de l'étranger), provenant de 10 pays (Suisse, Belgique, Allemagne, Colombie, Iran, Brésil, Israël, Finlande, Royaume-Uni et Nigéria). Ce qui représente 5,5 %. Les choix sont-ils pertinents ou représentatifs ? Impossible de répondre. Il faudrait que tout soit mis en ligne pour pouvoir se faire une idée et sans doute réaliser la difficulté du choix. Les 20 pièces sont présentées le samedi de 11h30 à 18h30 (avec "pause déjeuner" et "pause"), une sélection de 10 reviennent le dimanche. 

TOUT VA BIEN 

On attend les résultats. Vont se succéder « la mention de la SACD » (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) décidée par trois élus auteurs et administrateurs de la SACD dont le chorégraphe Yvann Alexandre (Yvann Alexandre parlera aussi de « Prix ») (avec Anne Villacèque et Jonathan Pontier), qui va finalement remettre une seconde mention, puis le prix de la Technique du Théâtre de la Ville (l'équipe technique compte une vingtaine de personnes), le prix du Jury Jeunes (au nombre de 19) du département danse du Conservatoire régional de Paris accompagné de sa Modératrice (Sandra Neuveut, Directrice de la Briqueterie - Centre de développement chorégraphique national (CDCN) du Val-de-Marne; le-s-la chorégraphe-s retenu-e-s retravaillera-ont la pièce avec ces jeunes qui sera proposée en septembre 2025 au Théâtre des Abbesses), et enfin les trois prix du jury d'Artistes (cf. précisions ci-dessous) et son Modérateur (Christophe Lemaire, Adjoint à la direction et à la programmation du Théâtre de la Ville). 

Boris Charmatz sur le plateau du Théâtre de la Ville ce dimanche 16 juin,
Capture d'écran Espaces Magnétiques
 

Sur le plateau, Boris Charmatz, co-fondateur du concours Danse élargie avec le directeur du Théâtre de la Ville Emmanuel Demarcy-Mota, précise : « Moi je voulais qu'il n'y ait qu'une seule édition et que ça s'arrête. (...) Quand je voyais aujourd'hui les projets, je me disais que ça valait le coup que ça continue, même si j'étais le premier à vouloir que ça s'arrête. » Il ajoutera : « The first edition was so beautiful (...). » Et : « (...) today (...) I would give definitively twenty prices for twenty reasons. »

Mais quels sont les arguments avancés pour attribuer les prix ? 

Devant la façade du Théâtre de la Ville, de gauche à droite : Yvann Alexandre,
Rebecca Journo, Anne Villacèque et Jonathan Pontier, Photo DR

Pour la SACD, partenaire depuis le début, Yvann Alexandre explique : « Bonsoir à toutes et à tous. Merci pour l'invitation dans Danse élargie. C'est la première fois qu'il y a un comité SACD. Merci infiniment aussi pour cette journée... en tout cas que nous avons vécu comme riche, passionnante, faite de gestes engagés et surtout généreux. (...) l'idée c'était d'attribuer et de soutenir avec une aide à la première diffusion ». Il salue  « l'écriture, la performance, la finesse noire, pour reprendre tes mots [Jonathan Pontier], ce que raconte les corps et les images, la création musicale aussi, en live. Nous avons été unanimes en fait, pour se dire, voilà, on allait décerner ce premier prix à Rebecca Journo  [pour L'heure du thé]»  

Sur le plateau, de gauche à droite : Jonathan Pontier, Samuel Planas,
Yvann Alexandre et
 Anne Villacèque, Photo DR

Après la remise du premier « prix », il poursuit : « Alors, comme le disait Quentin, un concours c'est aussi plein de surprises, et puis c'est aussi la possibilité de planter des petites graines, en tout cas c'est une impulsion. Donc, en fait, de manière exceptionnelle, on a pas un seul prix. On a décidé d'ajouter un second prix. Alors, il y a pas de petits diplômes de prêts, je ne sais pas. Mais en tout cas, on voulait encourager un chorégraphe de demain, on voulait encourager un talent prometteur. Et le remercier aussi de nous avoir partagé ses racines. Et cette aide est donc attribuée à Samuel Planas [pour Gueule au brou]. (applaudissements) Donc, ces deux prix sont dotés d'une aide financière pour l'aide à la diffusion, mais je crois que le plus important c'est la parole des artistes. (il passe son micro aux artistes) »

Aline Jobert va remettre le Prix de la Technique,
Capture d'écran Espaces Magnétiques

Pour le Prix de la Technique, Aline Jobert, régisseuse générale du Concours danse élargie au Théâtre de la ville, indique : « Bonsoir ! (...) Donc, on a été très content de participer à cette édition de Danse élargie, sur notre vrai plateau et dans notre théâtre qu'on aime beaucoup. (...) C'était vraiment un plaisir et un honneur de travailler avec vous encore. (applaudissements) Les votes ont été très serrés, mais le prix de la Technique (...) revient à L'heure du Thé, de Rebecca Journo. »

Remise du Prix de la Jeunesse, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Concernant le Prix des Jeunes (19 personnes dont un jeune homme) : « (...) La diversité, le travail, l'originalité et la qualité des projets proposés sur ce plateau hier a rendu notre exercice difficile, cependant une pièce s'est assez vite démarquée lors des délibérations. Je crois qu'on peut parler d'un coup de cœur pour beaucoup d'entre nous ; le parti pris, la force, la maitrise et l'engagement politique fort de ce projet qui concerne particulièrement notre génération, surtout en ce contexte politique actuel, tout cela aiguise notre désir de travailler avec eux. Nous pensons que la reprise de cette pièce par les élèves du conservatoire régional de Paris représentera un défi et nous avons hâte de le relever. Nous avons donc choisi de décerner le prix du Jury Jeunes à de l'impertinence #2 pour Gush is Great»

Marc Lainé prend la parole pour le Jury d'Artistes,
Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le Jury d'Artistes monte à son tour sur scène. Marc Lainé (directeur de La Comédie de Valence, Centre dramatique national (CDN) Drôme-Ardèche depuis 2020) : « Simplement, on avait pas prévu, là ... on l'a pas écrit ce mot, là, mais vous dire que ça a été un moment passionnant pour nous toutes et tous. Un moment, évidemment, de choix, difficile. Ce qui a été très beau, c'est le dialogue qui s'est noué entre tous les membres du jury, un dialogue pour nous tous, très riche. Néanmoins on est évidemment aussi, très triste pour certains candidats qui méritaient amplement d'être récompensés ce soir. Il fallait en choisir trois, mais effectivement le choix a été très dur. Juste, pour le rappeler, c'est une évidence, mais ça nous paraissait important de le dire. » 

F I C T I O N S d'Annabelle Vir, Photo Nora Houguenade

Tânia Carvalho : « (Au sujet du 3° Prix :) Pour la liberté jubilatoire dont la pièce fait preuve, l'équilibre entre humour et férocité, la [proposition ?] abordée avec légèreté et engagement, un étrange sabbat que nous avons voulu saluer. F I C T I O N S d'Annabelle Vir. »

GUSH IS GREAT, de de l'impertinence #2, Photo Nora Houguenade 

Saïdo Lehlouh : « (...) (Au sujet du 3° Prix :) Encore bravo à elles, vous pouvez les applaudir bien fort, les accompagner  jusqu'à leurs sièges. (Au sujet du 2° Prix :) Pour sa beauté mélancolique, le corps collectif et spectral que cette performance déploie, comme une apocalypse au ralenti, une traversée inexorable vers le vide, dont on ne sait jamais si elle est subie ou choisie, on a décidé de décerner le deuxième prix à GUSH IS GREAT, de de l'impertinence #2 » 

Patricia Allio : « (Au sujet du 1er Prix :) Pour saluer la radicalité de son écriture, sa recherche formelle, la singularité et la puissance des interprètes, l'engagement et la représentation des corps et des personnalités que la pièce met en jeu avec une flamboyance minimale, un combat intime et collectif pour les temps présents, le premier prix est attribué à S.T.U.C.K de Mounia Nassangar. »

OUI 

Mounia Nassanga prend la parole lors de la remise du 1er prix du jury
pour sa pièce, Photo Nora Houguenade  
.
Le S.T.U.C.K de Mounia Nassanga mérite en effet le premier prix du jury (qu'il aurait fallu partager avec Jaber Ramezan, voir ci-dessous). L'espace est réellement construit, pas subi comme souvent, ou en tout cas accepté comme tel. La chorégraphe est aussi à l'aise dans la lenteur que la vitesse. En ouverture, les corps sont immobiles dans un espace immense et vide, comme des arbres éclairés seulement par la lune. C'est une pièce de femmes (métis) fortes, qui porte une tension sinon une violence sourde qui sait éviter la précipitation, le pathos et l'hystérie.

NON

Nous sommes en désaccord avec pratiquement tous les prix, sauf le premier prix décerné par le jury d'artistes, donc. D'une façon générale, il y aura eu, successivement, du vide, de l'arrogance, du glauque, de l'hystérie. Appeler un collectif de l'impertinence (qui reçoit deux prix !) est bien présomptueux sinon arrogant, et est-ce très réaliste ? L'impertinence se pratique sans jamais s'auto-désigner a priori ou a posteriori, encore moins publiquement. Ici, on observe un slow motion de 10 minutes du fond du plateau à son devant, une ligne d'interprètes face au public, qui va jeter par dessus bord si on ose dire, tout un tas d'objets dissimulés sous ses manteaux. C'est du mime, et "politiquement", pour répondre à un jury, c'est bien faiblard, sinon geignard, passif. Encore du mime avec L'heure du thé de La Pieuvre (qui reçoit lui aussi deux prix !) dans une frontalité obsessionnelle et peu inventive. De l'hystérie avec Annabelle Dvir qui n'a rien d'un sabbat comme l'affirme un autre jury, puisqu'un sabbat est un jour de repos consacré à Dieu. Ici, aucune spiritualité mais de la psychiatrie. 

OUI 

Jaber Ramezan

Il est problématique que le Boundaries of bodies, en français Frontières des corps, de l'Iranien Jaber Ramezan, qui vit à Téhéran on doit le noter, soit reparti bredouille. Pièce épurée, courageuse, digne, d'un travail que l'on ne reverra peut-être jamais hélas, où un vent léger ou fort, c'est selon, immémorial, semble souffler sur les corps. Il réussit à se saisir du réel, sans complaisance ni hystérie ni pathos. Il est possible d'y voir une certaine fraternité avec les recherches du Syrien réfugié en France Mithkal Alzghair, 1er prix Danse élargie en 2016 (cf nos articles : un paragraphe dans Concours - Danse élargie entre Danse de surface et Danse du monde - PHOTOS Le « Déplacement » de Mithkal Alzghair (Avignon) Métamorphoses de Mithkal Alzghair (« Clameurs »)). 

Liam Francis
Mixtape, de Liam Francis, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le Mixtape du Britannique Liam Francis, 3 danseurs, soit 3 solides gaillards métis en jogging et Tee-shirt moulant, et un DJ jouant live, est touchant dans cette façon de croire encore en une écriture de la danse. Il était bien seul il faut le reconnaître, ce week-end. 

Tous les français, de Simon Roth, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le titre de la pièce de Simon Roth, Tous les français, est à prendre au pied de la lettre. En mobilisant 45 interprètes il donne le sentiment de vouloir travailler avec l'ensemble des corps qui existent dans une société. Belle lucidité. Bel appétit. Dans un premier temps chacun bouge, bougeotte ou gigote dans son coin, dans une atmosphère sonore plutôt menaçante où l'on entend des paroles extraites de discours politiques - slogans agressifs, en France ou à l'étranger (pour la France Eric Zemmour, Emmanuel Macron, Jordan Bardella, Marine Le Pen, de Gaulle, par ailleurs Giorgia Meloni). Dans un second temps, les êtres sont réunis dans un ensemble où les corps balancent bien, portés par une samba enivrante et libératrice où Jacques Chirac déclare « Je serai le président de tous les français»
Fabien Rivière


   PRIX ESPACES MAGNÉTIQUES   
1er Prix ex-aequo :    S.T.U.C.K.  Mounia Nassangar  
                            ET  Boundaries of bodies — Jaber Ramezan
2° Prix : Tous les français Simon Roth 

LAURÉATS DANSE ÉLARGIE 𝟮𝟬𝟮𝟰 : PRIX et MENTIONS
 𝟭𝗲 : S.T.U.C.K.Mounia Nassangar
 𝟮𝗲 : Gush is Great — De l'impertinence
 𝟯𝗲 : F I C T I O N S — Annabelle Dvir
 𝗝𝘂𝗿𝘆 𝗝𝗲𝘂𝗻𝗲𝘀 : Gush is Great — De l'impertinence
 Prix 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 : L’heure du thé — La Pieuvre
 — 𝗠𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗦𝗔𝗖𝗗  : L’heure du thé — La Pieuvre
 — 𝗠𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗦𝗔𝗖𝗗 : Gueule au brou — Samuel Planas

LE JURY D'ARTISTES
Patricia Allio — Metteuse en scène, autrice, performeuse
Lucie Antunes — Musicienne, compositrice
Tânia Carvalho — Chorégraphe, musicienne, artiste
Marc Lainé — Metteur en scène, auteur, scénographe
Saïdo Lehlouh  — Chorégraphe, danseur
Théo Mercier — Sculpteur, metteur en scène, plasticien
Arthur Nauzyciel — metteur en scène, acteur 
Ioanna Paraskevopoulou — Chorégraphe, danseuse

Le Jury d'Artistes décernera trois prix (13 000€, 8 000€ et 5 000€) et éventuellement des mentions spéciales aux finalistes de leur choix.

PROGRAMME
     (en rouge : le meilleur - en noir : intéressant)    
— SAMEDI 15 JUIN
Dans la grande salle du THÉÂTRE DE LA VILLE-SARAH BERNHARDT

11H15 - OUVERTURE DE LA PREMIÈRE JOURNÉE (20 PROJETS)

11h30 - Gueule au brou — Samuel Planas (4 interprètes) (France)
11h45 - A Very Eye — Tumbleweed (6) (Bruxelles-Zurich)
12h00 - Les Héritier·x — Marion Zurbach (3) (Suisse)
12h15 - L’heure du thé — Rebecca Journo (4) (France)
12h30 - Épopées — Lou Cantor (10) (France)
12h45 - Danse Fragile — Renato Cruz (6) (Brésil)
13h00 - Sabotage — Sara Angius, Johanna Ehlert (4) (Allemagne)

13H15 - PAUSE DÉJEUNER

14h45 - DisEngage — Joshua Akubo Gabriel (7) (Kaduna, Nigéria)
15h00 - Tous les français — Simon Roth (45) (France)
15h15 - Boundaries of bodies — Jaber Ramezan (6) (Iran) 
15h30 - MixtapeLiam Francis (4, 3 danseurs et un DJ) (Royaume-Uni)
15h45 - Game Theory — Joshua Monten (5) (Suisse)
16h00 - Beste cantate — Juliette Chevalier (9) (France - Belgique)

16H15 - PAUSE

16h45 - Gush is Great — de l’impertinence # 2 (7) (Sète, France)
17h00 - La Danse macabre — Pauline Bayard (7) (France)
17h15 - S.T.U.C.K. — Mounia Nassangar (5) (France)
17h30 - Les Jeux — Checho Tamayo (4) (Colombie)

17h45 - Organicitées — Marion Blondeau (3) (France)
18h00 - F I C T I O N S — Annabelle Dvir (3) (Ora, Israël)
18h15 - COURTSHIP DISPLAY (BIRDS OF PARADISE) — Tiia Kasurinen (4) (Finlande)

18H30 - FIN DES PERFORMANCES

— DIMANCHE 16 JUIN 2024 
Dans la grande salle du THÉÂTRE DE LA VILLE-SARAH BERNHARDT 

13H30 - OUVERTURE DE LA 2° JOURNÉE (10 PROJETS sur les 20)

14h30 - DisEngage — Joshua Akubo Gabriel
14h45 - F I C T I O N S — Annabelle Dvir
15h00 - S.T.U.C.K.Mounia Nassangar
15h15 - L’heure du thé — Rebecca Journo
15h30 - Tous les français — Simon Roth

16H00 - PAUSE
16h30 - Gueule au brou — Samuel Planas
16h45 - Mixtape — Liam Francis
17h00 - Boundaries of bodiesJaber Ramezan
17h15 - Les Héritier·x — Marion Zurbach
17h30 - Gush is Great — de l’impertinence # 2

mercredi 5 juin 2024

Human Koala (Pantin, France), Dance to Forget

Extrait de l'album The Big Decay, paru le 5 juin 2020.
L'ALBUM  > bandcamp 

vendredi 31 mai 2024

Low (Duluth, Minnesota), Whitetail

Extrait de l'album Things We Lost In The Fire, publié le 22 janvier 2001, auquel a participé Steve Albini. 
L'ALBUM (Écoute et achat)  >  bandcamp

mardi 28 mai 2024

Merveille : Fat White Family (UK), Touch The Leather

Le morceau Touch The Leather est sorti à l'origine en mars 2014 en EP, mais cette vidéo date d'il y a trois jours.
NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 

dimanche 26 mai 2024

Fat White Family (UK), live at Glastonbury Festival

2015.
 « This was quite a mad show and the band went on at 4am when it was still dark and finished at around 5am when it was daylight. The energy was super high and the crowd stayed till the very end, which was a challenge in itself. There was even a marriage proposal at the end of their set... Something you wouldn't expect at a Fat White Family show!  »

mercredi 22 mai 2024

Hommage - Le juge Van Ruymbeke pour les services publics : « lI y a énormément d’argent à nos portes »

Renaud Van Ruymbeke en 2021

L’ancien juge anticorruption Renaud Van Ruymbeke est décédé le 10 mai dernier. Le célèbre magistrat, qui avait pris sa retraite en 2019, s’est éteint à l’âge de 71 ans. Affaire après affaire, il était devenu le symbole du juge indépendant. Sa carrière avait tôt rencontré le scandale Boulin, durant le septennat de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981).

«Il y a énormément d’argent à nos portes et personne ne fait rien», regrettait encore le magistrat retraité en novembre 2022, dénonçant l'affaiblissement corrélatif des services publics, et notamment la Culture. Il avait appelé à «la nécessité de prise de conscience», «au moment où les Etats ont des déficits importants, de gros besoins pour les hôpitaux, pour la transition énergétique» (source : Libération).

Dans notre article Quels choix politiques pour la danse à Montpellier ?, nous écrivions :  « (...) on rappellera que les estimations quant à la fraude fiscale en France, par an, varient de 50 à 120 milliards (Rapport, Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve, 2022, n°292, annexe n°26, p. 7, ICI). Qui précise : « Les effectifs du contrôle fiscal ont diminué de plus de 4.000 personnes depuis 2010, dont 1.600 depuis 2017. » »

On mesure ainsi le caractère profondément mensonger des discours sur "les déficits" d'un libéralisme autoritaire, et de la nécessité de coupes budgétaires dans les services publics et les budgets sociaux, et l'on ne peut que constater l'ensemble des dégâts sociaux qu'ils provoquent, comme la montée en puissance du Front National devenu Rassemblement National. 
Fabien Rivière

jeudi 16 mai 2024

Hommage à Fred Dewilde - Rescapé du Bataclan

HUMANITÉ 
Le 13 novembre 2015, Fred Dewilde, auteur et illustrateur bédéiste, fait partie des 1.500 personnes environ présentes au Bataclan (Paris, 11° arrondissement) lors d'une attaque terroriste qui tue 90 personnes et fait des dizaines de blessés graves. Il survit sans blessures physiques, mais est psychiquement gravement traumatisé. Ce 5 mai 2024, il s'est suicidé à l'issue de 9 ans de résistance. Il avait 58 ans. 
Cette interview date de 2019. 
Fabien Rivière

jeudi 9 mai 2024

Hommage à Steve Albini - Shellac, album « The Futurist »

Steve Albini est une figure importante et respectée du rock indépendant anglo-saxon, ayant travaillé notamment avec Nirvana, PJ Harvey, et Pixies. Il a notamment co-fondé le groupe de Chicago Shellac en 1992. Il est mort le 7 mai d'une crise cardiaque à 61 ans, dix jours avant la sortie du nouvel album du groupe suivi d'une tournée. 
SHELLAC sur Bandcamp  > ICI 

 The Futurist est un album de Shellac sorti en 1997, en dix morceaux ou mouvements. La musique de l'album fut à l'origine composée pour la troupe de danse canadienne La La La Human Steps dirigée par Édouard Lock et basée à Montréal, mais fut finalement éditée en 33 tours, en seulement 779 exemplaires, qui furent offerts à des amis du groupe. La pochette du vinyle présente une liste des amis en question, avec le nom du destinataire entouré sur chaque exemplaire particulier. (source : wikipedia)
SHELLAC (à gauche, Steve Albini)

dimanche 5 mai 2024

Maladie de Charcot : Témoignage d'Olivier Goy

Mis en ligne le 30 septembre 2022. 
« Le combat continue 👊 Pour une meilleure place des malades et du handicap dans notre société. Pour un meilleur financement de la recherche. 

Envie de nous aider ? Allez sur https://www.invincible-ete.com faire un don defiscalisé à l’Institut du cerveau (et je vous offre une photo), précommander une place de cinéma… »

ET AUSSI : 
FILM Invincible été, réalisatrice Stéphanie Pillonca, sorti le 31 mai 2023. 

mercredi 1 mai 2024

Idles (Bristol, UK), POP POP POP

Quatrième extrait vidéo issu du nouvel album de IdlesTangk (après Dancer ICI, Gift Horse ICI et Grace ICI).

samedi 27 avril 2024

The Soft Moon (Los Angeles), Become The Lies + Stupid Child

The Soft Moon : « The only thing I could do was dance against the darkness of this song and shake off the bad stuff. » (« La seule chose que je pouvais faire était de danser contre la noirceur de cette chanson et de me débarrasser des mauvaises choses. »)

— New single "Become The Lies", taken from my new album 'Exister', out September 23rd 2022 on Sacred Bones.

L'ALBUM (écoute et achat)  >  bandcamp  

REMARQUE :  
Le corps sans vie de Luis Vasquez, 44 ans, leader de The Soft Moon, a été trouvé avec ceux du musicien Silent Servant, pseudonyme de John Juan Mendez, 46 ans (notre hommage), et sa compagne, le 18 janvier dernier, avant une tournée européenne prévue en février. Les autorités soupçonnent une overdose de Fentanyl. 

dimanche 21 avril 2024

vendredi 19 avril 2024

mercredi 17 avril 2024

Heavy Lungs (Bristol, UK), Dancing Man + All Gas No Brakes + Head Tilter + Plagiarism

Dancing Man : First single from the debut album 'All Gas No Brakes'. Out 29th September 2023 via Alcopop! Records.
LYRICS : « Some sort of dancing man who dances in my hand » (x16) 
— All Gas No Brakes2nd single from the debut album 'All Gas No Brakes'. 
— Head Tilter3rd single from the debut album 'All Gas No Brakes'.
ALBUM All Gas No Brakes (écoute et achat)  > bandcamp     

samedi 13 avril 2024

vendredi 12 avril 2024

jeudi 11 avril 2024

Lenny Kravitz (USA), TK421

Extrait de l'album Blue Electric Light, publié le 24 mai prochain. 
— Choreographer - Maryna Kushchova
Lenny Kravitz a 59 ans. 

mercredi 10 avril 2024

Boris Charmatz, à l'attaque (« Liberté Cathédrale »)

Liberté Cathédrale, de Boris Charmatz, au Théâtre du Châtelet, Photo Fabien Rivière

La grande salle à l'italienne du théâtre du Châtelet avec ses sièges rouges vifs et ses ors, est méconnaissable, impressionnante, qui accueille Liberté Cathédrale, de Boris Chamatz. Le plateau a été avancé très profondément, jusqu'au balcon. La plus grande partie du public est assise sur des chaises en plastique noir tout autour de l'espace de jeu. Le tout suggère une très vieille salle des fêtes tout en bois, patinée par le temps, profonde, immense, ou un vieil entrepôt. 

Les interprètes pénètrent d'un coup, comme un verre d'eau qui se renverserait et se déverserait brutalement. Ils-elles sont 26, habillé-e-s plutôt élégamment dans des noirs sobres et déstructurés. Ils portent des baskets. Certain-e-s sont aussi un peu déshabillés : des mollets, cuisses, épaules et torses sont nus. Ils marchent à vive allure, stoppent un temps puis reprennent, et ainsi de suite. Ils évoluent plus ou moins en groupe, comme un choeur. Ils chantent un air très simple et répétitif, la-la-la-la, fort bien. Ils-elles suggèrent la ferveur, l'espoir, la vie. Mais on peut se demander si ce n'est pas un sursaut bravache, avant qu'ils ne soient abattus, comme des chiens. Est-on aujourd'hui, hier ou demain ? On ne sait pas exactement. Liberté ? On comprend. Cathédrale ? Liberté Cathédrale ? On ne sait pas trop. Sans doute dans le programme de salle le chorégraphe explicite-t-il le titre. Mais il est possible de ne rien y voir de religieux, ce qui n'est pas bien grave au demeurant. Car il s'agit plutôt d'une grande pièce agnostique, ou athée. D'un côté, c'est bien sûr la liberté du créateur de se poser des questions religieuses, mais de l'autre on peut se dire que la réponse ne peut pas de toute façon venir de ce côté-ci. La cathédrale comme bâtiment historique (et sprirituel). La danse a la capacité à entrer en dialogue avec l'Histoire. On peut songer, comme en écho, à la grande exposition consacrée au plasticien américain David Wojnarowicz, History Keeps Me Awake at Night, en français L'Histoire m'empêche de dormir la nuit, ou L'Histoire me tient éveillé la nuit, présentée successivement au Whitney Museum of American Art, New York, au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, et au Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean (Mudam), Luxembourg. 

Quoiqu'il en soit, c'est la puissance du souffle de la vie et incidemment de la mort, que l'on reçoit en pleine face, en plein corps. Le chorégraphe indiquait, quelques jours plus tôt à Paris lors de la conférence de presse du Festival d'Avignon devant des professionnels, son âge, 51 ans. Mais ce soir, c'est la vitalité d'un jeune homme, d'un jeune adulte qui s'exprime. Après avoir dirigé le Musée de la Danse - Centre chorégraphique national de Rennes pendant 10 ans (2009 - 2019), puis le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch depuis 2 ans, lourde structure, c'est assez remarquable, quand on sait que la plupart de celles et de ceux qui ont été à la tête de ces institutions en sont sortis durablement exsangues (à l'exception de Maguy Marin, Bernardo Montet et Dominique Bagouet).   

Le chorégraphe semble sorti d'un cycle où les corps (et les âmes) étaient perturbés, traversés de tensions, d'agitations non contrôlées, de spasmes, de rictus, perdus en eux-mêmes, incapables de véritables échanges les uns avec les autres. Qui portait de fait un regard politique assez sombre sinon désespéré sur la société, où aucune mobilisation collective n'est ainsi possible. A contrario, ce soir, comme me le confiait une personnalité de la danse, la pièce est « organique ». Pas (plus ?) de psychologie, mais une mobilisation des forces. Le travail a retrouvé une fluidité, une puissance d'agir pour parler comme Deleuze, qui secoue sérieusement et durablement, et bouleverse. Mais, à vrai dire, il n'envisage (toujours) pas un aboutissement politique, présent, concret, réaliste, réalisable. Mais pas d'abattement ou de cynisme à la mode, pour autant. Il a bien conscience cependant des menaces qui planent, comme ces corps allongés, soudain, qui viennent d'être abattus ? 

On se dit aussi que la pièce devrait être montrée (gratuitement) aux Ukrainiens, et plus largement aux peuples d'Europe centrale ; grace à une aide spécifique de l'Union européenne, car c'est une grande pièce européenne, sinon mondiale. Pièce qui renvoie incidemment à l'état de grande faiblesse des forces progressistes incapables de convaincre et de remporter les élections, ni de contrer la montée du fascisme et donc de la répression féroce qui l'accompagne, en Europe, et ailleurs. 
Fabien Rivière 
Liberté Cathédrale, de Boris Charmatz - Tanztheater Wuppertal Pina Bausch + Terrain, Théâtre de la Ville au Théâtre du Châtelet (Paris), du 7 au 18 avril 2024. Vue le 7 avril. En savoir + 
Liberté Cathédrale, de Boris Charmatz, au Théâtre du Châtelet, Photo Fabien Rivière

jeudi 21 mars 2024

Viagra Boys (Stockholm, Sweden), Troglodyte

Extrait de l'album Cave World paru en août 2022. 
L'ALBUM (écoute) > youtube   
NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ :  ICI 

samedi 16 mars 2024

Metz (Toronto, Ontario), Acetate + Live on KEXP

— Premier morceau du deuxième album du groupe Metz, II, publié le 4 mai 2015.
Après une tournée aux États-Unis en avril, direction l'Europe en novembre prochain, et notamment la France avec Rennes (Antipode, le 2), La Rochelle (La Sirène, le 3), Paris (La Maroquinerie, le 4), Clermont-Ferrand (La Coopérative De Mai - Grande Coopé, le 5) et Villeurbanne (Le Transbordeur, le 6).  
— L'ALBUM II (achat) >  bandcamp 

vendredi 15 mars 2024

Nouvel album de Pissed Jeans - extrait : « Moving On » + Live in Studio


Sept ans après l'excellent album Why Love Now en février 2017, voici enfin des nouvelles de Pissed Jeans, en français Jeans Pissés, ou, si l'on veut, Jeans dans lesquels on a pissé, rien de bien grave en quelque sorte n'est-ce pas ?, un groupe de rock américain originaire de Allentown, Pennsylvanie, situé à 140 km à l'ouest de New York. La formation a d'ailleurs failli s'appeler Unrequited Hard On, soit Érection indésirable. 

Nouvel album, le 6°, ce 1er mars 2024, Half Divorced, tout un programme. Après presque vingt ans de musique, après être devenu père, après des mariages et des divorces, passer ainsi de l'optimisme de la jeunesse aux réalités de la vie d'adulte dans une énergie intacte et explosive mais noire. 
Fabien Rivière 
L'ALBUM Half Divorced sur Bandcamp (écoute et achat)  >  ICI     
Pissed Jeans sur Espaces Magnétiques (VIDÉOS) >  ICI 
Pissed Jeans
Pochette de l'album Half Divorced de Pissed Jeans (ci-dessous)
Pochette de l'album Why Love Now de Pissed Jeans (ci-dessous)

mercredi 13 mars 2024

Stuck (Chicago, Illinois) : Deux nouveaux morceaux avant la tournée européenne

 
Ils sont brefs mais percutants : les deux nouveaux morceaux d'un mini-album, Deep Tunnel b/w AITA?, sorti hier, de l'un des meilleurs groupes de la scène rock mondiale, STUCK, de Chicago. 

Au sujet du premier morceau, Deep Tunnel, le parolier, compositeur et chanteur du groupe Greg Obis explique : « La chanson a été inspirée par un article sur le projet Deep Tunnel de Chicago, un système de réservoirs conçu dans les années 1960 pour atténuer les inondations. Après tout, la ville est construite sur un marécage. Les pluies des derniers étés ont débordé le système, entraînant l'inondation de maisons dans tout Chicagoland et le déversement d'eaux usées dans le lac Michigan ». À ce regard global et sombre mais sans pathos, le second morceau, AITA?, se veut un contrepoint ludique et auto-centré d'esprit punk.  

L'album est publié trois semaines avant leur première tournée européenne, 21 dates du 4 au 27 avril, qui passe notamment en France dans deux villes : le mardi 16 à Paris (au Supersonic, métro Bastille, gratuit, en savoir +) et le mercredi 17 à Lyon (Le Trokson, en savoir +). 

Soit, chronologiquement : Hollande (3 dates), Belgique (1 date), Royaume-Uni (6 dates), France (Paris et Lyon), Suisse (2 dates), Italie (2 dates), Slovénie (1 date), Slovaquie (1 date), Autriche (1 date) et enfin Allemagne (2 dates : Halle [nord-ouest de Leipzig] et Berlin).  
Fabien Rivière 
— ALBUM Deep Tunnel b/w AITA? sur Bandcamp  >  ICI 
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Pochette du nouvel album 2 titres de Stuck : Deep Tunnel b​/​w AITA?