lundi 6 février 2017

L'Afrique donne du souffle à la 19° Biennale de danse du Val-de-Marne


L'Afrique donne du souffle à la 19° Biennale de danse du Val-de-Marne, qui dure un mois, du 1er mars au 1er avril. Avec pas moins de huit chorégraphes (sur un total de trente-trois).

La manifestation se déploie dans 17 théâtres de ce département du sud de Paris, mais aussi ailleurs en Île-de-France, dans 9 lieux. Aux spectacles sont adjoints deux expositions photos, une sélection de 12 court-métrages de vidéo-danse consacrée aux croisements entre les arts plastiques et la danse, en provenance de 7 pays, et deux colloques — Danse contemporaine : questions d'Afrique au Château de Morsang-sur-Orge et Dancing Museums : danse et publics en mouvement au Musée du Louvre. La revue Repères, cahier de danseque publie la Briqueterie à l'origine de l'événement, publiera un nouveau numéro consacré à Danse et/au musée (numéro 38-39, site).

PRÉSENCE AFRICAINE 

Radhouane El Meddeb, Photo Agathe Poupeney - PhotoScene.fr

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L'excellente dernière création de Radhouane El Meddeb, À mon père, une dernière danse et un premier baiser, découvert lors du Festival Montpellier danse en juillet dernier (on peut lire notre La danse au père de Radhouane El Meddeb), ouvre en quelque sorte le bal. Et le clôt avec le quatuor Au temps où les arabes dansaient... que l'on peut aussi conseiller. 

Ti Chèlbè de Kettly Noël, Photo Antoine Tempe


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Une soirée décline deux solos — Gula de Vincent Mantsoe (10 minutes, Afrique du Sud), Le Kombi de Jeannot Kumbonyeki (20 minutes, Kinshasa, République Démocratique du Congo), — et un quatuor constitué de deux danseurs et de deux musiciens, Ti Chèlbè de Kettly Noël (30 minutes, Haïti).

We almost forgot de Qudus Onikeku, Photo Adeyinka Yusuf 





We almost forgot de Qudus Onikeku (Niger) mobilise six interprètes et travaille les traces que garde notre corps des douleurs et traumatismes, mais en souhaitant les transcender. Le solo Métamorphose de Judith Olivia Manantenasoa (Madagascar) se penche sur le déséquilibre, aussi bien physique que psychique. 

Figninto, l’oeil troué de Seydou Boro et Salia Sanou, Photo Margo Tamizé
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Seydou Boro et Salia Sanou sont natifs du Burkina Faso où ils ont fondé dans la capitale Ouagadougou La Termitière premier Centre de Développement Chorégraphique d'Afrique sur le modèle de ceux existants en France. Boro et Sanou étaient associés à Irène Tassembédo comme co-directeurs artistiques de la Triennale Danse l'Afrique Danse en novembre 2016. Seydou Boro est aussi en résidence longue depuis deux ans à la Briqueterie. Il propose le quatuor Le Cri de la Chair, les deux compères signent le trio Figninto (l’œil troué), et le musicien Laurent Blondiau et Salia Sanou s'associent pour Kawral. qui rassemble 5 musiciens et 5 danseurs. 
 
L'Afrique est aussi présente dans le fort bon Le Tour du monde des danses urbaines en dix villes d'Ana Pi, Cecilia Bengolea et François Chaignaud, sous la forme d'une conférence dansée qui sollicite la participation, sans démagogie, du public. 

PRÉSENCE FRANÇAISE

Moto-cross de Maud Le Pladec, Photo Eric Soyer

Côté français on note la présence de deux centres chorégraphiques nationaux avec le 20 danseurs pour le XX° siècle et À bras-le-corps le très beau duo avec Dimitri Chambras de Boris Charmatz (Rennes) et trois pièces de Maud Le Pladec (Orléans). 

Et le spleen comme science de Frank Micheletti, une déambulation immersion d'Anne Collod, les peintres Klimt et Schiele de Christian Ubl (Autrichien vivant en France), le tango de Catherine Berbessou, les marionnettes de Denis Plassard, le solo avec piano de Sébastien Laurent, l'histoire israélienne de Roy Assaf et enfin Christian et François Ben Aïm qui collaborent avec le musicien Ibrahim Maalouf. Côté cirque, Yoann Bourgeois. 

PRÉSENCE INTERNATIONALE

Outre l'Afrique, le déplacement mondial se poursuit avec la québécoise Marie Chouinard qui présente quatre pièces — Jérôme Bosch : le jardin des délices, Prélude à l'après-midi d'un faune avec Le Sacre du printemps, et Conférence dansée n°2 — et avec les Belges Nicole Mossoux avec Patrick Bonté, la Suisse Lucie Eidenbenz et l'Autrichien Chris Haring. Les artistes de Dancing Museums investissent le MAC VAL - Musée d'art contemporain du Val-de-Marne (avec les chorégraphes Tatiana Julien, Juan Dante Murillo, Fabio Novembrini, Connor Schumacher et Lucy Suggate).
Fabien Rivière
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