samedi 8 juin 2013

Colloque - À corps et à voix : repenser le politique au prisme des pratiques musicales et dansées

Du mercredi 12 au vendredi 14 juin - Paris
Le Petit Bain - 13° ardt. > Musée du Quai Branly - 7°  > Cité de la Musique - 19°

« Ce colloque interrogera l’efficacité politique des pratiques musicales et dansées en considérant à la fois leurs dimensions esthétiques et leurs effets dans le monde social.

La musique et la danse représentent des activités génératrices d’expériences sensibles singulières et puissantes pour les individus, qu’ils en soient les producteurs ou les récepteurs. Modes d’action sur le monde, musique et danse constituent également un biais par lequel les catégories dominantes sont affirmées mais également contestées et renégociées. Si les voix, les sons et les gestes dansés représentent des matières privilégiées pour l’incorporation de la hiérarchisation des valeurs produites par les Etats coercitifs ou les groupes dominants, ils peuvent également être au cœur d’activités de subversion, de résistance et d’émancipation. La sémiologie complexe des pratiques telle que musique et danse nous invite donc à interroger les multiples couches de sens qu’elles mobilisent. 

Qu’est-ce que la musique et la danse peuvent nous apprendre sur la technologie de la domination (Foucault) et sur la technologie des pratiques de résistance (Scott) ?


Comment à son tour une analyse de la dimension politique de la musique et de la danse nous renseigne-t-elle sur la nature de ces activités sociales singulières ?  

À partir d’une conférence plénière du sociologue Loïc Wacquant, les journées s’articuleront autour de quatre grands thèmes principaux : 

– Espaces et territoires : une géographie politique de la performance. 
 Création, idéologies et stratégies culturelles. 
– Paroles et gestes : des pratiques de résistance. 
– Exercer le pouvoir : théories politiques de la musique et de la danse. 

Le colloque sera conclu par une discussion théorique finale menée par l’anthropologue Michael Houseman

Ces trois journées d’échanges s’inscrivent dans une volonté de proposer des espaces de réflexion pluridisciplinaires qui réunissent anthropologues, ethnomusicologues, sociolo-gues, géographes et historiens. 

Elles s’inscrivent également dans le cadre plus large de la première édition du festival ethnomusiKa À corps et voix sur le thème de «musique, danse et engagement», organisé à Paris du 12 au 16 juin 2013, qui aura à cœur de faire se rencontrer chercheurs, artistes et grand public. »

http://festival-ethnomusika.org

Journée d'étude - Corps et patrimoine dans l'espace chorégraphique africain

Mercredi 12 juin 2013 de 9h30 à 17h30
Salle du Centre d’études africaines, 96 boulevard Raspail 7006 Paris

« La journée d'étude « Corps et patrimoine dans l’espace chorégraphique africain » s’inscrit dans la continuité des réflexions menées par le programme de recherche de la FMSH « Les territoires du patrimoine en Afrique subsaharienne : enjeux politiques et scientifiques ».

Réunissant des recherches menées sur  les  espaces et les pratiques chorégraphiques en Afrique (Burkina Faso, Mali, Guinée, Kenya, Tanzanie, Cameroun, Sénégal), le groupe de travail « Danse, corps et patrimoine » est à l’initiative d’une journée d’étude sur la danse contemporaine et ses rapports avec les politiques culturelles en Afrique et dans la Caraïbe. À partir de la présentation de recherches et d’expérimentations artistiques en cours, le groupe de recherche mettra en débat l’articulation entre patrimoine et création. En collaboration avec Afrikadaa, des artistiques proposeront des réflexions multiformes sur le corps dans les performances artistiques, d’arts plastiques en travaillant avec l’architecture coloniale, la danse et les arts vivants. »

Programme détaillé ICI et  

jeudi 6 juin 2013

L'art d'Iffra Dia fait du bien

Vue de la Cartoucherie de Vincennes le 4 juin; à droite un des lieux de June Events,
le Théâtre de l'Aquarium, Photo Espaces Magnétiques ⓒ

Le Festival June Events qui se déroule du 4 au 19 juin dans l'espace verdoyant de la Cartoucherie de Vincennes, avec cette année quelques extensions ailleurs, présentait en ouverture une création du Français Iffra Dia, Issue de secours, deuxième partie d'un triptyque. Bonne pioche. 

On peut avancer d'entrée de jeu que le jeune chorégraphe de Trappes travaille sur le poids et le rebond, deux états contraires. Le poids, sans être lourdingue. Le rebond, sans naïveté. 

Issue de secours, d'Iffra Dia, Photos Adrien Godefroy 

La scène est délimitée, fermée, par trois murs qui suggèrent, comme le sol d'ailleurs, un bois lourd ou du métal, brut et sale. L'énergie des cinq interprêtes et la qualité et l'inventivité de l'écriture sont admirables. On doit nommer tous les danseurs : William «Willy J» Garrouste, Michel «Meech» Onomo, Hervé «Roméo» Kanda, Takeo Ishii «Ismaera» et Christopher «Kyu» Hanani. Qu'ils soient remerciés. Ce sont des hommes, des "bonhommes", comme l'on dit aussi. Des hommes qui demeurent debout, des hommes bons. Ils sont réunis dans un même espace, "en groupe", mais chacun garde son identité. 
    

S'il est question d'enfermement, le spectateur n'est jamais pris en otage. Il conserve son espace. Il ne suffoque pas. On échappe au pathos. Pas de psychologie mais des flux de forces créatrices. Malgré la situation les corps demeurent chaleureux et l'oxygène présent.

Issue de secours ? Il n'y aura pas d'issue, il n'y aura pas de secours. C'est que la domination est sans pitié. 

Le chorégraphe ne veut pas "divertir" au sens de faire oublier le réel. Il essaie à la fois de le montrer, de le penser et pourquoi pas de le déplacer. La distance qui se veut distinguée aux choses qu'une partie de la danse contemporaine prône ne l'intéresse pas vraiment.    


La musique, une création de Charles Amblard est puissante sans être assommante. Elle fait penser au meilleur du groupe britannique Massive Attack. La lumière, de Maël Guiblin, qui longtemps ne viendra que des hauteurs, nous interpelle sur son sens : néon ou néant ? Lumière, au sens d'espoir, ou surveillance et oppression ?   

Si on doit répondre à la question de savoir à quel genre cette danse appartient, on peut dire hip hop contemporain, par son haut degré d'élaboration. On sent chez le chorégraphe un grand appétit.

Fabien Rivière  

Joe Jackson, Cancer - 1982

June Events censure la presse

Le Festival de danse June Events est organisé par l'Atelier de Paris - Carolyn Carlson et se déroule actuellement du 4 au 19 juin. Si la direction artistique est bien assurée par Carolyn Carlson, qui dirige aussi le Centre chorégraphique national de Roubaix, la direction pratique dite générale est du domaine d'Anne Sauvage. 

On regrettera que cette dernière ait une attitude pour le moins condescendante sinon méprisante à l'égard de la presse internet (en 2013 !), ne tenant compte ni du contenu éditorial ni de la diffusion de celle-ci sans même parler de l'intérêt des compagnies présentées. C'est que l'indé-pendance de la presse web n'est pas bien vue. Le fait qu'elle ne joue pas le jeu d'une certaine connivence si ce n'est d'une connivence certaine est sanctionné. Il est aussi intéressant de noter que notre annonce du Festival, affirmant des choix et ne célébrant pas tout de façon dithy-rambique n'a pas été jugée digne de figurer sur la page Facebook de la manifestation, car pas assez publicitaire (elle est consultable en fin d'article). Le 5 juin, cette page renvoyait vers trois articles d'organes de presse, dont deux sont partenaires de June Events. Les accréditations presse, contrôlées par Anne Sauvage, se font clairement à la tête du client selon des modalités plus féodales que démocratiques. Le souci de la nécessaire diversité de la presse ne se manifeste donc pas. Nous sommes bien loin de ce que nous croyons être l'esprit de Carolyn Carlson. Qu'en pensent les tutelles publiques qui subventionnent le Festival ? Mais il est vrai que cet article, qui sera classé (à tort) dans la catégorie honnie des "blogs" dits "personnels", ne figurera pas dans la revue de presse finale. La censure va jusqu'au bout. Photo Espaces Magnétiques ⓒ    
Fabien Rivière

mercredi 5 juin 2013

Le sombre avenir de la compagnie Pina Bausch

Two Cigarettes in the Dark, de Pina Bausch, Photo Ulli Weiss
« Lutz Förster a dansé 36 ans auprès de la chorégraphe allemande. Interrogé à Paris, le nouveau directeur du Tanztheater Wuppertal dit son pessimisme quant à l'avenir de la compagnie, qui fête l'an prochain ses 40 ans. ». À lire ICI

dimanche 2 juin 2013

B-Girl Terra, 6 ans contre B-Boy Leelou


Terra (Angleterre), 6 ans, lors de la Chelles Battle Pro, en 2013 (site; Chelles est une ville de Seine-et-Marne située à 12 kilomètres à l'est de Paris.) C'était la benjamine de la compétition. Elle avait comme adversaire Leelou (Hollande), membre du groupe Rugged Solution. 

La tortue de Jan Fabre déménage


FlandreInfo.be (ici) nous apprend que l'imposante statue de bronze conçue par Jan Fabre représentant une tortue chevauchée par ce dernier, nommée Searching for Utopia, installée à Nieuport – Nieuwpoort, en flamand – une ville de Belgique située entre Ostende et la frontière avec la France, à l'occasion de la première édition de la triennale d'art contemporain Beaufort en 2003 et achetée par la ville, part pour rénovation. 

La statue sera recouverte d'une couche de feuille d'or afin de la protéger des conditions climatiques. Elle pèse 5,5 tonnes, pour une longueur de 7 mètres, largeur de 5 mètres et hauteur de 3 mètres. Elle ne reviendra pas à sa place. Elle sera installée en face du nouveau centre culturel Ysara. Et ne sera donc plus face à la mer.  

Exposition au Louvre : De l'Allemagne, 1800 - 1939

LÉGENDES : 
– Carl Gustav Carus, Haute Montagne,  vers 1824, huile sur toile, 136 x 171 cm. Essen, Museum Folkwang © Museum Folkwang, Essen
– Franz von Stuck, Combat pour une femme, 1905, huile sur bois, 90 x 117 cm. Saint-Pétersbourg, Musée national de l’Ermitage © Musée national de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg / Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets 
– Anselm Feuerbach, Médée à l’urne, 1873, huile sur toile, 192 x 127,5 cm. Collection particulière © Courtesy of Sotheby's  
– Julius Schnorr von Carolsfeld, Vierge à l’Enfant, 1820, huile sur toile, 74 x 62 cm. 
Cologne, Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud © Rheinisches Bildarchiv, Cologne
– Johann Friedrich Overbeck, Italia und Germania (Sulamith et Maria), 1812, pierre noire et craie, 91,7 x 102,2 cm. Lübeck, Die Lübecker Museen, Museum Behnhaus Drägerhaus © Museum Behnhaus Drägerhaus, Lübeck 
– Johann Heinrich Wilhelm Tischbein, Goethe dans la campagne romaine, 1787, huile sur toile, 164 x 206 cm., Francfort, Städel Museum © U. Edelmann - Städel Museum - Artothek 

   NOTRE AVIS    Exposition importante et troublante, riche de plus de 200 œuvres mais qui ne prétend pas être exhaustive.   

Exposition - De l'Allemagne, 1800 - 1939. De Friedrich à Beckmann, Le Louvre - Paris, Jusqu'au lundi 24 juin 2013. Site