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jeudi 23 mars 2023

Stuck (Chicago), The Punisher

L'excellent groupe de rock de Chicago (États-Unis) Stuck annonce aujourd'hui la sortie dans un peu plus de deux mois, le 26 mai précisément, de son nouvel album, Freak Frequency, en français Fréquence Freak. Ils expliquent : « Nous avons travaillé très dur sur cet album et nous sommes très excités à l'idée que le monde puisse enfin l'entendre. Il explore la relation inverse entre le lent effondrement de l'empire américain et l'escalade constante de la paranoïa, de l'anxiété et de la violence pour ceux qui en font partie » («We have worked very hard on this album and we’re so excited for the world to finally hear it. It explores the inverse relationship between the slow motion collapse of US Empire and the constant escalation of paranoia, anxiety, and violence for those within it»). 

La première vidéo du premier single, très puissante, dirigée par Zack Shorrosh, est disponible ci-dessus, du premier morceau, The Punisher.
Fabien Rivière
L'ALBUM (écoute et achat) >  bandcamp 

NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 
Pochette du prochain album de Stuck, Freak Frequency
Le groupe Stuck 



mercredi 13 mars 2024

Stuck (Chicago, Illinois) : Deux nouveaux morceaux avant la tournée européenne

 
Ils sont brefs mais percutants : les deux nouveaux morceaux d'un mini-album, Deep Tunnel b/w AITA?, sorti hier, de l'un des meilleurs groupes de la scène rock mondiale, STUCK, de Chicago. 

Au sujet du premier morceau, Deep Tunnel, le parolier, compositeur et chanteur du groupe Greg Obis explique : « La chanson a été inspirée par un article sur le projet Deep Tunnel de Chicago, un système de réservoirs conçu dans les années 1960 pour atténuer les inondations. Après tout, la ville est construite sur un marécage. Les pluies des derniers étés ont débordé le système, entraînant l'inondation de maisons dans tout Chicagoland et le déversement d'eaux usées dans le lac Michigan ». À ce regard global et sombre mais sans pathos, le second morceau, AITA?, se veut un contrepoint ludique et auto-centré d'esprit punk.  

L'album est publié trois semaines avant leur première tournée européenne, 21 dates du 4 au 27 avril, qui passe notamment en France dans deux villes : le mardi 16 à Paris (au Supersonic, métro Bastille, gratuit, en savoir +) et le mercredi 17 à Lyon (Le Trokson, en savoir +). 

Soit, chronologiquement : Hollande (3 dates), Belgique (1 date), Royaume-Uni (6 dates), France (Paris et Lyon), Suisse (2 dates), Italie (2 dates), Slovénie (1 date), Slovaquie (1 date), Autriche (1 date) et enfin Allemagne (2 dates : Halle [nord-ouest de Leipzig] et Berlin).  
Fabien Rivière 
— ALBUM Deep Tunnel b/w AITA? sur Bandcamp  >  ICI 
— STUCK sur ESPACES MAGNÉTIQUES (vidéos)  >  ICI   
Pochette du nouvel album 2 titres de Stuck : Deep Tunnel b​/​w AITA?

mardi 2 mai 2023

Stuck (Chicago), Time Out

Le très pêchu groupe de rock de Chicago Stuck sort son nouvel album le 26 mai prochain. Après un premier morceau, The Punisher (ICI),  voici Time Out
L'ALBUM (écoute gratuite et achat)  > bandcamp 
NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 

jeudi 17 février 2022

Nouvel album de Stuck (Chicago) : « Remixes That Make You Feel Good »

Après l'album Content That Makes You Feel Good, en français Un contenu qui vous fait vous sentir bien, voici la version remixée, en trois morceaux, publiée le 3 décembre dernier, Remixes That Make You Feel Good.

Ci-dessus l'approche du morceau Serf The Web par Mandy, Indiana, qui sont de Manchester, UK.
Fabien Rivière
— L'ALBUM (en écoute gratuite et achat)  > ICI   

— NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 
Pochette de l'album Remixes That Make You Feel Good




jeudi 3 février 2022

Stuck (Chicago, USA) : Change is Bad + Wrong Question (Audiotree Live)

Extraits de l'album studio Change Is Bad, paru le 3 avril 2020. Ici, il s'agit d'un enregistrement live en 2021 pour le label Audiotree basé comme le groupe à Chicago, et qui a donné un excellent album.

ALBUM Change is Bad (écoute gratuite et achat)  > Bandcamp   
ALBUM Stuck - Audiotree Live - Chicago >  Bandcamp

— NOUS AVONS DÉJÀ PUBLIÉ : 

TOURNÉE

vendredi 26 novembre 2021

Stuck (Chicago, USA), City of Police + Labor Leisure

Extraits de l'album du groupe Stuck, en français Coincé, Content That Makes You Feel Good, en français Un contenu qui vous fait vous sentir bien, paru le 13 août 2021.
L'ALBUM > Bandcamp  
STUCK 



POCHETTE DU DERNIER ALBUM

TOURNÉE 


mardi 5 décembre 2023

Tournée européenne du groupe de rock de Chicago STUCK en avril 2024



L'information heureuse oui est tombée aujourd'hui : l'admirable groupe de rock de Chicago (États-Unis) STUCK sera en tournée en Europe tout le mois d'avril 2024 : Hollande (3 dates), Belgique (1 date), Royaume-Uni (6 dates), France (2 dates : Paris et Lyon), Suisse (2 dates), Italie (2 dates), Slovénie (1 date), Slovaquie (1 date), Autriche (1 date) et enfin Allemagne (2 dates : Halle [nord-ouest de Leipzig] et Berlin).  

STUCK sur ESPACES MAGNÉTIQUES  >  ICI

04.04: Nijmegen, NL @ Merleyn
05.04: Groningen, NL @ Vera
06.04: Amsterdam, NL @ OCCII

07.04: Hasselt, BE @ Farrm

09.04: London, UK @ New Cross
10.04: Manchester, UK @ Peer Hat
11.04: Newcastle, UK @ Lubber Fiend
12.04: Leeds, UK @ Mabgate
13.04: Portsmouth, UK @ The Loft
14.04: Bristol, UK @ Rough Trade

Mardi 16.04: Paris, FR @ Supersonic (métro Bastille) CONCERTS GRATUITS supersonic.fr
Mercredi 17.04: Lyon, FR @ Le Trokson  trokson.com

18.04: Winterthur [nord-est de Zurich], CH @ Gaswerk
19.04: Kreuzlingen [nord du pays], CH @ Horst Klub

20.04: Roccasparvera, IT @ il fantasma dei briganti 
21.04: Bologna, IT @ Freakout

23.04: Ljubljana, SL @ Channel Zero
24.04: Bratislava, SK @ Pink Whale
25.04: Linz, AT @ Kapu

26.04: Halle, DE @ X Berg
27.04: Berlin, DE @ Schokoladen

mardi 1 octobre 2024

Le festival Excentriques, c'est du sérieux (Mounia Nassangar, Simon Le Borgne, Xenia Koghilaki) (1/2)

Sandra Neuveut dirige le festival Excentriques, Photo DR 

EXCENTRIQUES 2024

Cette année, pour sa quatrième édition, le festival Excentriques, qu'organise Sarah Neuveut à La Briqueterie - Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN) à Vitry-sur-Seine — commune limitrophe du sud de Paris —, qu'elle dirige depuis déjà quatre ans tout juste, souhaite poursuivre son accompagnement des œuvres chorégraphiques émergentes, dans le cadre de son projet initial qui défend « la parité, le développement durable et le dialogue entre l’art et la société », mais aussi la coopération européenne.

Du mardi 24 septembre au dimanche 6 octobre, on peut suivre sept soirées (deux ou trois propositions chaque fois) à la Briqueterie et un spectacle au MAC VAL présenté deux après-midis. Onze œuvres signées de onze chorégraphes et un compositeur, et deux ateliers. 

Sans oublier un nouveau numéro de la revue maison, Cahiers de danse #2 (En savoir +) début octobre, consacré au sommeil, et la présence sur deux soirs, les 3 et 4 octobre, de l'excellente librairie nomade française spécialisée en danse Books on the Move (En savoir +).  
 
Douze artistes, soit neuf femmes et trois hommes. Nationalités française (avec Mounia Nassangar,  Dominique Brun, Pol Pi, Dalila Belaza, Geisha Fontaine et Pierre Cottreau, Gaëlle Bourges et Simon Le Borgne), grecque (Chara Kotsali et Xenia Koghilaki), autrichienne vivant en Suisse (Teresa Vittucci), et lituanienne avec le musicien Arturas Bumšteinas. 

Mounia NASSANGAR  S.T.U.C.K

Les cinq interprètes de S.T.U.C.K, Photo @le.kabuki

Le  Théâtre de la Ville à Paris présentait un extrait de dix minutes de S.T.U.C.K de Mounia Nassangar lors du concours Danse élargie en juin dernier, où elle a reçu le mérité premier prix du jury d'artistes, ainsi que le premier prix Espaces Magnétiques (notre article > Concours Danse élargie 2024 : la croisière s'amuse). 

Nous écrivions : « L'espace est réellement construit, pas subi comme souvent, ou en tout cas accepté comme tel. La chorégraphe est aussi à l'aise dans la lenteur que la vitesse. En ouverture, les corps sont immobiles dans un espace immense et vide, comme des arbres éclairés seulement par la lune. C'est une pièce de femmes (métis) fortes, qui porte une tension sinon une violence sourde qui sait éviter la précipitation, le pathos et l'hystérie. » 

La version longue de la pièce confirme le talent de celle qui se définit sur son Instagram comme : « Choreographer•Dancer•Dj•event producer•AD» Elle est aussi mannequin, notamment pour Jean-Paul Gaultier. À Paris, la scène d'ouverture suggérait un désert la nuit éclairé par la lune. À Vitry, c'est plutôt une boîte de nuit le plus souvent, puis, par moments, une immensité glacée sous un ciel où scintillent des aurores boréales. 

Le programme explique : « Le whacking dérivé de l’anglais whack qui signifie « gifle » est né dans les années 1970 dans les clubs gays de la communauté noire et afrolatina. C’est une danse d’urgence et d’expression, née d’une oppression. » Sans vigilance, la relation danse - musique, ici électro et house, risque de produire un bel objet formel mais un peu vain. Ce n'est absolument pas le cas ce soir. Elle ne neutralise pas la nécessité expressive, l'urgence de dire, de témoigner, de vivre, d'être. Cette relation, très savante, est puissamment travaillée. On sort secoué, et ravi. 

Simon LE BORGNE  Ad Libitum

Simon Le Borgne et Ulysse Zangs dans Ad Libitum, Photo DR 

Simon Le Borgne a été élève pendant neuf ans de l'École de Danse de l'Opéra national de Paris à Nanterre (2005-2014), avant d'intégrer le Ballet de l'Opéra national de Paris, successivement surnuméraire en 2014, engagé comme membre permanent en 2016 en tant que Quadrille, Coryphée en 2019 et Prix de la Danse AROP pour la saison 2018/2019, devenant finalement Sujet en 2020. Il est le personnage central de la création d'Alexander Ekman pour ce Ballet, Play, en décembre 2017.  

S'il a dansé du Balanchine, Mats Ek et Jiří Kylián, il possède une expérience riche et diversifiée en danse contemporaine, ayant rencontré les univers de Sidi Larbi Cherkaoui, Merce Cunningham, Sharon Eyal, Maguy Marin, Ohad Naharin, Crystal Pite, et Hofesh Shechter, notamment.

Notre homme, très occupé par ce Ballet, a souhaité faire une pause, pour faire le point. En effet, que reste-t-il de toutes ces expériences ? Quelles traces demeurent ? Comment se sédimentent-elles, pas seulement pour le danseur, mais pour l'homme ? Il y a peu, assistant à un solo d'un interprète proche de la cinquantaine, qu'on ne nommera pas, qui souhaitait se pencher sur sa carrière, on remarquait qu'il donnait le sentiment d'avoir été plus un objet qu'un sujet, un peu trimballé, dérouté, et pourquoi pas blessé par cette situation. Dans une autre approche, le Suisse de Genève Foofwa d'Imobilité, anciennement Frédéric Gafner, danseur pour Merce Cunningham à New York pendant sept ans, se posait le même genre de questions après son départ de la compagnie. Il proposa en 1998 le puissant et troublant Maximax & luj Godog?, formidable et courageuse introspection.

Ce soir, les appuis du danseur sont solides. Quelque chose comme une force tranquille. Pas de drame ou de règlements de compte (mais pourquoi pas régler des comptes, au demeurant). 

Dans un premier temps, debout derrière un micro sur pied, il investit la respiration, accompagné à la guitare électrique par un musicien. Les deux complices et le public, sont sur le même plateau, dans un cercle. Pour le danseur, cela débute au bord du cercle. On songe à l'épatant danseur et chorégraphe français Dominique Bagouet (1951-1992), qui expliquait qu'il collaborait jadis avec des danseurs, avant de préférer travailler avec des êtres humains dansant. Puis, notre être humain dansant, va investir l'intérieur du cercle, dans un art du lâcher prise, dans un long voyage. On songe à une marche sur un chemin de terre. 

Soudain, le musicien se met à danser dans un solo, mais on s'aperçoit que c'est un danseur professionnel par ailleurs, comme s'il était sur la scène de l'Opéra Garnier ou Bastille, machine "efficace". C'est plutôt une autoroute. Perplexité. Puis il reprend sa place, cette fois à la batterie où il est excellent, et souriant. 

Simon Le Borgne continue sa route. Il tente des interactions avec le public. C'est tentant, mais comment être pertinent, même s'il est accueilli par de larges sourires ? Peu de chorégraphes réussissent cette rencontre, à part Pina Bausch qui offre du thé et de la douceur, ou Robyn Orlin dans l'humour et la dépense (du spectateur). 

Quoiqu'il en soit, on saluera l'intelligence de la proposition, tranquille, épurée et élégante, pas si fréquente. 

Xenia KOGHILAKI  Slamming  

Slamming, de Xenia Koghilaki, Photo DR

Trois jeunes femmes, déterminées, se positionnent au milieu du plateau, côte à côte. Elles portent des baskets, jeans larges. Longs cheveux. Le public est lui aussi sur le même plateau, dans un dispositif tri-frontal carré. Accompagnées par un dj jouant live, elles ne vont pas cesser de se heurter, secouant la tête fortement, sans qu'on devine le sens à donner à la situation générale (hostilité, jeu, neutralité, coopération ?) qui va évoluer très intelligemment autour de cette idée de contacts dits virils. C'est un très bon travail à la fois réaliste, cru et mystérieux, qui demeure constamment fascinant.  
Fabien Rivière 

Festival Excentriques :  En savoir +

DIFFUSION 

> Mounia NASSANGAR  S.T.U.C.K
11.10  — Centre des arts, Enghien-les-Bains  En savoir + 
16>17.10 — Scène nationale de l’Essonne-Evry  En savoir + 
21>23.01.2025 — La Villette, Paris   En savoir +

> Simon LE BORGNE  Ad Libitum
9 octobre 2024   
[version in situ]
Le Triangle / La Cité de la danse, Rennes   En savoir +
dans le cadre de La Grande Scène organisée par le réseau Les Petites Scènes Ouvertes

3 et 4 décembre 2024   
[version plateau - théâtre]
Théâtre de Vanves    En savoir +
dans le cadre de Danse Dense #lefestival

Avril à juillet 2024  
[version in situ ou plateau]
Bousbecque, Tressin, Verlinghem                  
dans le cadre des Belles Sorties de la Métropole Européenne de Lille En savoir +

lundi 24 juin 2024

Concours Danse élargie 2024 : la croisière s'amuse

Affiche du concours Danse élargie, Photo Fabien Rivière

AMBIANCE 

Le bonheur règne. Nous sommes dans la salle historique du Théâtre de la Ville à Paris qui a réouvert en septembre dernier après 7 ans de travaux. Dans l'attente des résultats de la 8° édition du concours Danse élargie (la première date de 2010), le dimanche 16 juin à 19h30. Un Crash Test va se dérouler, soit, sur le plateau, 20 propositions de 10 minutes jouées en même temps. Effet garanti. C'est massif et tonique. 

On peut rappeler rapidement les règles du concours : les pièces présentées ne peuvent dépasser 10 minutes, et doivent comporter au minimum 3 interprètes. Cette année, les organisateurs ont reçu 366 propositions provenant de 68 nationalités. Ils en ont retenus 20 (10 de France et 10 de l'étranger), provenant de 10 pays (Suisse, Belgique, Allemagne, Colombie, Iran, Brésil, Israël, Finlande, Royaume-Uni et Nigéria). Ce qui représente 5,5 %. Les choix sont-ils pertinents ou représentatifs ? Impossible de répondre. Il faudrait que tout soit mis en ligne pour pouvoir se faire une idée et sans doute réaliser la difficulté du choix. Les 20 pièces sont présentées le samedi de 11h30 à 18h30 (avec "pause déjeuner" et "pause"), une sélection de 10 reviennent le dimanche. 

TOUT VA BIEN 

On attend les résultats. Vont se succéder « la mention de la SACD » (Société des auteurs et compositeurs dramatiques) décidée par trois élus auteurs et administrateurs de la SACD dont le chorégraphe Yvann Alexandre (Yvann Alexandre parlera aussi de « Prix ») (avec Anne Villacèque et Jonathan Pontier), qui va finalement remettre une seconde mention, puis le prix de la Technique du Théâtre de la Ville (l'équipe technique compte une vingtaine de personnes), le prix du Jury Jeunes (au nombre de 19) du département danse du Conservatoire régional de Paris accompagné de sa Modératrice (Sandra Neuveut, Directrice de la Briqueterie - Centre de développement chorégraphique national (CDCN) du Val-de-Marne; le-s-la chorégraphe-s retenu-e-s retravaillera-ont la pièce avec ces jeunes qui sera proposée en septembre 2025 au Théâtre des Abbesses), et enfin les trois prix du jury d'Artistes (cf. précisions ci-dessous) et son Modérateur (Christophe Lemaire, Adjoint à la direction et à la programmation du Théâtre de la Ville). 

Boris Charmatz sur le plateau du Théâtre de la Ville ce dimanche 16 juin,
Capture d'écran Espaces Magnétiques
 

Sur le plateau, Boris Charmatz, co-fondateur du concours Danse élargie avec le directeur du Théâtre de la Ville Emmanuel Demarcy-Mota, précise : « Moi je voulais qu'il n'y ait qu'une seule édition et que ça s'arrête. (...) Quand je voyais aujourd'hui les projets, je me disais que ça valait le coup que ça continue, même si j'étais le premier à vouloir que ça s'arrête. » Il ajoutera : « The first edition was so beautiful (...). » Et : « (...) today (...) I would give definitively twenty prices for twenty reasons. »

Mais quels sont les arguments avancés pour attribuer les prix ? 

Devant la façade du Théâtre de la Ville, de gauche à droite : Yvann Alexandre,
Rebecca Journo, Anne Villacèque et Jonathan Pontier, Photo DR

Pour la SACD, partenaire depuis le début, Yvann Alexandre explique : « Bonsoir à toutes et à tous. Merci pour l'invitation dans Danse élargie. C'est la première fois qu'il y a un comité SACD. Merci infiniment aussi pour cette journée... en tout cas que nous avons vécu comme riche, passionnante, faite de gestes engagés et surtout généreux. (...) l'idée c'était d'attribuer et de soutenir avec une aide à la première diffusion ». Il salue  « l'écriture, la performance, la finesse noire, pour reprendre tes mots [Jonathan Pontier], ce que raconte les corps et les images, la création musicale aussi, en live. Nous avons été unanimes en fait, pour se dire, voilà, on allait décerner ce premier prix à Rebecca Journo  [pour L'heure du thé]»  

Sur le plateau, de gauche à droite : Jonathan Pontier, Samuel Planas,
Yvann Alexandre et
 Anne Villacèque, Photo DR

Après la remise du premier « prix », il poursuit : « Alors, comme le disait Quentin, un concours c'est aussi plein de surprises, et puis c'est aussi la possibilité de planter des petites graines, en tout cas c'est une impulsion. Donc, en fait, de manière exceptionnelle, on a pas un seul prix. On a décidé d'ajouter un second prix. Alors, il y a pas de petits diplômes de prêts, je ne sais pas. Mais en tout cas, on voulait encourager un chorégraphe de demain, on voulait encourager un talent prometteur. Et le remercier aussi de nous avoir partagé ses racines. Et cette aide est donc attribuée à Samuel Planas [pour Gueule au brou]. (applaudissements) Donc, ces deux prix sont dotés d'une aide financière pour l'aide à la diffusion, mais je crois que le plus important c'est la parole des artistes. (il passe son micro aux artistes) »

Aline Jobert va remettre le Prix de la Technique,
Capture d'écran Espaces Magnétiques

Pour le Prix de la Technique, Aline Jobert, régisseuse générale du Concours danse élargie au Théâtre de la ville, indique : « Bonsoir ! (...) Donc, on a été très content de participer à cette édition de Danse élargie, sur notre vrai plateau et dans notre théâtre qu'on aime beaucoup. (...) C'était vraiment un plaisir et un honneur de travailler avec vous encore. (applaudissements) Les votes ont été très serrés, mais le prix de la Technique (...) revient à L'heure du Thé, de Rebecca Journo. »

Remise du Prix de la Jeunesse, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Concernant le Prix des Jeunes (19 personnes dont un jeune homme) : « (...) La diversité, le travail, l'originalité et la qualité des projets proposés sur ce plateau hier a rendu notre exercice difficile, cependant une pièce s'est assez vite démarquée lors des délibérations. Je crois qu'on peut parler d'un coup de cœur pour beaucoup d'entre nous ; le parti pris, la force, la maitrise et l'engagement politique fort de ce projet qui concerne particulièrement notre génération, surtout en ce contexte politique actuel, tout cela aiguise notre désir de travailler avec eux. Nous pensons que la reprise de cette pièce par les élèves du conservatoire régional de Paris représentera un défi et nous avons hâte de le relever. Nous avons donc choisi de décerner le prix du Jury Jeunes à de l'impertinence #2 pour Gush is Great»

Marc Lainé prend la parole pour le Jury d'Artistes,
Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le Jury d'Artistes monte à son tour sur scène. Marc Lainé (directeur de La Comédie de Valence, Centre dramatique national (CDN) Drôme-Ardèche depuis 2020) : « Simplement, on avait pas prévu, là ... on l'a pas écrit ce mot, là, mais vous dire que ça a été un moment passionnant pour nous toutes et tous. Un moment, évidemment, de choix, difficile. Ce qui a été très beau, c'est le dialogue qui s'est noué entre tous les membres du jury, un dialogue pour nous tous, très riche. Néanmoins on est évidemment aussi, très triste pour certains candidats qui méritaient amplement d'être récompensés ce soir. Il fallait en choisir trois, mais effectivement le choix a été très dur. Juste, pour le rappeler, c'est une évidence, mais ça nous paraissait important de le dire. » 

F I C T I O N S d'Annabelle Vir, Photo Nora Houguenade

Tânia Carvalho : « (Au sujet du 3° Prix :) Pour la liberté jubilatoire dont la pièce fait preuve, l'équilibre entre humour et férocité, la [proposition ?] abordée avec légèreté et engagement, un étrange sabbat que nous avons voulu saluer. F I C T I O N S d'Annabelle Vir. »

GUSH IS GREAT, de de l'impertinence #2, Photo Nora Houguenade 

Saïdo Lehlouh : « (...) (Au sujet du 3° Prix :) Encore bravo à elles, vous pouvez les applaudir bien fort, les accompagner  jusqu'à leurs sièges. (Au sujet du 2° Prix :) Pour sa beauté mélancolique, le corps collectif et spectral que cette performance déploie, comme une apocalypse au ralenti, une traversée inexorable vers le vide, dont on ne sait jamais si elle est subie ou choisie, on a décidé de décerner le deuxième prix à GUSH IS GREAT, de de l'impertinence #2 » 

Patricia Allio : « (Au sujet du 1er Prix :) Pour saluer la radicalité de son écriture, sa recherche formelle, la singularité et la puissance des interprètes, l'engagement et la représentation des corps et des personnalités que la pièce met en jeu avec une flamboyance minimale, un combat intime et collectif pour les temps présents, le premier prix est attribué à S.T.U.C.K de Mounia Nassangar. »

OUI 

Mounia Nassanga prend la parole lors de la remise du 1er prix du jury
pour sa pièce, Photo Nora Houguenade  
.
Le S.T.U.C.K de Mounia Nassanga mérite en effet le premier prix du jury (qu'il aurait fallu partager avec Jaber Ramezan, voir ci-dessous). L'espace est réellement construit, pas subi comme souvent, ou en tout cas accepté comme tel. La chorégraphe est aussi à l'aise dans la lenteur que la vitesse. En ouverture, les corps sont immobiles dans un espace immense et vide, comme des arbres éclairés seulement par la lune. C'est une pièce de femmes (métis) fortes, qui porte une tension sinon une violence sourde qui sait éviter la précipitation, le pathos et l'hystérie.

NON

Nous sommes en désaccord avec pratiquement tous les prix, sauf le premier prix décerné par le jury d'artistes, donc. D'une façon générale, il y aura eu, successivement, du vide, de l'arrogance, du glauque, de l'hystérie. Appeler un collectif de l'impertinence (qui reçoit deux prix !) est bien présomptueux sinon arrogant, et est-ce très réaliste ? L'impertinence se pratique sans jamais s'auto-désigner a priori ou a posteriori, encore moins publiquement. Ici, on observe un slow motion de 10 minutes du fond du plateau à son devant, une ligne d'interprètes face au public, qui va jeter par dessus bord si on ose dire, tout un tas d'objets dissimulés sous ses manteaux. C'est du mime, et "politiquement", pour répondre à un jury, c'est bien faiblard, sinon geignard, passif. Encore du mime avec L'heure du thé de La Pieuvre (qui reçoit lui aussi deux prix !) dans une frontalité obsessionnelle et peu inventive. De l'hystérie avec Annabelle Dvir qui n'a rien d'un sabbat comme l'affirme un autre jury, puisqu'un sabbat est un jour de repos consacré à Dieu. Ici, aucune spiritualité mais de la psychiatrie. 

OUI 

Jaber Ramezan

Il est problématique que le Boundaries of bodies, en français Frontières des corps, de l'Iranien Jaber Ramezan, qui vit à Téhéran on doit le noter, soit reparti bredouille. Pièce épurée, courageuse, digne, d'un travail que l'on ne reverra peut-être jamais hélas, où un vent léger ou fort, c'est selon, immémorial, semble souffler sur les corps. Il réussit à se saisir du réel, sans complaisance ni hystérie ni pathos. Il est possible d'y voir une certaine fraternité avec les recherches du Syrien réfugié en France Mithkal Alzghair, 1er prix Danse élargie en 2016 (cf nos articles : un paragraphe dans Concours - Danse élargie entre Danse de surface et Danse du monde - PHOTOS Le « Déplacement » de Mithkal Alzghair (Avignon) Métamorphoses de Mithkal Alzghair (« Clameurs »)). 

Liam Francis
Mixtape, de Liam Francis, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le Mixtape du Britannique Liam Francis, 3 danseurs, soit 3 solides gaillards métis en jogging et Tee-shirt moulant, et un DJ jouant live, est touchant dans cette façon de croire encore en une écriture de la danse. Il était bien seul il faut le reconnaître, ce week-end. 

Tous les français, de Simon Roth, Capture d'écran Espaces Magnétiques

Le titre de la pièce de Simon Roth, Tous les français, est à prendre au pied de la lettre. En mobilisant 45 interprètes il donne le sentiment de vouloir travailler avec l'ensemble des corps qui existent dans une société. Belle lucidité. Bel appétit. Dans un premier temps chacun bouge, bougeotte ou gigote dans son coin, dans une atmosphère sonore plutôt menaçante où l'on entend des paroles extraites de discours politiques - slogans agressifs, en France ou à l'étranger (pour la France Eric Zemmour, Emmanuel Macron, Jordan Bardella, Marine Le Pen, de Gaulle, par ailleurs Giorgia Meloni). Dans un second temps, les êtres sont réunis dans un ensemble où les corps balancent bien, portés par une samba enivrante et libératrice où Jacques Chirac déclare « Je serai le président de tous les français»
Fabien Rivière


   PRIX ESPACES MAGNÉTIQUES   
1er Prix ex-aequo :    S.T.U.C.K.  Mounia Nassangar  
                            ET  Boundaries of bodies — Jaber Ramezan
2° Prix : Tous les français Simon Roth 

LAURÉATS DANSE ÉLARGIE 𝟮𝟬𝟮𝟰 : PRIX et MENTIONS
 𝟭𝗲 : S.T.U.C.K.Mounia Nassangar
 𝟮𝗲 : Gush is Great — De l'impertinence
 𝟯𝗲 : F I C T I O N S — Annabelle Dvir
 𝗝𝘂𝗿𝘆 𝗝𝗲𝘂𝗻𝗲𝘀 : Gush is Great — De l'impertinence
 Prix 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗧𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲 : L’heure du thé — La Pieuvre
 — 𝗠𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗦𝗔𝗖𝗗  : L’heure du thé — La Pieuvre
 — 𝗠𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗽𝗲́𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗦𝗔𝗖𝗗 : Gueule au brou — Samuel Planas

LE JURY D'ARTISTES
Patricia Allio — Metteuse en scène, autrice, performeuse
Lucie Antunes — Musicienne, compositrice
Tânia Carvalho — Chorégraphe, musicienne, artiste
Marc Lainé — Metteur en scène, auteur, scénographe
Saïdo Lehlouh  — Chorégraphe, danseur
Théo Mercier — Sculpteur, metteur en scène, plasticien
Arthur Nauzyciel — metteur en scène, acteur 
Ioanna Paraskevopoulou — Chorégraphe, danseuse

Le Jury d'Artistes décernera trois prix (13 000€, 8 000€ et 5 000€) et éventuellement des mentions spéciales aux finalistes de leur choix.

PROGRAMME
     (en rouge : le meilleur - en noir : intéressant)    
— SAMEDI 15 JUIN
Dans la grande salle du THÉÂTRE DE LA VILLE-SARAH BERNHARDT

11H15 - OUVERTURE DE LA PREMIÈRE JOURNÉE (20 PROJETS)

11h30 - Gueule au brou — Samuel Planas (4 interprètes) (France)
11h45 - A Very Eye — Tumbleweed (6) (Bruxelles-Zurich)
12h00 - Les Héritier·x — Marion Zurbach (3) (Suisse)
12h15 - L’heure du thé — Rebecca Journo (4) (France)
12h30 - Épopées — Lou Cantor (10) (France)
12h45 - Danse Fragile — Renato Cruz (6) (Brésil)
13h00 - Sabotage — Sara Angius, Johanna Ehlert (4) (Allemagne)

13H15 - PAUSE DÉJEUNER

14h45 - DisEngage — Joshua Akubo Gabriel (7) (Kaduna, Nigéria)
15h00 - Tous les français — Simon Roth (45) (France)
15h15 - Boundaries of bodies — Jaber Ramezan (6) (Iran) 
15h30 - MixtapeLiam Francis (4, 3 danseurs et un DJ) (Royaume-Uni)
15h45 - Game Theory — Joshua Monten (5) (Suisse)
16h00 - Beste cantate — Juliette Chevalier (9) (France - Belgique)

16H15 - PAUSE

16h45 - Gush is Great — de l’impertinence # 2 (7) (Sète, France)
17h00 - La Danse macabre — Pauline Bayard (7) (France)
17h15 - S.T.U.C.K. — Mounia Nassangar (5) (France)
17h30 - Les Jeux — Checho Tamayo (4) (Colombie)

17h45 - Organicitées — Marion Blondeau (3) (France)
18h00 - F I C T I O N S — Annabelle Dvir (3) (Ora, Israël)
18h15 - COURTSHIP DISPLAY (BIRDS OF PARADISE) — Tiia Kasurinen (4) (Finlande)

18H30 - FIN DES PERFORMANCES

— DIMANCHE 16 JUIN 2024 
Dans la grande salle du THÉÂTRE DE LA VILLE-SARAH BERNHARDT 

13H30 - OUVERTURE DE LA 2° JOURNÉE (10 PROJETS sur les 20)

14h30 - DisEngage — Joshua Akubo Gabriel
14h45 - F I C T I O N S — Annabelle Dvir
15h00 - S.T.U.C.K.Mounia Nassangar
15h15 - L’heure du thé — Rebecca Journo
15h30 - Tous les français — Simon Roth

16H00 - PAUSE
16h30 - Gueule au brou — Samuel Planas
16h45 - Mixtape — Liam Francis
17h00 - Boundaries of bodiesJaber Ramezan
17h15 - Les Héritier·x — Marion Zurbach
17h30 - Gush is Great — de l’impertinence # 2

lundi 10 janvier 2022

Nos Publications 2022



AGENDA DANSE ET PERFORMANCE - PARIS ET SA RÉGION
◯   Janvier 2022

(vidéo) MUSIQUE - CORPS - DANSE 
◯  Nouvel album de Stuck (Chicago) : « Remixes That Make You Feel Good » 

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